Pierre Pradier (acteur)

Pierre Pradier
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Henri Georges Groszos
Nationalité
Activité

Pierre Henri Georges Groszos dit Pierre Pradier, né le dans le 9e arrondissement de Paris[1] et mort le à l'Hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement de Paris[2],[3], est un acteur français de théatre et de cinéma.

Biographie

Fils[4] et petit-fils[5] de secrétaires généraux du Jockey Club de Paris, il entre en 1909 au Conservatoire dans la classe de Jules Truffier. Sorti sans aucun prix ni récompense, il entre dans la troupe du théâtre Shakespeare puis du théâtre Sarah-Bernhardt où il devient le premier interprète masculin du duc de Reichstadt dans L'Aiglon d'Edmond Rostand, en succédant à Sarah Bernhardt qui créa le rôle et à Blanche Dufrêne. Il reste dans la troupe jusqu'en octobre 1913 date de son départ au service militaire où il reste jusqu'à la mobilisation générale d'août 1914. Réformé un an plus tard pour raison de santé, il retourne à la vie civile en juillet 1915.

Pierre Pradier reprend alors son métier de comédien et intègre la troupe de Régina Badet. Pendant les dix ans qui vont suivre, il va interpréter à ses côtés des rôles importants dans des pièces de théâtre classiques et contemporaines à Paris, puis en tournée en province et à l'étranger.

La décision de Régina Bardet de quitter la scène en 1925 va entraîner chez Pierre Pradier des bouleversements importants dans sa carrière qu'il doit désormais gérer seul. Livré à lui-même et à ses addictions[6],[7], il peine à remonter sur les scènes de théâtre et les plateaux de cinéma et doit se contenter le plus souvent de petits rôles sans grande importance voire de la simple figuration. Il va alors réorienter sa carrière vers le cabaret comme chanteur-imitateur où il excelle mais se renouvelle peu.

Il devient le directeur artistique de certains d'entre eux comme le cabaret des Quat'z'Arts en 1932[8] ou le cabaret Les Jardins d'Elmano[9], mais où les succès ne sont pas au rendez-vous.

Absent des programmes de cinéma depuis 1931 et des affiches de théâtre depuis 1932, il est contraint faute de moyens de quitter son appartement du boulevard de Clichy et de vivre en garni dans un hôtel de la rue Rodier dans le 9e arrondissement. C'est là qu'en janvier 1936, il est retrouvé inanimé dans sa chambre par le propriétaire qui découvre plusieurs tubes vides de Véronal à ses côtés[10],[11]. Transporté en urgence à l'hôpital Lariboisière, il y décède le lendemain sans avoir repris connaissance[12],[13].

Mort célibataire[14] à l'âge de 44 ans, il est inhumé le 15 janvier suivant au cimetière du Montparnasse (4e division) dans l'intimité familiale[15].

Cinéma

Théâtre

comme auteur
comme acteur

Prix

Notes et références

  1. Archives de Paris 9e, acte de naissance no 1470, année 1891 (page 9/31)
  2. Archives de Paris 10e, acte de décès no 150, année 1936 (page 13/31)
  3. Nécrologie du Petit Parisien du 12 janvier 1936 via Gallica
  4. Silhouettes parisiennes. Henry Groszos. Le National, 6 juin 1901, p. 1, à lire en ligne sur Gallica. Henri Joseph Groszos (1859-1933) avait succédé à son père à la mort de celui-ci en 1883.
  5. Paul Martial Groszos (1815-1883) a été le premier secrétaire général du Jockey Club. Il était également membre fondateur du Yacht Club de France.
  6. Coco and C°, ou comment trois personnalités mondaines pratiquaient les "sports d'hiver". Le Petit Journal, 25 septembre 1929, à lire en ligne sur Gallica. Renée Oustrières dite Régine Vassal (1909-1930) mourra six mois plus tard à l'hôpîtal Lariboisière, sans doute des suites d'une overdose. Les poursuites à l'encontre des deux autres "personnalités", Suzanne Seligmann et Pierre Pradier, furent apparemment abandonnées.
  7. Tribunaux. Le trafic de la cocaïne. Journal des débats, 26 septembre 1929, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  8. La renaissance des Quat'z-Arts. La Rampe, 1er avril 1932, p. 7, à lire en ligne sur Gallica.
  9. Aux Jardins d'Elmano. Candide, 29 septembre 1927, p. 7, à lire en ligne sur Gallica.
  10. Faits divers. Un ancien comédien absorbe une trop forte dose de véronal et en meurt. L'Œuvre, 10 janvier 1936, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.
  11. L'acteur-auteur Pierre Pradier s'intoxique mortellement en absorbant un somnifère. Le Matin, 11 janvier 1936, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  12. Quelques morts coup-sur-coup. Sans-Gêne, 15 février 1936, p. 9, à lire en ligne sur Gallica.
  13. Faits divers. Un auteur dramatique se suicide en absorbant un somnifère. Le Grand Écho du Nord, 12 janvier 1936, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  14. En août 1926, la presse avait annoncé son mariage avec l'actrice Danièle Brégis mais le projet n'eut pas de suite. Théâtre. Hyménée. Le Nouveau Siècle, 3 août 1926, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  15. Il laissait une soeur, Odette (1893-1979) violoniste, dont descendance.
  16. Petites nouvelles. Cinaedia, 22 mai 1928, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  17. Cinq minutes avec Pierre Pradier. L'Intransigeant, 28 juillet 1928, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  18. Les théâtres à Bruxelles. Renaissance d'Occident, juillet 1922, p. 1015, à lire en ligne sur Gallica.
  19. La semaine dramatique. Théâtre Albert-1er. Le Venin. Le Ménestrel, 23 février 1923, p. 89, à lire en ligne sur Gallica.
  20. Spectacles. Première au théâtre de la Madeleine. L'Œuvre, 25 juillet 1925, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  21. Informations. Théâtre Shakespeare. Paris, 9 janvier 1911, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  22. Premières représentations. Gymnase. Le Petit Journal, 23 décembre 1911, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  23. Courrier des théâtres. Le Petit Journal, 17 septembre 1912, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  24. Courrier théâtral. Le Paradis impossible. L'Aéro, 2 mars 1913, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  25. Théâtres. Théâtre du Châtelet. Journal des débats, 29 mai 1913, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  26. .Théâtre et concerts. A l'Alhambra. L'Écho du Nord, 18 janvier 1925, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  27. Spectacles. Première au théâtre Daunou. L'Œuvre, 15 février 1926, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.
  28. Clin d'œil au quotidien économique et boursier La Cote Desfossés (1895-1996).
  29. Attractions. Marianne, 7 décembre 1932, p. 11, à lire en ligne sur Gallica.
  30. Théâtre. Courrier. L'Intransigeant, 25 janvier 1929, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail du théâtre
  • Portail de Paris