Pierre Laprade

Pierre Laprade
Portrait de l'artiste à la table de travail, autoportrait, 1925.
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Pierre Laprade, né le à Narbonne (Aude) et mort à Fontenay-aux-Roses le , est un peintre et graveur français, chevalier de la légion d'honneur.

Biographie

Né à Narbonne le , François-Pierre Coffinhal-Laprade est issu d'un milieu bourgeois et cultivé, fils du procureur de la République Raymond Coffinhal-Laprade et de Suzanne Lucie Marie Moulenq[2], Pierre Laprade fréquente l'atelier d'Antoine Bourdelle dès 1896 et, bien que voué à la magistrature, le sculpteur l'encourage dans la voie artistique. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris et n'y reste pas, préférant le travail solitaire. En 1900, Ambroise Vollard lui achète sa première œuvre. La même année, à l'Académie Eugène Carrière, Laprade rencontre Henri Matisse et les futurs Fauves auprès desquels il exposera en 1905 au Salon d'automne. Il participe au Salon des indépendants de 1901 et fait l'objet d'une exposition particulière chez Ambroise Vollard. Il travaille avec le céramiste André Metthey (1871-1920) et dessine des lithographies pour une édition de Manon Lescaut réalisée par Eugène Druet.

En 1906, il voyage en Italie et en Hollande, et expose collectivement chez Berthe Weill à Paris. Il expose à la Galerie Eugène Druet et participe au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1907. En 1911, il exécute la première série des Pantins et épouse Christiane-Gabrielle-Charlotte de Gourcuff le 25 mars de cette année. En 1913, Pierre Laprade expose à l'Armory Show à New-York et à Chicago. Il dessine les costumes et décors pour l'opéra ballet Pygmalion au théâtre des arts de Jacques Rouché, ces décors sont peints et exécutés par le décorateur Georges Mouveau. Engagé durant la Première Guerre mondiale, il est décoré de la croix de guerre. Membre fondateur du Salon des Tuileries, il y expose jusqu'en 1930.

En 1923 et 1925, Laprade exécute une série d'eaux-fortes pour Vollard, qui serviront à illustrer Les Fêtes galantes de Paul Verlaine[3].

En 1925, il peint la série des Églises et des Cathédrales, il décore un service de table et, en 1926, il participe à l'exposition de la « Jeune peinture contemporaine » à la Galerie Bernheim-Jeune et à la Galerie Katia Granoff. Jusqu'en 1930, il illustre des œuvres littéraires comme Vers et Prose de Paul Valéry, Les fêtes galantes de Paul Verlaine ou Un amour de Swann de Marcel Proust.

Il vit entre sa maison située à Fontenay-aux-Roses et son atelier rue Oudinot[4].

Laissant un fils, Jean-Paul Coffinhal-Laprade, il décède le 23 décembre 1931, à 56 ans, sa tombe se trouve au cimetière de Fontenay-aux-Roses[2].

Collections publiques

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom LAPRADE Pierre (consulté le )
  2. Société La Haute-Auvergne Auteur du texte, « Revue de la Haute-Auvergne / publiée par la Société des lettres, sciences et arts "La Haute-Auvergne" », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Laprade, Pierre », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, AMG-Flammarion, , p. 178.
  4. « La Renaissance », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Paysage », notice no 03320003970, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « Le Bouquet de violettes », notice no 09940000611, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Bouquet de fleurs des champs », notice no 07200002023, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Saint-Trojan, terrasse », notice no 07200002020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Vue de Paris », notice no 000PE028262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « Sirène de Tivoli », notice no 07430001552, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. « Fillette dans la roseraie », notice no 04450000282, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. « Le Singe au masque », notice no 04450000283, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. François Roussier, Pierre Laprade (1875-1931), Paris, Thalia, , 446 p., p. 83 ; p. 89 ; p.123 ; p. 178-179 ; p. 187 ; p. 211 ; p.224-225 ; p. 231.
  14. « Couple assis dans un paysage », notice no 50350143623, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. « Couple dans des ruines », notice no 50350143627, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. « Couple dansant et croquis de têtes », notice no 50350143620, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. « Danseuse », notice no 50350143619, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. « Deux jeunes femmes dans un paysage », notice no 50350143625, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. « Vue de Florence prise des Jardins Boboli », notice no 50350031234, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  20. « Fenêtre ouverte », notice no 000PE028678, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  21. « Intérieur à la fenêtre ouverte », notice no 000PE028680, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  22. « Le Modèle », notice no 000PE028681, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  23. « Paysage », notice no 000PE028679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Edmond Jaloux, Pierre Laprade. Étude critique, Paris, Gallimard, coll. « Les peintres nouveaux » (no 24), .
  • Louise Gebahard Cann, Pierre Laprade, Paris, Crés et cie, 1930.
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Brigitte Bouret, Joseph Déchelette, Fenêtre sur : Exposition, Roanne, Musée des beaux-arts et d'archéologie J. Déchelette, -, Roanne, Musée des beaux-arts et d'archéologie Joseph Déchelette, 2002.
  • Annette Haudiquet, Serge Tiers, De Courbet à Matisse Donation Senn-Foulds : Peintures, Paris, Somogy éditions d'art, 2005 (ISBN 9782850568558).
  • François Roussier, Pierre Laprade (1875-1931), Paris, Thalia, 2010.

Liens externes

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