Paul Cuvelier

Paul Cuvelier
Biographie
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Charleroi
Nom de naissance
Paul, François, Marie-Ghislain Cuvelier
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement
Distinction
Œuvres principales

Paul Cuvelier, né le à Lens (province de Hainaut) et mort le à Mont-sur-Marchienne, est un auteur de bande dessinée belge.

Biographie

Troisième de sept enfants, Paul, François, Marie-Ghislain est le fils de Charles Cuvelier, médecin de campagne (1887-1968)[1]. Il naît le à Lens, près de Mons[2] où il passe son enfance. Sa mère Louise Labrique (1896-1998) — qui dessine aussi — conserve ses premiers essais[1]. Son premier dessin, représentant Saint-Nicolas et son baudet, est publié dans Le Petit Vingtième en 1930 alors qu'il n'a pas encore sept ans[2]. Dessinateur frénétique, il est remarqué par son habileté par un peintre qui lui offre une palette pour gaucher et, plus tard, fréquente l'atelier du peintre Louis G. Cambier[2]. Après avoir terminé́ ses études au collège d’Enghien, il s’inscrit à l’Académie des beaux-arts de Mons[3]. Il rencontre Hergé en 1945[2].

En 1946, dans le Journal de Tintin, il a créé son personnage principal Corentin, un héros adolescent courageux et serviable. Très bon dessinateur et peintre (anatomie). Avec son Corentin chez les Peaux-rouges, et ses magnifiques chevaux, Paul Cuvelier est un des pionniers du genre western dans la bande dessinée franco-belge (il crée également Texas Slim qui est repris par René Follet). Thème que suivent des dessinateurs français des années 1970-1980, tels Jean Giraud avec son Blueberry, ou Derib pour Yakari ou Buddy Longway.

Paul Cuvelier crée ensuite la série Line[4] pour le magazine éponyme, dont il publie les quatre premiers épisodes de 1962 à 1965, et le dernier en 1971.

Il abandonne la BD, et souhaite vivre totalement de la peinture. Puis y revient, déçu de son insuccès de peintre. Il publie Epoxy[5],[6] en 1968, sur un scénario de Jean Van Hamme.

En 1973, Corentin revient dans les pages de Tintin après quatre années d'absence[7] avec Le Royaume des eaux noires, album qui lui vaut le prix Saint-Michel du meilleur dessin réaliste l'année suivante[8],[9].

Il meurt le à Mont-sur-Marchienne dans la province de Hainaut[2], à l'âge de 54 ans.

Œuvres

Séries et albums

  • Line
  • Epoxy
  • Wapi
  • Flamme d'Argent
  • Tom Colby - Le Canyon Mystérieux (scénario Hergé et Edgar P. Jacobs au synopsis), coll. « Document » no 1, éd. Magic Strip (diffusion Futuropolis), 1979
  • En ce temps-là..., récit complet de 5 pages sur scénario d'Yves Duval, paru en 1953 dans le no 13 du journal Tintin[11]
  • Si L'Iliade m'était contée, Super Tintin Rétro no 21 (25bis de l'hebdo), 1983 (Récit complet de 4 pages sur scénario d'Yves Duval, paru en 1956 dans le no 34 du journal Tintin)
  • La Prodigieuse Invention du Professeur Hyx, Journal de Tintin belge, 1948
  • La Passion de Jésus-Christ, 5 pages[12] dans le no 78 du magazine Samedi-Jeunesse ()

Collectifs

  • L'Agenda du journal Tintin 1984[13], Le Lombard, Bruxelles, 1983
    Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Paul Cuvelier - (ISBN 2-8036-0421-3)

Expositions

Collections publiques

6 œuvres de cet artiste sont conservées au Centre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de la région Bruxelles-Capitale[19].

Prix et récompenses

Notes et références

  1. Thierry Levaux, « Cuvelier, Paul, François, Marie-Ghislain », dans Nouvelle biographie nationale, vol. 13, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, (OCLC 1010487323, lire en ligne [PDF]), p. 61-63.
  2. Dictionnaire mondial de la bande dessinée 1998, p. 320.
  3. Gilles Ratier, « Une incroyable correspondance où Paul Cuvelier se mettait à nu… », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Bernard Coulange, « Cuvelier Paul dans Line », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  5. Gilles Ratier, « Epoxy de Paul Cuvelier et Jean Van Hamme », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Damien Dhondt, « Epoxy de Van Hamme et Cuvelier », sur Science-Fiction magazine (consulté le ).
  7. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 27.
  8. (en) « Paul Cuvelier (b. 1923) - Awards », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  9. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 39.
  10. Henri Filippini, « Quoi de neuf ? - Intégrales : Corentin T.1 », dBD, no 29,‎ , p. 88 (ISSN 1951-4050).
  11. Bernard Coulange, « Cuvelier Paul dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  12. Bernard Coulange, « Cuvelier Paul dans Samedi Jeunesse », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  13. BDM 2021-2022, p. 28.
  14. Robert Rouyet, « Redécouverte : Paul Cuvelier, le crucifié de la B.D. », Le Soir,‎ , p. 45.
  15. Didier Pasamonik, « Paul Cuvelier honoré à Mons : « Moloch, Belzébuth ! À moi ! » », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. François Maquet, « Corentin sur les terres de son créateur », Télé MB,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Jean Bernard, « Paul Cuvelier, surdoué maudit de la bande dessinée », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne , consulté le ).
  18. Nicolas Zinque, « Une expo à Mons pour les 100 ans de Paul Cuvelier, célèbre bédéiste de Lens, l’auteur de la série « Corentin » publiée dans Tintin », Sudinfo,‎ (lire en ligne , consulté le ).
  19. « Région de Bruxelles-Capitale - Inventaire du patrimoine mobilier », sur collections.heritage.brussels (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Livres

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodiques

Articles

  • Robert Rouyet, « Redécouverte : Paul Cuvelier, le crucifié de la B.D. », Le Soir,‎ , p. 45.

Voir aussi

  • Voir la catégorie

Liens externes

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