Pièce de 5 cents de dollar américain Shield

Shield nickel
Pays États-Unis
Valeur 0,05 US$
Masse 5,000 g
Diamètre 20,5 mm
Tranche Lisse.
Composition 75% cuivre, 25% nickel
Année d'émission 1866-1883
Numéro catalogue
Avers
Gravure Bouclier représentant les États-Unis.
Graveur James B. Longacre
Année de la gravure 1866
Revers
Gravure Dénomination surmontée d'étoiles séparées par des rayons.
Graveur James B. Longacre
Année de la gravure 1866

La pièce de 5 cents de dollar américain, également appelée nickel Shield est la première pièce de cinq cents réalisée en cupronickel aux États-Unis, le même alliage qui compose aujourd'hui encore les nickels. Conçue par James B. Longacre, elle est émise de 1866 jusqu'en 1883, quand elle est remplacée par le le nickel Liberty Head. La pièce tire son nom du motif sur son avers[note 1] et est la première pièce de cinq cents dénommée nickel aux États-Unis, les pièces de cette dénomination sont jusqu'alors appelées half dimes[note 2].

Des half dimes en argent sont frappées dès les débuts de la Monnaie des États-Unis à la fin du XVIIIe siècle. Elles disparaissent de la circulation, ainsi que la plupart des autres pièces, dans la tourmente économique de la guerre de Sécession. En 1864, la Monnaie lance avec succès des pièces à faible dénomination, dont la valeur intrinsèque est bien inférieure à celle indiquée sur leur revers. L'industriel Joseph Wharton préconise d'utiliser du nickel pour la fabrication des pièces, métal qu'il produit et commercialise lui-même. Lorsque la Monnaie propose un alliage cuivre-nickel pour la pièce de cinq cents, le Congrès exige qu'elle plus lourde que la Monnaie ne l'a suggéré, permettant à Wharton de vendre plus de ce métal au gouvernement.

La conception de Longacre est basée sur celle de sa pièce de 2 cents, et symbolise la force d'une Amérique unie. Le nickel s'avère difficile à frapper et le dessin du revers doit être modifié en 1867. Malgré cela, les difficultés de production continuent, causant de nombreuses petites variations qui sont aujourd'hui très prisées des collectionneurs. La frappe du nickel Shiekd est suspendue en 1876, pour une période de plus de deux ans, en raison d'une surabondance de monnaie à faible dénomination et il est ensuite produit en petites quantités jusqu'en 1882. L'année suivante, la pièce est remplacée par le nickel Liberty Head de Charles E. Barber.

Contexte

Les pièces de cinq cents sont frappées par la Monnaie des États-Unis depuis 1792. Elles sont les premières à avoir été frappées par les autorités de la Monnaie[1] avant la construction de la Monnaie, à la suite du vote du Coinage Act de 1792. Ces half dimes[note 3], sont en argent. L'alliage utilisé est à l'origine de l'argent 892, porté à 900 en 1837, et du cuivre[2].

La guerre de Sécession apporte son lot de perturbations économiques qui aboutissent à une disparition de certaines pièces, dont le cent, sa valeur intrinsèque étant devenue supérieure à sa valeur faciale)[3]. Le papier-monnaie, dont le plus petit billet est alors de trois cents, les timbres-poste, et des jetons réalisés par des émetteurs privés, comblent cette absence de pièces divisionnaires. Nombre de ces jetons ont la taille du cent, mais plus mince et en bronze. En 1864, le Congrès entame un processus de remise en circulation des pièces, en supprimant le billet de trois cents et en autorisant la frappe du cent et de la pièce de 2 cents en bronze, dont les valeurs intrinsèques sont faibles[4]. Ces nouvelles pièces deviennent rapidement populaires, même si celle de deux cents est assez vite retirée de la circulation. Le , le Congrès adopte une loi autorisant la Monnaie à frapper la pièce de 3 cents, composée à 75 % de cuivre et 25 % de nickel[4].

En 1864, le Congrès autorise une troisième série de billets de banque à valeur nominale faible. Sur le billet de cinq cents doit figurer un portrait de « Clark », mais le Congrès est consterné lorsqu'il sort des presses. Ce n'est pas l'explorateur William Clark qui y figure, mais un certain Spencer M. Clark (en), le chef du bureau de la gravure et de l'impression. Selon l'expert-numismate Walter Breen, « la réponse furieuse et immédiate du Congrès est d'adopter une loi, retirant cette dénomination de 5 ¢, et une autre interdisant la représentation de toute personne vivante sur les pièces et devises fédérales[5] ». Clark ne conserve son emploi que grâce à l'intervention personnelle du secrétaire au Trésor, Salmon P. Chase[5].

