PsiQuantum

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Industrie informatique quantique
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PsiQuantum (anciennement PsiQ) est une entreprise américaine spécialisée en informatique quantique, basée à Palo Alto, en Californie. Elle développe un ordinateur quantique photonique (basé sur des « qubits photoniques ») tolérant aux erreurs, à usage général et non pas basé sur des matériaux exotiques, mais sur des techniques existantes de semi-conducteurs. Deux ordinateurs quantiques à usage général sont en projet, avec les gouvernements concernés, à Brisbane (Australie) et à Chicago (États-Unis)[1].

Historique

PsiQuantum a été créé en 2016 par des universitaires : Jeremy O'Brien, Terry Rudolph, Peter Shadbolt et Mark Thompson, chercheurs et professeurs à l'université de Bristol et à l'Imperial College London, en Angleterre[2].

En juillet 2021, une levée de 665 millions de dollars a été lancée auprès d'investisseurs, atteignant une valorisation de 3,15 milliards de dollars[3]. BlackRock, Baillie Gifford et le fonds de capital-risque M12 de Microsoft en font partie.

En 2022, PsiQuantum et GlobalFoundries ont reçu des financements fédéraux américains pour la recherche et le développement en informatique quantique[4]. L'entreprise collabore aussi avec le laboratoire de recherche de l'armée de l'air américaine[5] et en 2023, DARPA a sélectionné PsiQuantum pour son programme Underexplored Systems for Utility-Scale Quantum Computing (US2QC)[6]. Le gouvernement britannique a également financé l'ouverture d'un centre de test cryogénique au Royaume-Uni[7].

En 2024, les gouvernements australien et du Queensland ont investi 940 millions de dollars australiens (250 millions de dollars américains en actions et prêts)[8] pour construire le premier ordinateur quantique tolérant aux fautes à grande échelle à Brisbane. PsiQuantum prévoit de rendre le système opérationnel d'ici fin 2027. En juillet 2024, l'entreprise a signé un protocole d'accord avec cinq universités du Queensland pour développer des programmes éducatifs et collaborer sur des projets de recherche[9]. En juillet 2024, PsiQuantum a annoncé un partenariat avec l'État de l'Illinois, le comté de Cook et la ville de Chicago pour participer à l'Illinois Quantum and Microelectronics Park, initié par le gouverneur JB Pritzker[10].

En mars 2025, PsiQuantum a levé 750 millions de dollars supplémentaires, portant sa valorisation à 6 milliards de dollars[11] et le patron de Nvidia, après avoir estimé, plus tôt, que les ordinateurs quantiques ne seraient pas efficaces avant 20 ans, a néanmoins en mars 2025 annoncé créer un laboratoire de recherche en informatique quantique à Boston, une collaboration avec Harvard et le MIT, puis (en mai 2025) une participation dans PsiQuantum[12].

Références

  1. ↑ (en) « MSN », sur msn.com (consulté le ).
  2. ↑ (en) « PsiQuantum, with links to Imperial research, reaches multi-billion valuation », sur Imperial News, (consulté le ).
  3. ↑ (en-US) Sara Castellanos, « PsiQuantum Raises $450 Million to Build Its Quantum Computer », sur Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, consulté le ).
  4. ↑ (en) Max A. Cherney et Max A. Cherney, « PsiQuantum targets first commercial quantum computer in under six years », sur Reuters, (consulté le ).
  5. ↑ (en-US) Matt Swayne, « AFRL Provides US With Robust Future Quantum Computing, Networking Capabilities », sur The Quantum Insider, (consulté le ).
  6. ↑ (en-US) Matt Swayne, « DARPA 'Excited' About Microsoft, PsiQuantum Approaches to Utility-Scale Quantum Computing », sur The Quantum Insider, (consulté le ).
  7. ↑ (en-GB) « PsiQuantum opens R&D facility at Daresbury Laboratory », sur ukri.org, (consulté le ).
  8. ↑ (en) « Labor’s bold $1b bet on Aussie quantum start-up », sur Australian Financial Review, (consulté le ).
  9. ↑ PsiQuantum Building the world’s first useful quantum computers |consulté le=2025-05-21.
  10. ↑ (en) Gov Press, « Gov. Pritzker Announces Location and PsiQuantum as Anchor Tenant of New Quantum Park », sur The State of Illinois Newsroom, (consulté le ).
  11. ↑ (en) Anna Tong et Max A. Cherney, « Exclusive: Quantum computing startup PsiQuantum raising at least $750 million, sources say », sur Reuters, (consulté le ).
  12. ↑ (en) « Nvidia in Talks to Invest in Quantum Startup PsiQuantum », sur The Information (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Coisne et al. 2006] Sophie Coisne (dir.) et al., « L'ordinateur quantique », La Recherche, no 398,‎ .
  • [Deutsch 1997] (en) David Deutsch, The Fabric of Reality [« L'Étoffe de la réalité »], (ISBN 978-0-7139-9061-4).
  • Gershenfeld, Neil, et Isaac L. Chuang. "Quantum computing with molecules." Scientific American 278.6 (1998): 66-71.
  • [Nielsen et Chuang 2000] (en) M. A. Nielsen et Isaac Chuang, Quantum Computation and Quantum Information, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-63503-9).
  • [Le Bellac 2005] Michel Le Bellac, Introduction à l'information quantique, Paris, Éditions Belin, , 126 p. (ISBN 2-7011-4032-3).
  • [Lloyd 2010] Seth Lloyd, « Confidentialité et Internet quantique », Pour la science, vol. 391,‎ , p. 60–65.
  • [Waldner 2006] Jean-Baptiste Waldner, Nano-informatique et intelligence ambiante : Inventer l'ordinateur du XXIe siècle, Londres, Hermes Science, , 302 p. (ISBN 2-7462-1516-0).
  • Julien Bobroff, Bienvenue dans la nouvelle révolution quantique : Ordinateur, cryptographie, Internet, spatial, etc. : pourquoi le XXIe siècle sera quantique, Flammarion, , 338 p. (ISBN 978-2-0802-7040-5).
  • (en) Sergei Kurgalin et Sergei Borzunov, « Concise Guide to Quantum Computing », Texts in Computer Science,‎ (ISSN 1868-0941 et 1868-095X, DOI 10.1007/978-3-030-65052-0, lire en ligne, consulté le ).
  • Charlie Wood, « Où se cache l'avantage quantique ? », Pour la science, no 559,‎ , p. 44-51 (lire en ligne , consulté le ).
  • (en) Peter W. Shor, « Algorithms for Quantum Computation: Discrete Logarithms and Factoring », Proceedings 35th Annual Symposium on Foundations of Computer Science,‎ (DOI 10.1109/SFCS.1994.365700).
  • (en) John Preskill, « Quantum Computing in the NISQ era and beyond », Quantum, vol. 2, no 79,‎ (DOI 10.22331/q-2018-08-06-79).

Articles connexes

Liens externes

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