Pheu Thai
| Pheu Thai (th) เพื่อไทย | ||||||||
| Logotype officiel. | ||||||||
| Présentation | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Cheffe | Paethongtarn Shinawatra | |||||||
| Fondation | ||||||||
| Siège | Phaya Thai (Bangkok) | |||||||
| Slogan | « Penser grand, le faire, pour tous les Thaïs. » คิดใหญ่ ทำเป็น เพื่อไทยทุกคน[1] |
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| Positionnement | Centre à centre droit[2],[3] | |||||||
| Idéologie | Populisme[4],[5],[6] Libéral-conservatisme[7],[8],[9] Libéralisme économique[10],[11] |
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| Adhérents | 21 316[12] (2025) | |||||||
| Couleurs | Rouge et bleu marine | |||||||
| Site web | ptp.or.th | |||||||
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| Représentation | ||||||||
| Représentants | ||||||||
| Conseillers métropolitains de Bangkok | ||||||||
| Présidents d'organisations administratives provinciales | ||||||||
Le Pheu Thai (aussi abrégé PT en anglais[13] ; thaï : เพื่อไทย ; RTGS : Phuea Thai ; litt. Pour les Thaïs) est un parti politique thaïlandais fondé le comme le successeur de facto du Palang Prachachon, parti ayant été dissous par la Cour constitutionnelle trois mois plus tard, le . Celui-ci succédait lui-même au Thai Rak Thai, parti ayant amené Thaksin Shinawatra au pouvoir en 2001 puis de nouveau en 2005, avant d'être dissous par la Cour constitutionnelle le .
Le Pheu Thai reprend le pouvoir à l'issue des élections législatives de 2011, où Yingluck Shinawatra, femme d'affaires et sœur de Thaksin Shinawatra, devient la première femme à être nommée Première ministre du pays. Le parti ne parvient néanmoins pas à être majoritaire lors des élections législatives de 2019, menées par Sudarat Keyuraphan, où il parvient à obtenir 136 sièges sur 500 à la Chambre des représentants, mais moins de suffrages exprimés que le Palang Pracharat, parti ayant soutenu Prayut Chan-o-cha, alors en place depuis le coup d'État de 2014 qui avait renversé Yingluck Shinawatra.
Aux élections législatives de 2023, le Pheu Thai, mené par Paethongtarn Shinawatra, fille de Thaksin Shinawatra et « cheffe de la famille Pheu Thai », est largement en tête des sondages pour les élections, aux côtés du parti Aller de l'Avant, mené par Pita Limjaroenrat, tous deux menant la principale opposition à une potentielle coalition pro-junte notamment menée par le Parti de la Nation thaïe unie, parti soutenant Prayut Chan-o-cha. Après une première tentative de coalition avec Aller de l'avant et six autres partis, le parti se forme finalement autour des anciens partis de l'ancienne coalition gouvernementale, dont notamment le Parti de la fierté thaïe ou encore le Développement national thaï, et Srettha Thavisin, issu du Pheu Thai devient premier ministre en août 2023. À la suite de la destitution de celui-ci par la Cour constitutionnelle en août 2024, Paethongtarn Shinawatra lui succède, devenant ainsi la seconde femme à accéder à cette fonction et la plus jeune cheffe du gouvernement de l'histoire du pays.
Histoire
Le parti est fondé le , dans le but de remplacer le Palang Prachachon, alors au pouvoir et sous le coup d'une procédure de dissolution par la Cour constitutionnelle. Le Palang Prachachon succédait au Thai Rak Thai (TRT), parti ayant amené au pouvoir l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra lors des élections législatives de 2001 et celles de 2005. Le 3 décembre suivant, le Palang Prachachon est dissous et l'ensemble de ses députés passent au Pheu Thai, mais 5 des partis de la coalition des gouvernements précédents (ceux de Samak Sunthorawet et de Somchai Wongsawat) décident de se tourner vers le Parti démocrate d'Abhisit Vejjajiva et le portent à la tête du gouvernement le 15 décembre.