Le directeur de la Monnaie, James Pollock, s'oppose à la frappe de pièces contenant du nickel, mais étant donné le succès de la pièce en cupronickel de trois cents, il devient partisan de pièces de cinq cents réalisées dans le même métal. Dans son rapport de 1865 Pollock écrit : « de cet alliage en nickel, une pièce de monnaie de la dénomination de cinq cents, et qui serait un substitut populaire au billet de cinq cents, pourrait être aisément réalisée ... [note 4] uniquement jusqu'à la reprise des paiements en espèces... en temps de paix... les pièces dans un alliage inférieur ne devraient pas être autorisées à prendre, en permanence, la place de l'argent dans le monnayage de pièces au-dessus de la dénomination de trois cents »[6].

L'industriel Joseph Wharton jouit à cette époque d'un quasi-monopole sur l'exploitation minière du nickel aux États-Unis et cherche à promouvoir son utilisation pour les pièces de monnaie[7]. Il est également très influent au Congrès. Ce lobby, s'il ne réussit pas à obtenir l'utilisation de ce métal pour la pièce de deux cents, a plus de succès avec celle de trois cents[8]. Pollock prépare un projet de loi autorisant une pièce de cinq cents du même alliage que celle de trois et dont le poids ne dépasserait pas « 60 grains » (3,9 g). La commission de la Chambre des représentants, amende le projet, mais le poids est fixé à 77,19 grains (5,0 g), sous prétexte de se conformer au système métrique et donc d'avoir un poids égal à cinq grammes[note 5], mais, en réalité, plus probablement pour que Wharton puisse vendre davantage de nickel à l’État[6]. Ceci rend la nouvelle pièce plus lourde que celle de trois cents. Le projet de loi ainsi amendé est adopté sans débat le [6]. La nouvelle pièce en cupronickel a cours légal pour un montant maximum libératoire de 1 dollar, et peut être échangée par le Trésor contre toute monnaie des États-Unis, à l'exclusion du half-cent, du cent et de la pièce de deux cents. Elle est honorée par lots de 100 $ contre des billets de banque. Les coupures de moins de dix cents sont alors retirées de la circulation[10],[11].

Dessin et production

Comme la fabrication doit commencer immédiatement, il faut que le chef graveur de la Monnaie, James B. Longacre conçoive la nouvelle pièce aussi vite que possible[12]. Dès que le projet de loi d'autorisation de la pièce de cinq cents est soumis au Congrès, Longacre commence à produire des modèles, dès fin 1865[13]. Il réalise des échantillons, l'un avec un bouclier similaire à ce qu'il a préparé pour la pièce deux cents[12]. Il modifie son dessin de la pièce de deux cents en changeant l'emplacement des deux flèches, retirant le parchemin sur lequel est inscrit « In God We Trust »[note 6], et ajoute une croix, avec l'intention apparemment d'insérer une croix pattée en haut du bouclier[10], [note 7]. Un modèle alternatif est illustré par Washington, tandis qu'un autre présente le président récemment assassiné Abraham Lincoln. Les revers proposés par Longacre sont composés du chiffre 5 au centre, d'un cercle de treize étoiles, chacune séparée de la suivante par des rayons. Une autre conception place le chiffre au centre d'une couronne de laurier[12]. Le secrétaire au Trésor Hugh McCulloch, sur le conseil de Pollock, choisit le bouclier pour l'avers et les étoiles et rayons pour le revers. Pollock ne montre pas à McCulloch le modèle représentant Lincoln, pensant qu'il serait mal accueilli dans le Sud[10],[note 8].

