Pierre Fugain

Pierre Fugain
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre François Fugain
Nationalité
Activités
Enfants
Autres informations
Distinctions

Pierre Fugain, né à La Rochette en Savoie le et mort à La Tronche le [1], est un médecin (il exerça à Voreppe puis à Grenoble) et résistant français[2].

Seconde Guerre mondiale

Pierre Fugain a été durant la Seconde Guerre mondiale commandant en second du réseau de renseignement « Reims-Coty » des Forces françaises combattantes (FFC), à Chambéry, puis à Grenoble.

Arrêté par la police de Vichy, en , pour diffusion de propagande communiste et incarcéré le , en partie au Fort Barraux en Isère[3], il saisit l'occasion d'une permission accordée lors de la naissance de son fils Michel, le , pour s'évader[2].

Après-guerre

En 1945, accompagné par deux membres de son réseau Reims-Coty, il part pour l'Italie afin d'y arrêter Guy Eclache (1918-1945), collaborateur grenoblois et milicien[2],[4], qu'il retrouve dans la petite bourgade de Caprino Veronese et qu'il ramène à Grenoble pour y être jugé et condamné à mort. Entre 2006 et 2008, il fait un récit détaillé de sa vie, revenant en détail sur cette épopée lors d'enregistrements vidéos[5].

Pierre Fugain s'est opposé à la guerre de Corée et d'Indochine et milita pour l'indépendance de l'Algérie notamment en exerçant un soutien actif au Front de libération nationale algérien[6]. Il fut une figure tutélaire de la gauche grenobloise et proche du PS.

Président pour l'Isère de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (1969-2006)[7] il organisa plusieurs manifestations monstres à Grenoble contre le Front national aux côtés de Denise Meunier sa vice présidente qui lui succédera à la tête de l'ANACR [8],[9] forçant ainsi l'association à se positionner clairement contre l’extrême droite.

Pierre Fugain est le père du chanteur Michel Fugain et de la médecin phoniatre Claude Fugain[10].

Hommages

  • Un square porte son nom à Grenoble, le long du boulevard Gambetta, face au quartier rénové de la caserne de Bonne.
  • Une école maternelle de Pont-de-Claix a été rebaptisée du nom de Pierre Fugain. Elle s'appelait, auparavant, école Blanche Neige.
  • La bibliothèque multimédia de Saint-Martin-le-Vinoux a été baptisée Pierre Fugain.
  • Une salle associative à Fontaine porte son nom depuis 2014.
  • Un espace public porte son nom à Voreppe (Isère) depuis 2010.

Distinctions

Médaille de la Résistance française, avec rosette[2]

Filmographie

Œuvre

  • Ici l'ombre, Édition Dauphiné Montagne, Grenoble, 1971, 125 p.

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Fugain Pierre », sur www.anacr-morestel.fr (consulté le ).
  3. Adèle DUMINY, « Au fil des fortifications. Le Fort Barraux : un passé mouvementé », sur www.republicain-lorrain.fr, (consulté le )
  4. Bernard Doray, « Résistance, science humaine active », Nouvelle revue de psychosociologie,‎ , p. 167-185 (ISSN 1951-9532, lire en ligne, consulté le ).
  5. [vidéo] Pierre Fugain, un résistant dans le siècle (59 minutes), BMG, cinevod.bm-Grenoble.fr.
  6. « Décès d'une figure de la Résistance », sur lefigaro.fr, 19 juillet 2009.
  7. Jean-Pierre Besse, « FUGAIN Pierre », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  8. « Le web remonte le temps. Ça s’est passé le 1er mai 2002 : manifestation monstre à Grenoble contre le Front National », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  9. Matthieu Écoiffier, « Les anti-FN retrouvent le pavé. Depuis l'été, les manifestations se multiplient avec création de collectifs locaux. », sur Libération (consulté le )
  10. « Grenoble rend hommage à Pierre Fugain, en présence de son fils Michel et de sa fille, Claude », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  11. Marine Chassagnon, « Guy Lagache nous dévoile la folle histoire du père de Michel Fugain », sur Le HuffPost, (consulté le )

Liens externes

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