Pierre Paul Alexandre Bouchotte

Pierre Paul Alexandre Bouchotte
Fonction
Député de l'Assemblée constituante
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Bar-sur-Seine
Nationalité
Activité
Signature

Pierre Paul Alexandre Bouchotte, né le à Bar-sur-Seine et mort dans la même ville le , est un député du tiers état aux États généraux de 1789.

Il siège jusqu'à la fin de la session de l'Assemblée nationale constituante le .

Biographie

Pierre Paul Alexandre Bouchotte est né le à Bar-sur-Seine[1],[2].

Il est procureur du roi sur le fait des aides, tailles et autres impôts à Bar-sur-Seine[1],[3],[4]. Dès 1788, dans un discours qu'il prononce à la Cour des aides, Pierre Paul Alexandre Bouchotte se montre favorable à la démocratie, réclamant le droit de vote pour « ces hommes qui, par leur sueur, fertilisent la terre et nous procurent de l'abondance »[5].

Le [1],[2], il est élu député du tiers état du bailliage de Bar-sur-Seine aux États généraux[3],[1],[4],[2]. Il est le premier député du tiers état de ce bailliage élu, sur un total de deux[3],[4].

À l'Assemblée nationale constituante, il propose qu'au lieu de créer des assignats, on frappe 30 millions de pièces de monnaie avec le métal obtenu par la fonte des cloches. Il refuse la reconnaissance de la religion catholique comme religion de l'État, au nom de la liberté des cultes. Il demande la destruction des statues représentant les nations enchaînées entourant celle de Louis XIV sur la place des Victoires à Paris. Il propose le de demander à Louis XVI et à Marie-Antoinette un rapport écrit sur leur fuite à Varennes[1]. Il défend la cause des Noirs des colonies en 1791[6],[1].

Dans ses Observations sur l'accord de la raison et de la religion pour le rétablissement du divorce, et à l'Assemblée, il se montre favorable au divorce, malgré le refus de ce dernier par le dogme catholique[7],[8]. Il siège jusqu'à la fin de la session de l'Assemblée nationale constituante le [2].

Le , il est nommé juge suppléant au tribunal de première instance de Bar-sur-Seine[1],[9].

Il meurt le à Bar-sur-Seine[1],[2].

Publications

  • Discours prononcé au Parlement, à la chambre des vacations, le 1er octobre 1788, , 7 p. (BNF 30138576).
  • Discours prononcé la cour des Aides, le 8 octobre 1788, , 15 p. (BNF 30138575).
  • Réflexions sur le mémoire, présenté par le ministre des finances, concernant la caisse d'escompte, la banque nationale, les moyens de s'en passer & de rétablir la circulation, Paris, Imprimerie Nationale, , 38 p. (BNF 30138580, lire en ligne).
  • Observations sur l'accord de la raison et de la religion pour le rétablissement du divorce, l'anéantissement des séparations entre époux et la réformation des loix relatives à l'adultère, Paris, Imprimerie nationale, , 194 p. (BNF 30138577, lire en ligne).
  • Dernières observations sur l'accord de la raison & de la religion, pour le rétablissement du divorce, l'anéantissement des séparations entre époux, & la réformation des lois relatives à l'adùltere, Paris, Imprimerie nationale, , 162 p. (BNF 30138578, lire en ligne).
  • Observations de M. Bouchotte, député à l'Assemblée nationale, sur la nécessité de joindre deux titres à la constitution ; l'un sur l'état des personnes, l'autre sur le culte religieux, Paris, Imprimerie nationale, , 12 p. (BNF 30138581, lire en ligne).

Références

  1. Robert, Bourloton et Cougny 1890, p. 412.
  2. « Pierre, Paul, Alexandre Bouchotte - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  3. Liste, par ordre alphabétique de bailliages et sénéchaussées, de MM. les députés à l'Assemblée nationale. 1789, Paris, Baudouin, imprimeur de l'Assemblée nationale, , 79 p. (lire en ligne), p. 14.
  4. Armand Brette, Les Constituants : Liste des députés et des suppléants élus à l'Assemblée constituante de 1789, précédée d'un avertissement, Paris, Charavay, coll. « Publications de la Société de l'histoire de la Révolution française », , XXXVII-310 p. (lire en ligne), p. 123.
  5. ↑ Timothy Tackett (trad. de l'anglais par Alain Spiess), Par la volonté du peuple : Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », , 360 p. (ISBN 978-2-226-09427-8), p. 98.
  6. ↑ « Suite de la discussion sur les colonies, lors de la séance du 13 mai 1791 », Archives parlementaires de la Révolution Française, vol. 26, no 1,‎ , p. 41–61 (lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ Francis Ronsin, « Le divorce révolutionnaire », dans Marie-Françoise Levy (dir.), L'enfant, la famille et la Révolution française, Plon, (DOI 10.3917/plon.levym.1989.01.0307, lire en ligne), p. 307–324.
  8. ↑ Sylvain Bloquet, « Le mariage, un « contrat perpétuel par sa destination » (Portalis) », Napoleonica. La Revue, vol. 14, no 2,‎ , p. 74–110 (DOI 10.3917/napo.122.0074, lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ « Fiche Magistrat : Pierre Paul Alexandre Bouchotte », sur Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe-XXe siècles, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. I : A-Cay, Paris, Bourloton, (lire en ligne), p. 412.

Articles connexes

Liens externes

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