Selon Q. David Bowers, le design de Longacre pour l'avers est « l'un des motifs les plus patriotiques de la monnaie américaine »[16]. Basé sur le blasonnement du Grand sceau des États-Unis, la composition de Longacre axée sur le bouclier, ou écu, comme arme défensive, symbolise la force et la protection grâce à l'unité. La partie supérieure du bouclier, ou « chef », symbolise le Congrès, alors que les 13 bandes verticales, ou « paillé » symbolisent les États, et par conséquent l'ensemble de l'écusson symbolise la force du gouvernement fédéral par l'entremise de l'unité des États[17]. Les flèches croisées, dont les extrémités sont visibles dans la partie inférieure du bouclier, symbolisent la non-agression, mais sous-entendent la préparation à toute attaque. Les branches de laurier, tirées de la tradition grecque, symbolisent la victoire[17]. Dans la gravure héraldique, les lignes verticales représentent le rouge, les zones non gravées le blanc et les lignes horizontales le bleu. L'écu est donc de couleurs rouge, blanche et bleue, destinées à évoquer le drapeau américain. Bowers ne considère pas la conception du revers comme une œuvre artistique, mais comme purement mécanique, obtenue par poinçonnage de caractères et de motifs sur une matrice en acier[16].

Les nouvelles pièces s'avèrent difficiles à produire, en raison de la dureté du flan, les pièces ne sont pas de bonne qualité et la durée de vie des matrices de frappe est courte. La conception est largement critiquée, Joseph Wharton décrit le bouclier, comme suggérant « une pierre tombale surmontée d'une croix et surplombé de saules pleureurs »[18]. L’American Journal of Numismatics la décrit comme « la plus laide de toutes les pièces connues »[18]. Plus sérieusement, la conception du revers rappelle beaucoup le Stars and Bars, drapeau des États confédérés vaincus[11]. Les rayons sont éliminés de la composition, début 1867, dans l'espoir d'éliminer certains des problèmes de production[19]. Le passage au nouveau design est censé se faire le , mais il est probable que la Monnaie a utilisé les matrices restantes pendant un certain temps encore par mesure d'économies[20]. Le changement de design crée la confusion parmi le public. De nombreuses personnes supposent que l'une ou l'autre est une contrefaçon et la Monnaie considère alors l'abandon pur et simple du nickel Shield[12].

À la recherche d'alternatives à l'alliage cuivre-nickel, difficile à travailler, Longacre propose, en que la pièce de cinq cents soit réalisée en aluminium. Le nouveau directeur de la Monnaie, Henry Linderman, s'y oppose, déclarant que l'approvisionnement en aluminium est encore incertain et que ce métal est trop coûteux pour une pièce mineure. L'historien de la numismatique, Don Taxay, dans son histoire de la Monnaie et de ses pièces, note que Linderman a proposé une loi augmentant, à un tiers, la teneur en nickel de l'alliage, malgré s'être précédemment opposé à l'utilisation de ce métal dans les pièces de monnaie. Taxay suggère que Linderman est probablement influencé par Wharton et d'autres partisans de ce métal[21].

Fin 1869, suffisamment de nickels, tel que la pièce est alors surnommée, sont produits pour répondre aux besoins du commerce et sa production s'arrête[22]. Les nouvelles pièces ont tendance à s'accumuler entre les mains des commerçants au-delà de la limite légale, mais les banques refusent de les accepter au-delà du maximum d'un dollar. Les propriétaires de magasins bradent leurs pièces à des courtiers[11]. Les maîtres de poste, obligés par la loi d'accepter les pièces, constatent que le Trésor ne les acceptent que par lots de 100 $, conformément à la loi[23]. En 1871, le Congrès atténue le problème en adoptant une loi permettant au Trésor de racheter des quantités illimitées de nickels et d'autres pièces à faible dénomination lorsqu'ils sont présentés en lots d'au moins 20 $[11]. Ce n'est pas avant 1933, longtemps après la conception du nickel Shield, que cette limite légale est abandonnée[22].

Le Coinage Act de 1873 met un terme à la production de la pièce d'un demi dime en argent[24]. En dépit de leur abolition, elles continuent à circuler dans l'Ouest, où l'argent et l'or sont préférés au détriment du nickel, tout au long du XIXe siècle[11]. La loi donne, également, au directeur de la Monnaie le pouvoir de suspendre la production de toute dénomination si sa quantité est suffisante. L'amélioration de la situation économique, combinée à un bas prix de l'argent, remet en circulation de grandes quantités de pièces d'argent thésaurisées, y compris des half dimes, à partir d'[25]. À la fin de cette année, la production du nickel Shield est interrompue conformément à la loi de 1873[26]. Aucun pièce de cinq cents n'est frappé en 1877 et 1878, à l'exception de spécimens pour les collectionneurs[11]. Comme le Trésor dispose d'un important stock de pièces de cinq cents, seul un petit nombre sont frappées au cours des années suivantes. Une production à plus grande échelle reprend le . Le nickel de 1880, avec seulement 16 000 pièces frappées, reste le plus rare aujourd'hui, à l'exception des spécimens[27].

