Pierre Jacques Forestier
| Député français |
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(à 83 ans) Genève |
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Pierre Jacques Forestier, né le 30 juillet 1739 à Vichy (généralité de Moulins, actuel département de l'Allier), mort le 31 mai 1823 à Genève (Suisse), est un homme politique de la Révolution française.
Biographie
Il est le fils de Jean Baptiste Forestier, procureur du roi au grenier à sel de Vichy et d'Antoinette Desbrest, d'une famille de marchands de Cusset. Sa sœur Geneviève est la mère de François Givois.
Mandat à la Convention
La monarchie constitutionnelle, mise en application par la constitution du 3 septembre 1791, prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à la tour du Temple.
En septembre 1792, Pierre Jacques Forestier, alors procureur-syndic du district de Cusset, est élu député du département de l'Allier, le cinquième sur sept, à la Convention nationale.
Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la mort dans les vingt-quatre heures » et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine. Le 13 avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat. Le 28 mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze.
Le 8 mars 1793, Pierre Jacques Forestier est envoyé aux côtés de Philippe Rühl (département du Bas-Rhin) auprès de la section des Tuileries[1]. Le 9 mars, il est envoyé en mission, aux côtés de Charles-Benoît Fauvre-Labrunerie (député du Cher), dans les départements de l'Allier et du Cher, afin d'y accélérer la levée en masse[2].
Après la chute de Robespierre, sous la Convention thermidorienne, Pierre Jacques Forestier siège parmi les derniers Montagnards[3]. Le 5 prairial an III (le 24 mai 1795), sur motion de Joseph Sevestre (député d'Ille-et-Vilaine), il est décrété d'arrestation pour avoir soutenu l'insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795)[4]. Il est amnistié à l'issue de la clôture de la Convention.
Forestier est visé par la loi du 12 janvier 1816 contre les députés régicides et les soutiens aux Cent-Jours. Il s'exile en Suisse où il meurt.
Sources
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 2 » , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 2 » , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française, vol. 229, no 1, , p. 385–404 (DOI 10.3406/ahrf.1977.1009, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Gazette nationale ou le Moniteur universel n°250, « Convention nationale, séance du 5 prairial (24 mai) » , sur https://gallica.bnf.fr, 10 prairial an 3 (29 mai 1795) (consulté le )
- « Pierre Jacques Forestier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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