Au début du XXe siècle, la Chine (à la fin de la dynastie Qing) utilisait le système de pinyin postal (chinois : 郵政式拼音 ; pinyin : yóuzhèngshì pīnyīn), basé sur le Wade-Giles dans un but postal, principalement pour les toponymes sur les lettres et les timbres ; il n'était pas d'un usage universel. Il emploie certains noms européens de lieux chinois déjà communs qui remplacent le système Wade-Giles et inclut quelques prononciations des langues locales.
Le système postal fut décidé après la Conférence mixte des Postes impériales (帝國郵電聯席會議) du printemps 1906 à Shanghai.
Les principales différences avec le Wade-Giles sont les suivantes :
- l'absence complète de diacritiques servant à noter les tons ;
- Chi, ch'i et hsi (ji, qi et xi en hanyu pinyin) sont respectivement représentés soit par tsi, tsi et si, soit par ki, ki et hi selon la prononciation historique, par exemple :
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Wade-Giles
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Hanyu pinyin
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| Peking
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Pei-ching
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Běijīng
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| Tientsin
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T'ien-chin
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Tiānjīn
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| Tsinan
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Chi-nan
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Jǐnán
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- à moins qu'il soit la seule voyelle de la syllabe, le u du Wade-Giles devient w :
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Wade-Giles
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Hanyu pinyin
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| Ankwo
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An-kuo
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Ānguó
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| Chinchow
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Chin-chou
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Jǐnzhōu
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- les toponymes européens populaires préexistants (XIXe siècle ou avant) sont retenus ; par exemple :
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Wade-Giles
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Hanyu pinyin
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| Canton
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Kuang-chou
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Guǎngzhōu
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