Pentoxylales
| Règne | Plantae |
|---|---|
| Clade | Trachéophytes |
| Clade | Spermatophytes |
| Ordre |
Pilger and Melchior, 1954
Les Pentoxylales sont un ordre fossile de plantes à graines ayant existé du Jurassique au Crétacé inférieur dans l'est du Gondwana.
Découverte
Les premiers spécimens de Pentoxylales ont été identifiés par Birbal Sahni, en 1948, dans une strate des Rajmahal Hills au nord-est de l'Inde. D'autres restes ont été également trouvés en Nouvelle-Zélande, en Australie, ainsi qu'en Antarctique[1]. Les plus vieux représentants du groupe proviennent du Jurassique supérieur, or il y aurait des spécimens datant du Jurassique inférieur, qui restent malgré tout non confirmés.
Morphologie
Tige
La tige fait partie du genre morphologique Pentoxylon, et consiste, dans la partie interne, en 5 stèles comportant chacune un cambium.
Cinq autres stèles de taille moins importante sont disposées en cercle dans les espaces non occupés par les stèles principales. Le tout est entouré de tissus fondamentaux. Le bois, créé par le cambium, est de type picnoxylique[2].
Vishnu-Mittre décrit des spécimens comportant 6 à 8 stèles, et pour d'autres, seulement 3 à 4 stèles[2].
Feuillage
Les feuilles des Pentoxylales ont un pétiole du type morphologique Taeniopteris daintreei. Ce sont des feuilles simples, allongées et lisses, avec une nervure centrale importante. La marge est non brisée, et les nervures latérales émergent de la nervure principale avec un angle de 60 à 90°[1].
Les feuilles peuvent atteindre jusqu'à 20 cm de long[3].
Organes polliniques
Les organes polliniques des Pentoxylales font partie du genre morphologique Sahnia. Ils consistent en des structures allongées, appelées micro-sporophylles (feuilles modifiées), portant les microsporanges.
Ces sporophylles émergent d'une structure en forme de col entourant l'apex végétal de la tige[4].
La base des organes polliniques est entourée de bractées mesurant jusqu'à 6 mm de long. Le pollen est monosulqué, c'est-à-dire qu'il ne possède qu'une seule ouverture dans sa paroi, et mesure environ 25 µm de diamètre[5].
Organes porteurs de graines
Les organes portant les graines des Pentoxylales sont appelés Carnoconites. Ce sont des cônes de 6 mm de long et 5mm de large. Ils sont organisés autour d'un axe principal de 0.7 mm de large, avec un cône apical inséré directement sur l'axe.
Les graines, ovales et semblablement sessiles, sont organisées en spirale sur les cônes[1].
Reconstruction de la plante
Malgré les incertitudes concernant l'habitat des Pentoxylales, la découverte de fossiles en Antarctique vient renforcer l'hypothèse qu'elles vivaient principalement dans l'hémisphère sud du supercontinent Gondwana durant la période Jurassique - Crétacé Inférieur.
Il est présumé que les Pentoxylales étaient des arbres de petite taille, voir des buissons[6].
Leur structure anatomique étant semblable à celle des lianes, il a été suggéré qu'elles vivaient dans un habitat similaire à celui des ronces actuelles[4].
Phylogénétique
La position phylogénétique des Pentoxylales reste encore aujourd'hui obscure. Elles possèdent des ressemblances avec d'autres plantes à graines telles que les Bennettitales et certaines Cycadales, mais se démarquent aussi clairement sur certains aspects, leurs organes reproducteurs restant très primitifs en comparaison aux autres groupes[2].
Références
- (en) S.N. Césari, C.A. Parica, M.B. Remesal et F.M. Salani, « First evidence of Pentoxylales in Antarctica », Cretaceous Research, vol. 19, no 6, , p. 733–743 (DOI 10.1006/cres.1998.0128, lire en ligne, consulté le )
- (en) Vishnu-Mittre, « Studies on the fossil flora of Nipania (Rajmahal Series), India - Pentoxyleae », Journal of Palaeosciences, vol. 6, no (1-2), , p. 31–46 (ISSN 2583-4266, DOI 10.54991/jop.1957.553, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Thomas N. Taylor, Edith L. Taylor et Michael Krings, « Chapter 19 - Gymnosperms with Obscure Affinities », dans Paleobotany (Second Edition), Academic Press, , 757–785 p. (ISBN 978-0-12-373972-8, DOI 10.1016/b978-0-12-373972-8.00019-x, lire en ligne)
- Jodie Howe et David J. Cantrill, « Palaeoecology and taxonomy of Pentoxylales from the Albian of Antarctica », Cretaceous Research, vol. 22, no 6, , p. 779–793 (ISSN 0195-6671, DOI 10.1006/cres.2001.0286, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) T Taylor, « Gymnosperms with obscure affinities », dans Biology and Evolution of Fossil Plants, Elsevier, , 757–785 p. (ISBN 978-0-12-373972-8, DOI 10.1016/b978-0-12-373972-8.00019-x, lire en ligne)
- ↑ (en) « The Pentoxylon plant », Philosophical Transactions of the Royal Society of London. B, Biological Sciences, vol. 310, no 1142, , p. 77–108 (ISSN 0080-4622 et 2054-0280, DOI 10.1098/rstb.1985.0100, lire en ligne, consulté le )
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