Pierre Villon
| Pierre Villon | |
| Pierre Villon en 1946. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (10 ans, 11 mois et 30 jours) |
|
| Élection | 12 mars 1967 |
| Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
| Circonscription | 3e de l'Allier |
| Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) |
| Groupe politique | COM |
| Prédécesseur | Charles Magne |
| Successeur | André Lajoinie |
| – (3 ans et 10 mois) |
|
| Élection | 30 novembre 1958 |
| Circonscription | 3e de l'Allier |
| Législature | Ire (Cinquième République) |
| Groupe politique | COM |
| Prédécesseur | Circonscription créée |
| Successeur | Charles Magne |
| – (13 ans et 29 jours) |
|
| Élection | 21 octobre 1945 |
| Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
| Circonscription | Allier |
| Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
| Groupe politique | COM |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Roger Salomon Ginsburger |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Soultz |
| Date de décès | (à 79 ans) |
| Lieu de décès | Vallauris |
| Parti politique | PCF (à partir de 1932) |
| Père | Moïse Ginsburger |
| Conjoint | Marie-Claude Vaillant-Couturier |
| Profession | Architecte |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance avec rosette Médaille des évadés |
Pierre Villon, pseudonyme de Roger Salomon Ginsburger, né le à Soultz (Haut-Rhin), en Alsace annexée à l'Allemagne, et mort le [1] à Vallauris (Alpes-Maritimes), est un architecte, résistant et homme politique français.
Biographie
Origines et formation
Roger Ginsburger est le fils du rabbin Moïse Ginsburger[2]. Il fait ses études au lycée en allemand[3].
Il devient architecte et décorateur à Paris après avoir suivi une formation en Allemagne de 1919 à 1922.
Engagement politique
Il adhère à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) en 1932 et devient rapidement secrétaire de sa section architecture[3]. En , il adhère au Parti communiste.
En 1934, il est envoyé comme permanent à Anvers à l'Internationale des marins et dockers. Il assume des responsabilités à la section de propagande en 1936.
Résistance
Après l'interdiction de la presse communiste et du Parti communiste en 1939, il assure la rédaction et la publication de l'Humanité clandestine, jusqu'en . Il est arrêté le et condamné à huit mois de prison. Il s'évade en compagnie de René Guégan[4] le du camp d'internement de Gaillon où il a été transféré le de la maison d'arrêt de Rambouillet[5]. Bientôt, il remplace Georges Politzer arrêté le à la tête des comités d'intellectuels du Front national zone Nord. Il participe activement, au printemps 1943, à la création du Conseil national de la Résistance (CNR)[3].
Au printemps 1944, avec Maurice Kriegel-Valrimont et Jean de Vogüé, Pierre Villon — de son nom de guerre — est l'un des trois dirigeants du comité d'action militaire (COMAC) créé par le CNR. Il est l'un des principaux rédacteurs du programme social de ce même CNR[3].
Député
Délégué à l'Assemblée consultative provisoire, il préside la commission de la défense nationale jusqu'en . Il siège comme député communiste aux deux Assemblées nationales constituantes, puis à l'Assemblée nationale dès 1946. Il est constamment réélu dans l'Allier jusqu'en 1978, sauf pendant la législature 1962-1967 au cours de laquelle son siège est occupé par le socialiste Charles Magne, maire de Gannat.
Autres engagements
Pierre Villon est élu secrétaire général de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) à sa création en , puis président en 1954.
Il a été également un membre actif du Mouvement de la paix.
Vie privée
Pierre Villon épouse Marie-Claude Vaillant-Couturier le . Elle adopte le fils qu'il a eu d'une précédente union.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur[3]
- Croix de guerre -[6]
- Médaille de la Résistance française avec rosette[6]
- Médaille des évadés[6]
Notes et références
- ↑ Fichier des décès de l'INSEE. La notice du Maitron indique à tort 1981.
- ↑ Charles Reich, « Pierre Villon (Roger Ginsburger) 1901-1980 », sur judaïsme-alsalor.fr.
- Claude Willard, « Notice VILLON Pierre (GINSBURGER Roger, Salomon, dit) », sur maitron.fr.
- ↑ René Guégan est fusillé en août 1942 au Mont-Valérien.
- ↑ Pierre Boissonnat, « En 1942, l'incroyable évasion de Pierre Villon, résistant emprisonné au château de Gaillon », sur actu.fr, 23 mars 2025.
- Base Sycomore en liens externes.
Voir aussi
Bibliographie
- Léon Strauss, « Pierre Villon (pseud. Ginsburger Roger Salomon, Colbert, Pacaud) », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 38, p. 4007
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie sur le site Le judaïsme d'Alsace et de Lorraine par Charles Reich
- Portail du communisme
- Portail de la Résistance française
- Portail de la politique française
- Portail de l’Allier et du Bourbonnais
- Portail de la Shoah