Pierre Rosset-Cournand
| Pierre Rosset-Cournand | ||
| Naissance | Johannesbourg (Afrique du Sud) |
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|---|---|---|
| Décès | (à 20 ans) Geney (Doubs) |
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| Origine | France | |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
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| Arme | Infanterie | |
| Grade | Sous-lieutenant | |
| Années de service | 1943 – 1944 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Compagnon de la Libération médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
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Pierre Rosset-Cournand, né le à Johannesbourg et Mort pour la France[1] le à Geney, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils d'un artiste-peintre français et d'une mère d'origine américaine installés en Afrique du Sud, Pierre Rosset naît le 2 juin 1924 à Johannesbourg[2],[3]. Après la mort de son père l'année suivante, il est envoyé en France où il vit les neufs années suivantes[4]. En 1934, il part pour les États-Unis où sa mère s'est remarié avec le prix Nobel de médecine André Cournand qui adopte Pierre[4]. Après des études primaires dans le New-Jersey, il fréquente le lycée français de New York puis entre à la Phillips Academy d'Andover en 1941[4].
Seconde Guerre mondiale
Malgré son admission à Harvard et la distance avec la France, il refuse la défaite de celle-ci et choisit d'interrompre ses études pour s'engager dans les forces françaises libres en avril 1943[4]. Affecté à la mission militaire française de Washington, il effectue une période d'instruction militaire à Fort Benning d'où il sort aspirant en novembre 1943[5],[4]. Il est alors intégré à l'OSS et embarque pour l'Angleterre en décembre[4]. Cependant, son navire est torpillé pendant la traversée de l'Atlantique et Pierre Rosset-Cournand, rescapé du naufrage, est rapatrié à New-York[4]. Immédiatement reparti pour le Royaume-Uni, il est affecté à la mission militaire de liaison administrative mais demande à intégrer une unité combattante[4].
Le 6 mai 1944, il est muté au 3e régiment de chasseurs parachutistes (3e RCP)[4]. Après plusieurs mois d'entraînement en Écosse, le 3e RCP est parachuté en Bretagne et Pierre Rosset-Cournand participent aux combats entre Morlaix et Brest[4]. Il se distingue à Plabennec en s'emparant d'une pièce d'artillerie ennemie, puis à Lesneven en détruisant trois blindés[4]. Parachuté ensuite dans le Doubs, il s'illustre à nouveau en détruisant une automitrailleuse à Autechaux-Roide le 10 septembre 1944, puis quatre jours plus tard en favorisant la libération du village d'Accolans contre trois-cent allemands[5],[4].
Le 15 septembre 1944, sa section attaque le village de Geney mais rencontre une forte résistance allemande et se retrouve face à des chars Tigre[4]. L'unité reçoit l'ordre de se replier[4]. Alors qu'il couvre le mouvement de ses hommes avec sa mitrailleuse, Pierre Rosset-Cournand est tué[5],[4]. Il est inhumé à Abbenans[3].
Décorations
| Compagnon de la Libération Par décret du 17 novembre 1945 |
Médaille militaire | Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme |
Références
- ↑ « Pierre Rosset-Cournand », sur Mémoire des Hommes
- ↑ (en) Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Fiche individuelle » [archive du ], sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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