Petite mer d'Aral

Petite mer d'Aral

Photo satellite : 2006 et 2005
Administration
Pays Kazakhstan
Subdivision Kyzylorda
Géographie
Coordonnées 46° 30′ N, 60° 42′ E
Type Endoréique
Origine Naturel, sauvegardé par un barrage.
Superficie
 · Minimale
3 300 km2
2 550 km2[1]
Altitude 42 m
Profondeur
 · Maximale

42 m[2]
Volume 27 km3 et 15,6 km3
Hydrographie
Alimentation Syr-Daria
Émissaire(s) Syr-Daria
Géolocalisation sur la carte : Kazakhstan
Géolocalisation sur la carte : oblys de Kyzylorda
Géolocalisation sur la carte : mer d'Aral

La petite mer d'Aral ou mer d'Aral septentrionale (en kazakh : Солтүстік Арал теңізі, en russe : Северное Аральское море) désigne la partie nord de l'ancienne mer d'Aral dont le niveau d'eau remonte à la suite de la construction en 2005 du barrage de Kokaral.

Histoire

Face à la catastrophe écologique de la mer d'Aral, le gouvernement kazakh, avec l'aide de la Banque mondiale, décida de construire le barrage de Kokaral afin de tenter de sauver la petite mer d'Aral, l'ancienne partie nord de la mer d'Aral.

En 2009, le niveau de la petite mer était remonté de six mètres[3] conformément aux espérances.

Grâce à l'apport de son principal cours d'eau, le Syr Daria, la salinité de la petite mer septentrionale a fortement diminué, permettant à nouveau son exploitation (transport, pêche).

Projets

Rehausse du barrage

Le barrage de Kokaral pourrait être rehaussé de plusieurs mètres, ce qui redonnerait à ce lac, son niveau d'avant 1970. Actuellement (2024), le niveau est au plus haut et il ne peut pas contenir plus, de plus il serait en mauvais état.

Émissaire, à l'ouest baie de Shevchenko

Un déversoir dans la baie de Shevchenko, dans l'ancien détroit d'Auzykokaral, à l'ouest de l'ancienne île de Kokaral, permettrait d'utiliser l'eau disponible vers les autres vestiges de la mer d'Aral, le lac de Barsakelmes et le bassin ouest[4], en évitant que cette eau ne se perde dans le désert de sable qu'est devenu la partie est de l'ancienne mer, comme c'est le cas actuellement.

Réhabilitation de la baie Saryshyganak

Un autre projet serait la construction d'un deuxième barrage plus au nord, à mi-chemin entre Kokaral et Aralsk, cette ville retrouverait ainsi son espace maritime. Le lac serait alors en deux parties, seul le niveau supérieur, correspondant à la baie de Saryshyganak, retrouverait le niveau d'avant 1970 et serait alimenté par un canal entre le Syr-Darya et le haut barrage[5]. Et là plusieurs options sont possibles[6], un canal d'une cinquantaine de km, allant directement du Syr Daria vers la baie Saryhyganak ou un canal allant du lac Kamyslybas, déjà connecté au Syr Daria, vers cette baie. L'avantage de la dernière option est qu'il faudrait creuser un canal plus court, la configuration naturelle du terrain dans la partie nord ne nécessiterait pas de creuser. L'inconvénient est la salinité actuelle de ce lac. Il existe aussi d'autres options comme la création d'un canal allant chercher de l'eau plus en amont pour éviter l'évaporation dans les régions arides.

Faune et flore

Depuis la baisse de salinité, des espèces de poissons réapparaissent, chaînons principaux de la biodiversité locale[7].

La petite mer d'Aral, avec le delta du Syrdarya, est désignée site Ramsar depuis le [8].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Philip Micklin et Nikolay Aladin, Le sauvetage de la mer d'Aral, Pour la Science, 374 (déc. 2008) 78-84
  • Hudison Georges, Le miracle Kazakh : la résurrection de la petite Mer d'Aral septentrionale (sep. 2008)


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