Le , le parti désigne la femme d'affaires Yingluck Shinawatra, sœur cadette de l'ancien Premier ministre, comme chef de file aux élections législatives anticipées du 3 juillet. Sans expérience politique, elle mène campagne auprès des populations rurales et provinciales défavorisées, à l'instar de son frère aîné, et remporte le scrutin avec la majorité absolue des sièges, en devenant ainsi la première femme Première ministre du pays[14].
Yingluck Shinawatra est Premier ministre du au . Elle est chassée du pouvoir par un nouveau coup d’État militaire[15].
Après cinq années de dictature militaire, le Pheu Thai termina en tête des élections législatives de 2019. Cependant, la junte au pouvoir introduisit une disposition constitutionnelle imposant que les 250 sénateurs nommés par l’ex-junte désignent le premier ministre au côté des 500 députés de la Chambre basse, ce qui permit au général putschiste, Prayuth Chan-o-cha, de conserver le pouvoir[15].
Le Peua Thai obtient près de 11 millions de voix (29 % du total) et 141 sièges de députés aux élections législatives de 2023, ce qui en fait le deuxième parti le plus populaire de Thaïlande après Aller de l'avant[16]. Mais après avoir promis durant toute la campagne électorale qu'il ne s'allierait pas avec l'armée et qu'il soutiendrait le parti qui remporterait les élections, le Peua Thai a finalement annoncé s'allier à l'armée pour constituer un gouvernement : « Nous n'avons pas menti au peuple, mais aujourd'hui nous devons être réalistes, a ainsi déclaré le nouveau premier ministre, Srettha Thavisin, lors de la conférence de presse précédant le vote au Congrès. Il est nécessaire d'oublier ce que nous avons promis. » Pour expliquer sa volte-face, Peua Thai a indiqué refuser de s'allier avec un parti souhaitant réformer la loi de lèse-majesté[17].
Idéologie
Le parti porte notamment les revendications des provinces défavorisées du Nord-Est[15] et promeut des politiques sociales comme le soutien aux agriculteurs, le développement du système public de santé ou l’augmentation du salaire minimum[18]. Il cherche cependant à ménager l'establishment et ne propose pas de réforme en profondeur de la structure du pouvoir thaïlandais[19]. Il représente, avec le parti Aller de l'avant, le camp pro-démocratique face aux partis pro-militaires[20]. Il est parfois considéré comme plus opportuniste que populiste[17].
Historique des dirigeants
Chefs
- Banjongsak Wongrattanawan (th) ( – )
- Suchart Thadathomrongwet (th) ( – )
- Yongyut Wichaidit (th) ( – )
- Wirot Pao-in (th) (par intérim, – )
- Charupong Ruangsuwan (th) ( – )
- Wirot Pao-in (th) (par intérim, – ; pleine exercice, – )
- Plodprasob Suraswadi (th) (par intérim, – )
- Sompong Amornwiwat ( – )
- Chonlanan Srikaew ( – )
- Chusak Sirinil (th) (par intérim, – )
- Paethongtarn Shinawatra (depuis le )
-
Suchart Thadathomrongwet
(2008) -
Wirot Pao-in
(2012, 2014–2019) -
Plodprasob Suraswadi
(2019) -
-
-
Chusak Sirinil
(2023) -
Personnalités du Pheu Thai
Premiers ministres
| Portrait | Nom | Dates |
|---|---|---|
| Yingluck Shinawatra | 2011 – 2014 | |
| Srettha Thavisin | 2023 – 2024 | |
| Paethongtarn Shinawatra | depuis 2024 |
Résultats électoraux
Élections législatives
| Année | Tête de liste | Voix | % | Sièges | Rang | Statut | Gouvernement | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| SM | SP | SM | SP | ||||||
| 2011 | Yingluck Shinawatra | 15 752 470 | 48,41 | 1er | Majorité absolue (coalition) | Y. Shinawatra | |||
| 2014 | Élection annulée | ||||||||
| 2019 | Sudarat Keyuraphan | 7 881 006 | 22,16 | 2e | Opposition | ||||