Variétés

Variété Close 3 (à gauche) et Open 3 (à droite)

La série des nickels Shield donne un grand nombre de variétés. Howard Spindel, un expert de la pièce, note que les matrices de cette dénomination produit beaucoup moins de pièces que les autres. Comme elles s'usent très vite, la Monnaie est continuellement sous pression pour en produire de nouvelles. Selon Spindel, nombre de matrices sont hâtivement et négligemment produites, créant ainsi de nombreuses variétés mineures[28].

Q. David Bowers souligne à propos du nickel de 1868 qu'il est comme « une aire de jeux du repoinçonnage des dates, d'erreurs, et autres »[28]. Les spécialistes ont découvert plus de soixante variétés différentes de double frappe, causée par un mauvais alignement d'une matrice chauffée lorsqu'elle est pressée à plusieurs reprises contre le moyeu pour transférer son dessin. Il existe plusieurs sortes de dates repoinçonnées, y compris une variété dans laquelle le chiffre « 1 » est beaucoup plus petit que ceux généralement observés sur la pièce[29].

Comme pour beaucoup de dénominations des pièces américaines, il y a deux variétés majeures du nickel de 1873. La première, connue sous le nom close 3[note 9] qui sont à l'origine d'une plainte déposée par le chef monnayeur, A. Loudon Snowden, auprès de James Pollock, qui est alors encore directeur de la Monnaie. Snowden déclare que le chiffre « 3 » de la date ressemble trop à un « 8 ». La Monnaie prépare de nouveaux poinçons de date, dans lequel les bras du « 3 » ne s'enroulent pas vers le centre, créant ainsi la variété, nommée open 3[note 10],[30].

Un sur-datage « 1883/2 » a lieu lors de la dernière année de production, un « 2 » est visible à proximité ou sous le chiffre « 3 ». Cette variété est causée par l'utilisation de matrices datées 1882 qui n'ont pas été détruites en fin d'année, mais sont plutôt repoinçonnées avec le logotype à quatre chiffres « 1883 ». Cinq matrices différentes sont connues pour avoir été ainsi réutilisées. Bowers estime le tirage à 118 975 pièces et Spindel mentionne que seules 0,2 à 0,3 % de ces pièces existent toujours[31].

Remplacement

Le nouveau dessin de 1867 n résout pas les problèmes de courte durée de vie des matrices et de frappe défaillante[32]. En vue d'un nouveau design, des spécimens sont frappés en 1868 et 1871[33], mais le nickel Shield reste en production[32]. Charles E. Barber devient graveur en chef de la Monnaie, en 1880, et est invité l'année suivante à produire des modèles uniformes pour le nickel, la pièce de trois cents, et un projet de cent en cupronickel. Alors que la refonte des deux petites dénominations n'a pas lieu, en 1882, le dessin de Barber pour un nickel, avec la tête de la Liberté sur l'avers et le chiffre romain « V » sur le revers, est approuvé. L'année suivante, le design de Barber remplace le nickel Shield[34]. Des pièces datés de 1883 ont cependant déjà été frappés. Les dirigeants de la Monnaie, souhaitant décourager la spéculation, conservent durant plusieurs mois une production de nickels Shield parallèle à celle du Liberty Head. Près d'un million et demi de pièces de 5 cents Shield sont ainsi frappés en 1883[35]. La frappe de la série Shield prend fin le [36].

Tirages

Années Spécimens Tirages ordinaires
1866 600+ 14,742,500[37]
1867 avec rayons 25+ 2,019,000
1867 sans rayons 600+ 28,890,500
1868 600+ 28,817,000
1869 600+ 16,395,000
1870 1,000+ 4,806,000
1871 960+ 561,000
1872 950+ 6,036,000
1873 closed 3 1,100+ 436,050 (est.)
1873 open 3 0 4,113,950 (est.)
1874 700+ 3,538,000
1875 700+ 2,097,000
1876 1,150+ 2,530,000
1877 spécimens uniquement 510+ 0
1878 spécimens uniquement 2,350 0
1879 3,200 25,900
1880 3,955 16,000
1881 3,575 68,800
1882 3,100 11,472,900
1883 5,419 1,451,500

