Sphinx de l'épilobe

Proserpinus proserpina

Le Sphinx de l'épilobe ou Sphinx de l'œnothère (Proserpinus proserpina) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Sphingidae, de la sous-famille des Macroglossinae, de la tribu des Macroglossini et du genre Proserpinus.

Description

Adulte

Envergure du mâle : de 20 à 21 mm, mais des exemplaires plus petits existent.
Le fond des ailes antérieures est vert (parfois brun ou gris), avec une bande médiane sombre. Les ailes inférieures sont jaunes avec une marge brune ornée d'une fine ligne blanche à l'apex[1], (les ailes inférieures ne sont pas visibles sur la photo du haut, hormis deux minuscules fragments, le papillon étant au repos).

Chenille

Elle ne porte pas de petite corne à l'arrière du corps contrairement aux autres chenilles de Sphinx. Vert terne quand elle est jeune, elle devient le plus souvent gris brun par la suite (mais parfois elle possède un fond vert).


Répartition

Espèce plutôt méditerranéenne, elle est présente dans le Sud et le centre de l’Europe, en Afrique, du Maroc jusqu'en Asie (Iran). On la trouve dans presque toute la France métropolitaine[2].

Écologie

Souvent diurne, ce sphinx visite les fleurs à la façon d'un colibri, mais est plus actif au crépuscule[3]. Les œufs, les chenilles et les chrysalides de ce papillon sont très fragiles. Lors d'élevages pédagogiques, il est recommandé de ne pas toucher.

Période de vol

Univoltins, les imagos volent habituellement en France d'avril à juin, mais sont bivoltins dans les contrées plus chaudes (visibles jusqu'en août).

Plantes hôtes

Les plantes hôtes de la chenille sont principalement des épilobes (Epilobium), mais aussi des œnothères (Oenothera), des fuchsias, la lysimaque pourpre.

Systématique

Synonymie

  • Sphinx proserpina Pallas, 1772 Protonyme
  • Sphinx oenotherae Schiffermüller, 1775[5]
  • Sphinx schiffermilleri Fuessly, 1779 [6]
  • Sphinx francofurtana (Fabricius, 1781)
  • Proserpinus aenotheroides Butler, 1876 [7]

Protection

Au niveau international, le Sphinx de l'épilobe est protégé par la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Annexe A).

Au niveau européen, il est inscrit sur la liste des insectes strictement protégés de l'annexe 2 de la Convention de Berne[8] relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. Il est également protégé par la Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (Annexe IV).

Au niveau national, c'est une espèce protégée par arrêté publié au Journal officiel du ainsi que par l'arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection[9].

Notes et références

  1. Michael Chinery, Insectes de France et d'Europe occidentale, Paris, Flammarion, , 320 p. (ISBN 978-2-08-128823-2), p. 146-147
  2. Lépi'Net.
  3. Collectif d'entomologistes amateurs, Guide des papillons nocturnes de France : plus de 1620 espèces décrites et illustrées, Paris, Delachaux et Niestlé, , 288 p. (ISBN 978-2-603-01429-5), p. 32, n°71
  4. Pallas, 1772 Spicilegia Zool. ...9: 26, pl. 2, f. 7
  5. [Schiffermüller], 1775 Ank. syst. Schmett. Wienergegend : 43
  6. Fuessly, 1779 Mag. f. Liebhaber d. Ent. 2: 69
  7. Butler, [1876] Proc. zool. Soc. Lond. 1875 (4) : 621
  8. Annexe2 de la convention de Berne
  9. Office National des Forêts et Conservatoire d'Espaces Naturels PACA, Mémento de la faune protégée des Alpes-Maritimes, ONF / CEN PACA, , 146 p. (lire en ligne), p. 118

Annexes

Liens externes

Bibliographie

P.C. Rougeot, P. Viette, Guide des papillons nocturnes d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, Lausanne 1978.

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