Prélude pastoral

Prélude pastoral
D 61

Première page du manuscrit autographe.

Genre Prélude symphonique
Musique Emmanuel Chabrier
Effectif orchestre symphonique
Durée approximative min
Dates de composition 1888
Publication 1943
Costallat
Création
Angers
Interprètes Association artistique d'Angers, Emmanuel Chabrier (dir.)
Représentations notables

Prélude pastoral est une œuvre pour orchestre symphonique d'Emmanuel Chabrier composée en 1888.

Présentation

Prélude pastoral est composé en [1]. Pour Roger Delage, l'œuvre est vraisemblablement l'Andante en fa pour orchestre (D 28) du compositeur réorchestré[1].

L'œuvre est donnée en première audition publique le à Angers, par l'Association artistique d'Angers, sous la direction d'Emmanuel Chabrier. Le Prélude y précédait la Marche française, dont c'était également la création[1].

La création parisienne se déroule le , salle Pleyel, à la Société nationale de musique, sous la direction du compositeur[2],[3].

La pièce n'est pas éditée du vivant de Chabrier et n'est pas rejouée jusqu'à la redécouverte du manuscrit autographe, en 1942-1943, par Paul-Marie Masson[4],[5].

Le manuscrit autographe de la partition (20 pages), sur lequel n'apparaît pas l'épithète « pastoral », est conservé à la BnF (Ms. 19210), issu de l'ancienne collection Robert Brussel (le manuscrit de la Marche française est relié à sa suite)[1].

La partition est publiée par Costallat en 1943[1]. Il existe également une transcription pour piano de l'œuvre, par Gustave Samazeuilh, publiée en 1946 (Costallat)[1].

Commentaires

Le Prélude pastoral est d'une durée moyenne d'exécution de sept minutes environ[6].

Paul-Marie Masson relève que le Prélude « débute et conclut très nettement dans le ton de fa majeur. Il comprend 77 mesures, généralement à quatre temps, souvent sous la forme
. Le mouvement indiqué au début (sans numéro de métronome) est Moderato assai[7] »
.

Une notice analytique parue dans Angers-Artiste le donne une brève description de la pièce : « Prélude. Moderato assai (en fa majeur). Très intéressante est l'exposition de l'idée mélodique avec les deux clarinettes d'abord, puis toute l'harmonie, puis le quatuor. Il y a dans ce prélude un contre-point serré, beaucoup de recherches harmoniques et mélodiques ; l'interprétation doit en être difficile[8] »[9].

À l'issue de la création du Prélude, Louis de Romain écrit dans la même revue : « Le Prélude est une superbe page instrumentale, bâtie sur un motif remarquablement conduit et savamment contrepointé. On y trouve des effets d'orchestre d'une ampleur et d'une plénitude indiquant l'étude des œuvres de Richard Wagner. Il n'a d'ailleurs aucun rapport avec la Marche française, qu'il précède et domine d'une majestueuse hauteur[10] »[11].

Dans le catalogue des œuvres d'Emmanuel Chabrier établi par Roger Delage, Prélude pastoral porte le numéro D 61[1].

Instrumentation

L'instrumentation du Prélude est[7] :

Instrumentation du Prélude pastoral
Bois
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en si , 2 bassons
Cuivres
2 cors en fa, 2 cornets en ut, 3 trombones
Percussions
2 timbales
Claviers / cordes pincées
harpe
Cordes
premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Discographie

Références

  1. Delage 1999, p. 715.
  2. Masson 1943, p. 1.
  3. Delage 1999, p. 504.
  4. Masson 1943.
  5. Delage 1999, p. 509.
  6. (en) Michael Morrison, « Prélude pastorale, for orchestra | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. Masson 1943, p. 11.
  8. « Quatrième Concert Populaire : Notice analytique », Angers-Artiste, vol. 1, no 5,‎ , p. 80 (lire en ligne)
  9. Masson 1943, p. 9.
  10. Louis de Romain, « Quatrième Concert Populaire : Emmanuel Chabrier », Angers-Artiste, vol. 1, no 6,‎ , p. 84 (lire en ligne)
  11. Masson 1943, p. 2-3.
  12. La Rédaction, « Dossier Emmanuel Chabrier : discographie sélective et commentée », sur Crescendo Magazine,
  13. David Hurwitz, « Chabrier Naxos C - Classics Today », sur www.classicstoday.com (consulté le )

Bibliographie

Liens externes

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