Pierre Bertrand (député français)

Pierre Bertrand
Fonction
Député de l'Assemblée constituante
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Saint-Flour
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Signature

Pierre Bertrand, né le à Saint-Flour et mort dans la même ville le , est un député du tiers état aux États généraux de 1789.

Il siège jusqu'à la fin de la session de l'Assemblée nationale constituante, à droite. Il fait ensuite carrière au tribunal de Saint-Flour et est anobli par Louis XVIII à la Restauration.

Biographie

Carrière

Pierre Bertrand est né le à Saint-Flour[1],[2],[3]. Il est le fils de Mathieu Bertrand, notaire, et de Marguerite Apcher[2]. Il a un frère cadet, Antoine Bertrand, député à la Convention, au Conseil des Cinq-Cents puis au Conseil des Anciens et sous-préfet sous l'Empire, avec qui il est parfois confondu[4],[2].

Il est avocat en Parlement et procureur du roi en l'hôtel de ville de Saint-Flour[5],[4],[2],[6]. Franc-maçon, il installe la loge « Sully » à Saint-Flour[2].

Il est élu le [4],[2],[3] député du tiers état du bailliage de Saint-Flour aux États généraux[5],[4],[6],[2],[3]. À l'Assemblée nationale constituante, il siège à droite[2]. Il peut être classé dans le groupe des aristocrates[7]. Il participe notamment aux discussions qui concernent la formation des départements auvergnats[8],[9],[10],[11]. Il siège jusqu'à la fin de la session, le [3].

Il est élu juge au tribunal du district de Saint-Flour[4],[2] en 1790 mais n'est pas réélu en 1799[2]. Pendant la Terreur, il est emprisonné à partir du 27 pluviôse an II () et finalement libéré le 5 fructidor an II ()[2].

Il est conseiller municipal de Saint-Flour en 1800 et premier adjoint en 1808. Il devient juge au tribunal civil de Saint-Flour en 1811. Anobli par Louis XVIII le [2],[12] pour « sa fidélité pendant la tenue desdits États » (les États généraux)[12], il entre en 1816 au conseil d'arrondissement de Saint-Flour[2].

Pierre Bertrand meurt à Saint-Flour le [4],[2],[3].

Mariage et descendance

Pierre Bertrand épouse à Saint-Flour le Marie-Agnès Chazelon[2] (1748-1810), fille de Jacques Chazelon, marchand bourgeois, et d'Andrée Beaufils. Ils ont huit enfants[13] :

  • Antoine-Aimé Bertrand (1772-1852), président du tribunal de Saint-Flour[13] ;
  • Mathieu-André Bertrand, jumeau du précédent[13] ;
  • Jacques-Julien Bertrand (1775-1865), vice-président du tribunal de Saint-Flour puis receveur des contributions indirectes[14] ;
  • Andrée-Marie Bertrand, née en 1777[13] ;
  • Marie-Agnès Bertrand, née en 1779[13] ;
  • Suzanne-Victorine, née en 1780[13] ;
  • Thérèse-Antoinette (1782-1865), épouse de Jean-Flour Valentin[13] ;
  • Jeanne-Marie-Thérèse-Guillemine (1786-1865), épouse de Pierre Rougier[13].

Décoration

Chevalier de la Légion d'honneur[15],[2] le [15].

Armoiries

D'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux lézards d'or et en pointe d'une croix du même or[16].

Notes et références

  1. Robert, Bourloton et Cougny 1890, p. 294.
  2. Ribier 1932, p. 211.
  3. « Pierre Bertrand - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. Robert, Bourloton et Cougny 1890, p. 295.
  5. Liste, par ordre alphabétique de bailliages et sénéchaussées, de MM. les députés à l'Assemblée nationale. 1789, Paris, Baudouin, imprimeur de l'Assemblée nationale, , 79 p. (lire en ligne), p. 68.
  6. Armand Brette, Les Constituants : Liste des députés et des suppléants élus à l'Assemblée constituante de 1789, précédée d'un avertissement, Paris, Charavay, coll. « Publications de la Société de l'histoire de la Révolution française », , XXXVII-310 p. (lire en ligne), p. 50.
  7. Jacques de Saint Victor, La Chute des aristocrates. 1787-1792 : naissance de la droite, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-00667-9, DOI 10.3917/perri.desai.1992.01, lire en ligne ), p. 308.
  8. « Discussion concernant la division du département de la Haute-Auvergne, lors de la séance du 28 janvier 1790 », Archives parlementaires de la Révolution Française, vol. 11, no 1,‎ , p. 362–363 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Discussion du rapport du comité de Constitution sur les limites contestées des cinq départements de Haute-Auvergne, Basse-Auvergne, Vélay, Forez et Vivarais, lors de la séance du 21 janvier 1790 au matin », Archives parlementaires de la Révolution Française, vol. 11, no 1,‎ , p. 267–268 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Discussion sur le procès-verbal de la séance du 28 janvier 1790, lors de la séance du 29 janvier 1790 », Archives parlementaires de la Révolution Française, vol. 11, no 1,‎ , p. 373–374 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Renvoi au comité de constitution de l'examen du décret fixant les limites des départements de l'Auvergne, lors de la séance du 6 mars 1790 », Archives parlementaires de la Révolution Française, vol. 12, no 1,‎ , p. 44–44 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Ribier 1933, p. 112.
  13. Ribier 1932, p. 212.
  14. Ribier 1932, p. 213.
  15. « BERTRAND Pierre », sur Archives nationales. Base de données Léonore (consulté le ).
  16. Ribier 1933, p. 113.

Voir aussi

Bibliographie

  • Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. I : A-Cay, Paris, Bourloton, (lire en ligne), p. 294-295.
  • Louis de Ribier, « Les anoblis de l'Empire et de la Restauration en Haute-Auvergne (1808-1830) », Revue de la Haute-Auvergne, vol. 34, no 2,‎ , p. 207-230 (lire en ligne).
  • Louis de Ribier, « Les anoblis de l'Empire et de la Restauration en Haute-Auvergne (1808-1830) », Revue de la Haute-Auvergne, vol. 35, no 2,‎ , p. 88-113 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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