Pierre Fugain
| Naissance | |
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| Décès | 
 (à 89 ans) La Tronche (Isère) | 
| Nom de naissance | 
Pierre François Fugain | 
| Nationalité | |
| Activités | |
| Enfants | 
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Pierre Fugain, né à La Rochette en Savoie le et mort à La Tronche le [1], est un médecin (il exerça à Voreppe puis à Grenoble) et résistant français[2].
Seconde Guerre mondiale
Pierre Fugain a été durant la Seconde Guerre mondiale commandant en second du réseau de renseignement « Reims-Coty » des Forces françaises combattantes (FFC), à Chambéry, puis à Grenoble.
Arrêté par la police de Vichy, en , pour diffusion de propagande communiste et incarcéré le , en partie au Fort Barraux en Isère[3], il saisit l'occasion d'une permission accordée lors de la naissance de son fils Michel, le , pour s'évader[2].
Après-guerre
En 1945, accompagné par deux membres de son réseau Reims-Coty, il part pour l'Italie afin d'y arrêter Guy Eclache (1918-1945), collaborateur grenoblois et milicien[2],[4], qu'il retrouve dans la petite bourgade de Caprino Veronese et qu'il ramène à Grenoble pour y être jugé et condamné à mort. Entre 2006 et 2008, il fait un récit détaillé de sa vie, revenant en détail sur cette épopée lors d'enregistrements vidéos[5].
Pierre Fugain s'est opposé à la guerre de Corée et d'Indochine et milita pour l'indépendance de l'Algérie notamment en exerçant un soutien actif au Front de libération nationale algérien[6]. Il fut une figure tutélaire de la gauche grenobloise et proche du PS.
Président pour l'Isère de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (1969-2006)[7] il organisa plusieurs manifestations monstres à Grenoble contre le Front national aux côtés de Denise Meunier sa vice présidente qui lui succédera à la tête de l'ANACR [8],[9] forçant ainsi l'association à se positionner clairement contre l’extrême droite.
Pierre Fugain est le père du chanteur Michel Fugain et de la médecin phoniatre Claude Fugain[10].
Hommages
- Un square porte son nom à Grenoble, le long du boulevard Gambetta, face au quartier rénové de la caserne de Bonne.
- Une école maternelle de Pont-de-Claix a été rebaptisée du nom de Pierre Fugain. Elle s'appelait, auparavant, école Blanche Neige.
- La bibliothèque multimédia de Saint-Martin-le-Vinoux a été baptisée Pierre Fugain.
- Une salle associative à Fontaine porte son nom depuis 2014.
- Un espace public porte son nom à Voreppe (Isère) depuis 2010.
Distinctions
Médaille de la Résistance française, avec rosette[2]
Filmographie
- [vidéo][Production de télévision] « <abbr%20class= "abbr%20indicateur-format%20format-vidéo"%20title="Vidéo%20au%20format%20mpg,%20avi…">[vidéo]%20%5Bhttps://www.dailymotion.com/video/x4oosoj%20Disponible%5D%20sur%20%5B%5BDailymotion%5D%5D Histoire interdite : nazis français, nazis allemands, de la fuite à la traque », Marine Suzonni (réalisateur), Noémie Mayaudon (Réalisateur), Juliette Desbois (réalisateur), Guy Lagache (présentateur), Pierre Lescure (voix off), , Paris, D8 (consulté le )[11]
Œuvre
- Ici l'ombre, Édition Dauphiné Montagne, Grenoble, 1971, 125 p.
Notes et références
- ↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Fugain Pierre », sur www.anacr-morestel.fr (consulté le ).
- ↑ Adèle DUMINY, « Au fil des fortifications. Le Fort Barraux : un passé mouvementé », sur www.republicain-lorrain.fr, (consulté le )
- ↑ Bernard Doray, « Résistance, science humaine active », Nouvelle revue de psychosociologie, , p. 167-185 (ISSN 1951-9532, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ [vidéo] Pierre Fugain, un résistant dans le siècle (59 minutes), BMG, cinevod.bm-Grenoble.fr.
- ↑ « Décès d'une figure de la Résistance », sur lefigaro.fr, 19 juillet 2009.
- ↑ Jean-Pierre Besse, « FUGAIN Pierre », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- ↑ « Le web remonte le temps. Ça s’est passé le 1er mai 2002 : manifestation monstre à Grenoble contre le Front National », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- ↑ Matthieu Écoiffier, « Les anti-FN retrouvent le pavé. Depuis l'été, les manifestations se multiplient avec création de collectifs locaux. », sur Libération (consulté le )
- ↑ « Grenoble rend hommage à Pierre Fugain, en présence de son fils Michel et de sa fille, Claude », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- ↑ Marine Chassagnon, « Guy Lagache nous dévoile la folle histoire du père de Michel Fugain », sur Le HuffPost, (consulté le )
Liens externes
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