Pont Gallieni

Le pont Gallieni est un pont traversant le Rhône entre les 2^e et 7^e arrondissements de Lyon.

Il relie le cours de Verdun (rive droite) à l'avenue Berthelot (rive gauche).

Le pont est baptisé en l'honneur de Joseph Simon Gallieni, général, maréchal de France et administrateur colonial français, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et mort le 27 mai 1916 à Versailles. Ce nom est attribué par délibération municipale le 17 juillet 1916^[1].

Un projet, esquissé dès 1830, prévoit la construction d'un axe est-ouest, constitué de chaque côté de l'actuel cours de Verdun d'un pont sur la Saône (actuel pont Kitchener-Marchand) et de deux ponts sur le Rhône de part et d'autre de l'île Béchevelin^[2]. Ces franchissements, construits par la compagnie Seguin et qui en prennent le nom^{[réf. nécessaire]}, furent terminés en 1847^[3] et ouverts au public en 1849. Le pont est prolongé vers l'est par l'avenue des Ponts (actuelle avenue Berthelot)^[4]. Il est racheté par la ville le 15 août 1865^[3].

Le nouveau pont sur le Rhône est un pont suspendu^[3]. Le pont principal sur le Rhône est constitué de deux piles pyramidales supportant une travée centrale de 60,40 m de long et 7,4 m de large relayée par deux travées latérales de respectivement 39 et 67 m^[3]. Il prit le nom de pont Napoléon, puis pont Séguin (1849), pont du Rhône (1852) et enfin pont du Midi vers 1871. Cette même année, la lône Béchevelin est comblée^[5].

Le pont principal montre très rapidement des signes de délabrement et décision est prise de le reconstruire le 3 mai 1887^[3]. Il est détruit en juin 1889 et une passerelle en charpente est provisoirement érigée établie à 30 m en amont^[3]. Les ingénieurs Claude Clavenad et Ernest Fabrègue conçoivent le pont et Louis-Charles Boileau dessine la décoration^[3]. Le nouveau pont du Midi est inauguré le 13 juillet 1891^[3]. Comme les ponts Morand et Lafayette construits à la même époque, ce nouveau pont est constitué de trois arches métalliques^[3]. Il est large de 20 m et long de 209 m^[3]. Il est rebaptisé en l'honneur de Joseph Simon Gallieni le 17 juillet 1916^{[réf. nécessaire]}. Il est touché par les bombardements alliés en juin 1944 et l'arche de la rive gauche est dynamitée par les Allemands en septembre de la même année lors de leur retraite^[3]. Restauré, le pont est rouvert à la circulation en novembre 1945^[3].

Le pont est finalement démoli en 1962 pour être remplacé par un pont en acier plus large (28,5 m), mais moins long (204,8 m), inauguré le 30 octobre 1965^[3]. Sur la rive gauche, une trémie permet de raccorder le pont avec les quais et avec l'échangeur de Perrache (autoroute A6)^[3]. Depuis 2001, le nombre de voies réservées à la circulation automobile a été réduit afin de faire passer les lignes T1 et T2 du tramway de Lyon^{[réf. nécessaire]}.

• Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Ponts de Lyon » (voir la liste des auteurs).

• Louis Bonnamour, Les ponts sur la Saône. De Lyon à Verdun-sur-le-Doubs, des origines au milieu du XX^e siècle, Collections Nathalie et François Murtin, Larnaud, 2012 (ISBN 2-9524498-2-1).
• Jean Pelletier, Les ponts de Lyon : l'eau et les lyonnais, Le Coteau, Horvath, 1990, 207 p. (ISBN 2-7171-0695-2).

• « Pont Gallieni », sur Les rues de Lyon (consulté le 14 février 2024)

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