Philippe Mettoux

Philippe Mettoux
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Guéret (France)
Nationalité Française
Profession Magistrat

Philippe Mettoux, né le à Guéret, est un magistrat français.

Biographie

Philippe Mettoux est titulaire d'un DEA en histoire du droit[1], d'un DEA de droit civil et d'un DEA de droit pénal et procédure pénale[2].

Il fait ses débuts comme substitut à Dijon[3].

Il est ensuite procureur en Bourgogne et conseiller de plusieurs ministres, en particulier le garde des sceaux Dominique Perben puis Dominique de Villepin lorsqu'il est ministre de l'Intérieur puis Premier ministre. Selon Le Point, il devient par la suite « l'un des piliers du club Villepin »[4].

Il rejoint la direction des Affaires criminelles et des Grâces du ministère de la Justice, où il gère le processus d'indemnisation des victimes d'accidents collectifs comme l'incendie du tunnel du Mont Blanc, le naufrage du lac de Banyoles en Espagne, le crash du Concorde à Gonesse, l'effondrement de la passerelle du Queen Mary 2[5] ou encore l'explosion de l'usine AZF à Toulouse.

Puis il travaille au Service central de prévention de la corruption où il fait partie de la délégation française négociant la convention de Merida de l'ONU contre la corruption.

En 2007, Philippe Mettoux est nommé conseiller d'État[6], avant de devenir directeur juridique et de la conformité du groupe SNCF en 2013[7].

À la suite de la mort de Didier Guillaume le , il est nommé ministre d'État de Monaco par le prince Albert II le [7]. Il renonce à prendre ses fonctions le , dénonçant des « forces négatives et contraires à l’œuvre pour faire perdurer les pratiques archaïques du passé et l’empêcher de mener à bien [sa] mission ». Sa décision, inédite dans l'histoire monégasque, intervient sur fond de crise institutionnelle et dynastique, la principauté étant secouée par le scandale des Dossiers du Rocher[8] et des rebondissements judiciaires impliquant d’anciens proches du prince Albert II[9].

Si selon le quotidien d'enquête La Lettre, « la désignation du conseiller d'État Philippe Mettoux à la tête de l'exécutif de la principauté de Monaco se serait heurtée à l'opposition d'Emmanuel Macron »[10], lui-même attire plutôt l’attention des médias sur le fait que de fausses nouvelles, calomnies et autres diffamations circuleraient afin de tenter de porter atteinte à sa réputation[11].

Références

  1. LesBiographies.com, « Moteur de recherche biographique », sur lesbiographies.com (consulté le ).
  2. [ https://www.lemondedudroit.fr/interviews/14185-philippe-mettoux-directeur-juridique-sncf.html Le directeur juridique et compliance de la SNCF Philippe Mettoux devient ministre d’État à Monaco], Le Monde du Droit, 5 juin 2025
  3. « Cabinet de Nicole GUEDJ », sur Archives contemporaines de la justice, .
  4. Anna Cabana, « Villepin, jours d'ivresse », Le Point, .
  5. Drame de la passerelle : « Il n'y a qu'une vérité » , Ouest France, 15 novembre 2011
  6. « Décret du 9 mai 2007 portant radiation (magistrature) - M. Mettoux (Philippe) », JORF, .
  7. Cedric Verany, « Philippe Mettoux nommé ministre d’État: qui est ce haut fonctionnaire, ancien procureur et spécialiste du droit ? », Nice-Matin, .
  8. «Je devais m’occuper de sa garçonnière» : à Monaco, l’ex-grand argentier du prince livre ses secrets aux policiers, Libération, 6 juillet 2025
  9. « Le nouveau chef du gouvernement de Monaco démissionne avant même sa prise de fonction, dénonçant des "forces négatives" », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, .
  10. Daniel Bernard et Clément Fayol, « Monaco : comment l'Élysée a torpillé la nomination du nouveau ministre d'État », sur La Lettre, (consulté le ).
  11. Pourquoi Philippe Mettoux a finalement refusé le poste de ministre d’Etat, Monaco Hebdo, 28 juin 2025

Liens externes

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