| 2023 | Paethongtarn Shinawatra | 9 340 082 | 10 962 522 | 25,11 | 29,22 | 2e | Majorité absolue (en coalition) | Thavisin, P. Shinawatra | |
Élections locales
| Année | Candidat | Voix | % | Rang | Statut |
|---|---|---|---|---|---|
| 2009 | Yuranunt Pamornmontri | 611 669 | 29,72 | 2e | Battu |
| 2013 | Pongsapat Pongcharoen | 1 077 899 | 40,97 | 2e | Battu |
| 2022 | Soutien à Chadchart Sittipunt (candidat indépendant) | ||||
| Année | Voix | % | Sièges | Rang | Statut |
|---|---|---|---|---|---|
| 2010 | Non communiqués | 2e | Opposition | ||
| 2022 | 620 009 | 26,77 | 1er | Majorité absolue (en coalition) | |
Organisations administratives provinciales
| Année | Présidents | Rang |
|---|---|---|
| 2020 | 2e | |
| 2025 |
Annexes
Notes et références
- (th)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en thaï « พรรคเพื่อไทย » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Pheu Thai Party » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (th) « “คิดใหญ่ ทำเป็น” พท. เปิด 10 นโยบายพลิกฟื้นประเทศ ค่าแรงขั้นต่ำ 600 บาท – จบป.ตรี 25,000 บาท », sur workpointTODAY, (consulté le )
- ↑ « Major players in Thailand's election »
- ↑ Pichayada Promchertchoo, « She added that the shift in Pheu Thai’s political image towards the right wing has brought its conservative nature into focus, thus breaking its facade falsely perceived by some voters as leftist... », CNAasia, (lire en ligne)
- ↑ Boris Sullivan, « Is Thaksin's Pheu Thai a Populist Party? », Thailand Business News, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ « Thailand's main political parties », AlJazeera, (lire en ligne)
- ↑ Peter Warr, « 'Thaksinomics' and Thai Populism Redux », Global Asia, vol. 6, no 3, (lire en ligne)
- ↑ Cod Satrusayang, « Cod Satrusayang: Same old Pheu Thai, Conservative party with liberal lipstick », thaienquirer, (lire en ligne)
- ↑ Pichayada Promchertchoo, « Analysis: Democracy champion to new face of conservatives — how Pheu Thai's moves to regain power could shape Thai politics », CNA, (lire en ligne)
- ↑ Pravit Rojanaphruk, « REBRANDING THE PHEU THAI PARTY AND WHAT IT MEANS TO THAILAND AND THAKSIN », khaosodenglish, (lire en ligne)
- ↑ Pasuk Phongpaichit et Chris Baker, Thaksin, Silkworm Books, , Second éd., 115–123 p.
- ↑ Martin Petty, « Thai opposition's Yingluck: populist but pro-business », reuters, (lire en ligne)
- ↑ ข้อมูลพรรคการเมืองที่ยังดำเนินการอยู่ ณ วันที่ 22 พฤษภาคม 2568
- ↑ (th) « ประกาศนายทะเบียนพรรคการเมือง เรื่อง รับจดแจ้งการจัดตั้งพรรคเพื่อไทย » [PDF], (consulté le ) : « ข้อ ๔ พรรคการเมืองที่ใช้ข้อบังคับนี้เรียกว่า "พรรคเพื่อไทย" เขียนเป็นภาษาอังกฤษว่า “PHEU THAI PARTY” (ใช้ชื่อย่อภาษาไทยว่า “พท.” และชื่อย่อภาษาอังกฤษว่า “PT.”) », p. 23
- ↑ (en) Sara Sidner, « Yingluck Shinawatra set to be Thailand's first female premier », sur CNN, (consulté le )
- « Thaïlande : des législatives dans l’ombre de Thaksin Shinawatra », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- ↑ Brice Pedroletti, « En Thaïlande, Move Forward bouscule le jeu politique et s’impose en tête du scrutin législatif », sur lemonde.fr, Le Monde,
- Eugénie Mérieau, « Le vol du vote thaïlandais », sur Le Monde diplomatique,
- ↑ Antoine Bourdon, « Thaïlande : les victoires sans fin de la junte militaire libérale », sur lvsl.fr,
- ↑ « Thaïlande : le retour de la démocratie, enjeu décisif du scrutin de dimanche », sur Les Echos,
- ↑ (en-US) « Thailand’s Conservative Old Guard Has Snuffed Out the Popular Demand for Change », sur jacobin.com,
Articles connexes
Liens externes
- (th) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
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