Les tirages de spécimens du nickel Shield avant 1878 sont des estimations modernes et peuvent varier, par exemple, Bowers estime leur nombre entre 800 et 1 200 exemplaires pour la pièce de 1866 tandis que Peters indique plus de 375 pièces[38]. La question est compliquée par le fait que des spécimens sont frappés à nouveau, parfois des années après la date inscrite. Les dirigeants de la Monnaie, en dépit de ce que Bowers appelle « des dénégations officielles (a.k.a. mensonges) », réutilisent des matrices, prétendument détruits, pour frapper des pièces destinées à des « amis » collectionneurs ou marchands. Cette pratique conduit à l'existence de pièces incongrues, avec un avers daté accouplé à un revers qui n'est mis en circulation que des années plus tard[39].

Aucune pièce, frappée à la Monnaie de Philadelphie, ne portent de marque d'atelier[40].

Valeur numismatique

La valeur numismatique du nickel Shield varie considérablement en fonction de l'année de frappe, de la condition de la pièce et de la présence de variétés ou d'erreurs, les prix étant des estimations qui peuvent fluctuer selon les tendances du marché, l'attrait visuel et la demande[41]. Le nickel Shield de 1871 est particulièrement recherché en raison de son faible tirage de seulement 561 000 pièces. Sa valeur peut atteindre 70 $ en état G-4, 375 $ en MS-60 et 2 100 $ en MS-65, se distinguant des autres dates de la période. En revanche, un Proof-65 de 1871 est évalué à 1 100 $, ce qui peut être inférieur à d'autres dates en version belle épreuve[42]. Les dates Proof-Only[note 11] de 1877 et 1878 sont également très prisées, avec le 1877 Proof pouvant valoir 3 000 $ en MS60-62 et 3 700 $ en belle épreuve[42],[43]. Le nickel Shield de 1880, avec un tirage de 16 000 pièces de circulation et 3 955 belle épreuve, est très recherché en condition gradée[44], avec des estimations en MS60-62 allant de 4 300 à 8 300 $ et des ventes en MS66 atteignant 117 500 $ en 2016 ou 99 875 $ en 2022[43]. Parmi les pièces les plus précieuses figure le nickel Shield de 1867 avec rayons en version belle épreuve, dont un exemplaire PR66 s'est vendu 132 250 dollars en 2004[45], tandis qu'un 1867 Type 1 Proof est estimé à 40 000 $ en condition MS60 ou supérieure[43]. Les erreurs de frappe rares, comme la paire mated pair de nickels Shield de 1867 impliquant un flan de 3 cents et un flan de 5 cents, sont jugées uniques et leur valeur marchande est estimée à 100 000 $ ou plus[46]. De nombreux nickels Shield sont bien conservés au fil des ans, et ce sont ces pièces en excellent état qui atteignent les prix les plus élevés aujourd'hui[47].

Voir aussi

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Shield nickel » (voir la liste des auteurs).

  1. en anglais shield signifie bouclier
  2. la dime étant la pièce de dix cents et le mot half signifiant demi
  3. orthographié half dismes à l'époque
  4. La pièce de cinq cents devait alors être frappée dans un métal noble
  5. Aujourd'hui encore, un nickel pèse exactement 5 grammes[9].
  6. c'est la première fois que la devise apparaît sur une pièce de monnaie américaine[14]
  7. L'expert du nickel Shield, Howard Spindel, s'interroge quant à l'intention d'insérer une croix pattée, citant les différences entre celle dessinée et la croix pattée héraldique[15].
  8. L'expert du nickel Shield, Howard Spindel, s'interroge quant à l'intention d'insérer une croix pattée, citant les différences entre celle dessinée et la croix pattée héraldique[15].
  9. 3 fermé
  10. 3 ouvert
  11. uniquement des frappes en belle épreuve

