Prix de La Renaissance

Prix de La Renaissance
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Le prix de La Renaissance est un ancien prix littéraire français créé en 1921 et disparu après 1939.

Historique

Le prix de La Renaissance est créé en 1921 par la revue hebdomadaire La Renaissance politique, littéraire et artistique (fondée en 1913) et son directeur, Henry Lapauze (également directeur-fondateur d'une autre revue, mensuelle, La Renaissance de l'art français[1],[2]. Il s'agit d'un prix annuel, doté d'une somme de 6 000 francs, décerné à l'auteur — un Français âgé au plus de 35 ans — du meilleur ouvrage (roman, poème ou pièce de théâtre) paru dans le courant des quatorze derniers mois.

Le premier jury est composé en 1920 d'André Antoine, Léon Bérard (alors président de la commission de l'instruction publique et des beaux-arts), Colette, Romain Coolus (alors président de la société des auteurs dramatiques), Raymond de La Tailhède, Daniel-Lesueur, Émile Fabre, administrateur de la Comédie-Française, Robert de Flers, Paul Fort, Pierre Hamp, Edmond Haraucourt, président de la société des gens de lettres, Abel Hermant, président de l'association de la critique littéraire, Georges Lecomte, Pierre Mille et Fortunat Strowski, tous deux critiques littéraires de La Renaissance[3].

La revue La Renaissance politique, littéraire et artistique ne parait plus depuis 1931 à la suite d'une décision de Charles Pomaret, son directeur, député depuis 1928. Pomaret a épousé la veuve d'Henry Lapauze, mort en 1925. Il ne subsiste plus que la revue mensuelle La Renaissance dont l'épouse de Pomaret est la directrice dans les années 1930. C'est désormais cette revue qui décerne le prix[2].

Le prix est décerné pour la dernière fois en juin 1939, à la veille du début de la Seconde Guerre mondiale, au domicile de Charles Pomaret (alors ministre). Il est attribué à un militaire, ancien commandant de sous-marin, Maurice Guierre, au 3e tour de scrutin, contre notamment Jean-Paul Sartre pour La Nausée. Bérard, longtemps président du jury, Fort, Coolus, Hamp, Haraucourt, Fabre, Mille font toujours partie du jury, aux côtés d'hommes politiques (Édouard Herriot, nouveau membre et président du jury, Anatole de Monzie, Henry Bérenger), d'autres écrivains comme Joseph Kessel, Pierre Mac Orlan, Georges Duhamel (membre depuis 1927), Luc Durtain, François Porché, Henry Malherbe ou Jean Vignaud (président de la Société des gens de lettres et membre depuis 1938[4]) ou des personnalités comme Julien Cain[5],[6],[7],[8]. D'autres écrivains ont un temps été membres du jury : Julien Green, jusqu'en 1938[2], Tristan Bernard, Roland Dorgelès[9].

Liste des lauréats

Notes et références

  1. Notice de périodique du catalogue général de la BnF.
  2. « Le prix de la Renaissance », La Renaissance, mars 1938
  3. « Le Prix de La Renaissance (Six mille francs) », Le Gaulois, no 45552,‎ , Dernière Heure (lire en ligne, consulté le ).
  4. La Renaissance, juin 1938
  5. Excelsior, 8 juin 1939
  6. « La Renaissance », Journal des débats, 15 mai 1939
  7. Le Temps, 8 juin 1939
  8. Les Nouvelles littéraires, 10 juin 1939
  9. La Renaissance politique, 11 janvier 1930
  10. Patrick Guay, « Alexandre Arnoux », Nuit blanche,magazine littéraire, no 109,‎ hiver 2007-2008, p. 52-55 (p.53) (ISSN 1923-3191, lire en ligne, consulté le ).
  11. Bernard Baritaud, Pierre Mac Orlan : sa vie, son temps, Librairie Droz, , 431 p. (ISBN 9782600036931, lire en ligne), p. 168 et note 32.
  12. « Louis Léon-Martin (1883-1944): pseudonyme individuel », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  13. Joseph Place, H. Floury, « Prix de La Renaissance », Chronique des Lettres française,‎ , p. 305-306 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Jean Porcher, « Georges Girard (1891-1941) », Bibliothèque de l'école des chartes, t. 104,‎ , p. 389.390 (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Georges Girard (1891-1941) », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  16. « Émile Zavie (1884-1943) : pseudonyme individuel », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  17. Alfred Louis Edmond Vallettee, « Prix », Mercure de France, vol. 188,‎ , p. 252 (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Ceux du Blocus », La Renaissance politique, littéraire, artistique,‎ , p. 11 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Pierre-André Taguieff, « Paul Chack », dans L'Antisémitisme de plume, Univers Poche, (lire en ligne), p.414.
  20. « Le Prix de La Renaissance 1928 », La Renaissance politique, littéraire, artistique,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  21. Jean Dars, « M. Joseph Jolinon Lauréat de la Renaissance », La Renaissance politique, littéraire, artistique,‎ , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ).
  22. « François Bonjean prix de la Renaissance », La Renaissance politique, littéraire, artistique,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Exposition «Joseph Peyré» », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Léon-Paul Fargue », sur La République des Lettres (consulté le ).
  25. « Elian Judas Finbert (1899-1977): pseudonyme individuel », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  26. « Prix », Mercure de France, vol. 244,‎ , p. 503 (lire en ligne, consulté le ).
  27. « La Comédie de Charleroi », sur Gallimard (consulté le ).
  28. « Fernand Fleuret (1883-1945) », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  29. « Mai », Almanach Hachette,‎ , p. 135 (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Georges Reyer », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  31. « Mai », Almanach Hachette,‎ , p. 136 (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Mai », Almanach Hachette,‎ , p. 136 (lire en ligne, consulté le ).
  33. La Renaissance, juin 1939

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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