Phare de Chausey
| Coordonnées |
48° 52′ 10″ N, 1° 49′ 20″ O |
|---|---|
| Localisation |
| Construction | |
|---|---|
| Automatisation |
Oui |
| Patrimonialité | |
| Gardienné |
Non |
| Visiteurs |
Non |
| Hauteur |
19 m |
|---|---|
| Hauteur focale |
39 m |
| Élévation |
37 m |
| Matériau |
| Lanterne |
lampe halogénure 250 W |
|---|---|
| Optique |
Lentille 4 panneaux au 1/4, focale 0,30 m |
| Portée |
23 milles marins (43 km) |
| Feux |
éclats blancs/ 5 s |
| Aide sonore |
Oui |
| ARLHS |
|---|
Le phare de Chausey (ou phare des îles Chausey) désigne une maison-phare située sur la Grande-Île de Chausey (Manche). Sa présence a été rendue indispensable à cause du nombre considérable d'îles et d'îlots rendant la navigation hasardeuse.
Historique
En août 1842, sous l'impulsion du secrétaire d'État Lefous, la construction du phare de Chausey est envisagée afin de compléter le plan de signalisation de 1825, qui ne prévoyait initialement que l'édification d'un unique phare à Granville[1]. Avec Morice de la Rüe, le maître d’œuvre Léonce Reynaud s’inspire du phare de Carteret, qu’il a déjà construit, pour les plans de celui de Chausey[1]. La construction commence en 1846 et s'achève en 1847. Il est mis en service le [1].
Cette construction, faite par des entrepreneurs caennais, est en granite bleu provenant directement des carrières de l'île. Elle est constituée d'une tour carrée accolée à la façade arrière du bâtiment d'habitation des gardiens et locaux techniques, sur la pointe Lihou[2]. Cette installation est complétée par un dispositif d'une corne de brume (corne 1 son/30 s) qui était au départ localisée à 80 m de l'habitation, face à la mer. Elle a ensuite été installée sur le phare en dessous de la lanterne. La tour du phare, d’une hauteur de 19 m, est construit en hauteur, ce qui permet d’avoir un feu à 37 m au-dessus du niveau de la mer[3].
L'optique est changée le pour un feu éclair de 3e ordre GM à éclats réguliers toutes les 5 secondes de 0,50 m de focale à 4 panneaux au 1/4. La première optique, feu blanc varié par des éclats rouges toutes les 4 minutes et suivi de courtes éclipses, est installée le . Elle est alimentée par de l'huile végétale, puis de l'huile minérale vers 1875.
Partiellement détruit par une attaque allemande, le [4], il est électrifié en 1949 et rallumé en 1950[1]. Entre 1955 et 1957, une salle des machines pour générateurs EDF est construite en remplacement de la salle des machines avec un groupe EDF pour l'alimentation de l'île construit en 1949[1]. En 1959, le phare est équipé d'une nouvelle cuve à mercure Ebor 2400 BBT élevée et d'une optique verre taillé à 4 panneaux au 1/4 BBT de focale 0,30 m pour un feu à éclats réguliers de 5 secondes, d'une portée de 23 milles, alimenté par une lampe halo de 250 W[3]. Les gardiens contrôlaient aussi le phare de Granville, le phare de la pointe d'Agon et divers feux en mer[5]. Le phare est entièrement automatisé en 2008 et géré par la subdivision des Phares et Balises de Granville[2].
Par arrêté du , le phare est inscrit au titre des monuments historiques avec les murets du jardin clos et le magasin à poudre, à l’exclusion du bâtiment de France-Télécom. Le phare appartient à la subdivision phares et balises Manche, qui dépend de la Direction inter-régionale de la mer (DIRM) Manche Est-mer du Nord[6].
La signalisation maritime du phare de Chausey porte le numéro 515/000[1]. L’archipel comprenant aussi deux feux, La Crabière et Le Pignon[7].
Notes et références
- Dreyer Francis ; Fichou Jean-Christophe, « Phare de Chausey (Etablissement de signalisation maritime n° 515/000) », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine - Ministère de la Culture (consulté le ).
- Jean-Louis Guéry, « Trois nouveaux Monuments historiques pleins d’éclats ! », sur Voilesetvoiliers, (consulté le ).
- « Sentinelles des Mers », sur detienne.net (consulté le ).
- ↑ « Granville. Chausey : le phare sous le feu des obus en 1945 », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Phare de Chausey - PLEINS FEUX SUR LES PHARES », sur www.phares-et-balises.fr (consulté le ).
- ↑ Direction Inter-régionale de la Mer- Manche Est- Mer du Nord, « Liste alphabétique des phares de la DIRM MEMN », sur Direction Inter-régionale de la Mer - Manche Est - Mer du Nord, (consulté le ).
- ↑ Jean-Philippe Hesry, « Modification du balisage des abords de l’île de Chausey Département de la Manche » [PDF], sur plaisanciersminihic.com, (consulté le ).
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Phare de Chausey (photographies).
- Notice no IA50000607, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Plan du phare aux Archives nationales de France
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