Références

  1. Montgomery, Borckardt et Knight 2005, p. 22.
  2. Taxay 1983, p. 388.
  3. Taxay 1983, p. 243.
  4. Lange 2006, p. 99.
  5. Breen 1988, p. 246.
  6. Taxay 1983, p. 244.
  7. Montgomery, Borckardt et Knight 2005, p. 25.
  8. Taxay 1983, p. 241–244.
  9. Coin Specifications.
  10. Peters et Mohon 1995, p. 3.
  11. Lange 2006, p. 100.
  12. Taxay 1983, p. 244–245.
  13. Breen 1988, p. 247.
  14. (en) John T. E. Cribb, The American Patriot's Almanac: Daily Readings on America, Thomas Nelson Incorporated, , 137 p. (ISBN 978-1-59555-375-1)
  15. Bowers 2006, p. 63.
  16. Bowers 2006, p. 54.
  17. Peters et Mohon 1995, p. 16.
  18. Taxay 1983, p. 245.
  19. Peters et Mohon 1995, p. 4.
  20. Bowers 2006, p. 67.
  21. Taxay 1983, p. 245–246.
  22. Peters et Mohon 1995, p. 5.
  23. Bowers 2006, p. 75.
  24. Taxay 1983, p. 258.
  25. Bowers 2006, p. 77.
  26. Peters et Mohon 1995, p. 81.
  27. Peters et Mohon 1995, p. 76–81.
  28. Bowers 2006, p. 90.
  29. Bowers 2006, p. 102–103.
  30. Bowers 2006, p. 110–111.
  31. Bowers 2006, p. 124–125.
  32. Lange 2006, p. 123.
  33. Peters et Mohon 1995, p. 11–12.
  34. Taxay 1983, p. 285.
  35. Peters et Mohon 1995, p. 95.
  36. Montgomery, Borckardt et Knight 2005, p. 29.
  37. Yeoman 2010, p. 126–127.
  38. Bowers 2006, p. 78–79.
  39. Bowers 2006, p. 81–83.
  40. Bowers 2006, p. 34.
  41. (en) « Shield Five Cents (1866-1883) », sur NGC Coin, (consulté le )
  42. (en) Paul M. Green, « 1871 Shield nickel hard to figure », sur Numismatic News, (consulté le )
  43. (en) « Shield Nickel Dates and Values 2022 », sur Coin Collecting, (consulté le )
  44. (en) Nicholas Morine, « 3 Rare Nickels Worth Big Money in 2025 », sur GO Banking Rates, (consulté le )
  45. « These 4 rare nickel coins from decades ago could be worth a fortune today—do you have one? », The Times of India,‎ (ISSN 0971-8257, lire en ligne, consulté le )
  46. (en) Ken Potter, « Unique Mated Pair Shield Nickel Discovered », sur Numismatic News, (consulté le )
  47. (en) « Shield Nickels (1866-1883) », sur JM Bullion, (consulté le )

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Allen G. Berman, Warman's Companion U.S. Coins & Currency, Cincinnati, F+W Media, , 272 p. (ISBN 978-1-4402-1930-6, lire en ligne), p. 58. .
  • (en) Q. David Bowers, A Guide Book of Shield and Liberty Head Nickels : Complete Source for History, Grading, and Prices, Atlanta, Whitman Publishing, , 279 p. (ISBN 978-0-7948-1921-7, lire en ligne). .
  • (en) Walter Breen, Walter Breen's Complete Encyclopedia of U.S. and Colonial Coins, New York, Doubleday, , 754 p. (ISBN 978-0-385-14207-6, lire en ligne). .
  • (en) David W. Lange, History of the United States Mint and its Coinage, Atlanta, Whitman Publishing, , 190 p. (ISBN 978-0-7948-1972-9, lire en ligne). .
  • (en) Paul Montgomery, Mark Borckardt et Ray Knight, Million Dollar Nickel, Irvine, Zyrus Press, , 369 p. (ISBN 978-0-9742371-8-3, lire en ligne). .
  • (en) Gloria Peters et Cynthia Mohon, The Complete Guide to Shield & Liberty Head Nickels, Virginia Beach, DLRC Press, (ISBN 978-1-880731-52-9, lire en ligne). .
  • (en) Don Taxay, The U.S. Mint and Coinage : An Illustrated History from 1776 to the Present, New York, Sanford J. Durst Numismatic Publications, , 400 p. (ISBN 978-0-915262-68-7, lire en ligne). .
  • (en) R.S. Yeoman, A Guide Book to United States Coins (The Official Red Book), Atlanta, Whitman Publishing, , 64e éd., 429 p. (ISBN 978-0-7948-3148-6, lire en ligne). .

Liens externes

  • Portail des États-Unis
  • Portail de la numismatique