Paul Manueli
| Paul Manueli | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre des Finances | |
| – | |
| Premier ministre | Sitiveni Rabuka |
| Prédécesseur | Tomasi Vakatora |
| Successeur | Berenado Vunibobo |
| Ministre de l'Intérieur | |
| – (3 ans) |
|
| Premier ministre | Sitiveni Rabuka |
| Successeur | Jioji Uluinakauvadra |
| Commandant des Forces militaires royales des Fidji | |
| – (5 ans) |
|
| Prédécesseur | D.J. Aitken |
| Successeur | Ian Thorpe |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Date de décès | (85 ans) |
| Lieu de décès | Suva |
| Nationalité | fidjienne |
Le colonel Paul Fanifau Manueli[1], né en 1934[2] et mort à Suva le [3], est un militaire et homme politique fidjien.
Biographie
Carrière militaire
Originaire de l'île de Rotuma, île polynésienne rattachée aux Fidji, il est d'ascendance samoane et autochtone rotumienne[4]. Il suit une formation militaire en Australie et en Nouvelle-Zélande puis à l'Académie royale militaire de Sandhurst au Royaume-Uni[4]. Il prend part à la lutte armée du Commonwealth contre l'insurrection communiste malaise[4]. En 1974 il est le premier Fidjien autochtone à devenir commandant des Forces militaires royales des Fidji, ses prédécesseurs étant d'origine britannique[5],[6]. C'est sous son commandement que sont créés la Marine des Fidji et le corps militaire des ingénieurs[5], et que les forces armées fidjiennes commencent à participer systématiquement aux missions de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies[1].
Il quitte les forces armées en 1979 et se lance dans le milieu des affaires, devenant notamment le directeur général de la branche océanienne de l'entreprise pétrolière BP [1],[4].
Carrière politique
Après les coups d'État de 1987 aux Fidji, il accepte de présider un comité de révision de la Constitution, voulu par les militaires. Il en résulte la Constitution imposée en 1990, qui restreint les droits politiques des Indo-Fidjiens[7],[8]. Après cinq ans de dictature, des élections législatives se tiennent en 1992. Paul Manueli est élu député sans étiquette de la circonscription de Rotuma, au suffrage ethnique réservé aux autochtones rotumiens, et entre à la Chambre des représentants[9]. Il apporte sa confiance à Sitiveni Rabuka, l'auteur des coups d'État, permettant à celui-ci de devenir Premier ministre[10].
Sitiveni Rabuka le nomme alors ministre des Finances et de la Planification économique dans son gouvernement, le chargeant de poursuivre la politique de libéralisation économique commencée par la dictature[11],[12]. Son premier budget diminue les droits de douane pour ouvrir les Fidji davantage au commerce international, tout en finançant davantage l'enseignement, pour les autochtones uniquement, et créant des prêts à taux zéro pour les autochtones qui souhaitent créer leur propre entreprise[13]. Ses politiques incluent par ailleurs une baisse de l'impôt sur le revenu et l'introduction d'une taxe sur la valeur ajoutée, l'abrogation du contrôle des prix, et l'abrogation du contrôle des salaires afin d'aboutir à une baisse des salaires qui permette d'accroître la compétitivité de l'économie des Fidji[14]. Il conserve son siège de député aux élections anticipées en 1994 et est reconduit au ministère des Finances[15]. En 1996 il cède le ministère des Finances à Berenado Vunibobo et devient ministre de l'Intérieur, jusqu'à la défaite du gouvernement Rabuka aux élections de 1999[16].
Il meurt à son domicile à Suva le , « à l'issue d'une courte maladie » et à l'âge de 85 ans[3]. Il est inhumé à Suva[3]. Le Premier ministre Frank Bainimarama, le président du Parlement Ratu Epeli Nailatikau et le chef de l'opposition parlementaire Sitiveni Rabuka, eux aussi tous anciens commandants des forces armées, assistent à ses funérailles[17].
Références
- (en) "Colonel Paul Manueli dies aged 85, after short illness", The Fiji Sun, 27 février 2019
- ↑ (en) "Paul Manueli", Commonwealth des Nations
- (en) "Military escorts body of late Colonel Manueli home", The Fiji Sun, 1er mars 2019
- (en) "Fiji has lost a great son, Colonel Paul Manueli", The Fiji Sun, 28 février 2019
- (en) "Fiji pays tribute to former army chief", Radio New Zealand, 4 mars 2019
- ↑ (en) "Former RFMF commander laid to rest", The Fiji Times, 2 mars 2019
- ↑ (en) "Is Mara still going?", The Pacific Islands Monthly, juillet 1989, p.16
- ↑ (en) "Fiji reviews draft Constitution", The Australian Financial Review, 7 octobre 1988
- ↑ (en) "1992 Fiji House of Representatives elections", Fiji Elections
- ↑ (en) Résultat des élections législatives de 1992, Union inter-parlementaire
- ↑ (en) "The Executive Authority of Fiji", Asia Pacific Parliamentary Forum
- ↑ (en) "Fiji: Cabinet reshuffle", Pacific Islands Monthly, 1er juillet 1993, p.7
- ↑ (en) "Rabuka's budget", The Pacific Islands Monthly, décembre 1992, p.7
- ↑ (en) Paul Manueli, "Fiji: national economic policies", Pacific Economic Bulletin, vol. 7, n°2, 1992, pp.19-24
- ↑ (en) "Rabuka tested by economic and political problems", The Australian Financial Review, 3 mars 1994
- ↑ (en) "The Late Colonel Paul Fanifau Manueli Contributed A Lot To Our Nation", The Fiji Sun, 1er mars 2019
- ↑ (en) "Colonel Paul Manueli ‘A StraightForward Man’", The Fiji Sun, 2 mars 2019
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