Paul-Jean Roquère
| Paul-Jean Roquère | ||
| Naissance | Draguignan (Var) |
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| Décès | (à 26 ans) Océan Atlantique |
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| Origine | France | |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
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| Arme | Armée de l'air | |
| Grade | Lieutenant | |
| Années de service | 1937 – 1943 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Paul-Jean Roquères, né le à Draguignan et Mort pour la France[1] le au large de l'Afrique, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils du Préfet du Var, Paul-Jean Roquère naît à l'Hôtel de Préfecture de Draguignan le 30 août 1916[2]. Il s'engage dans l'armée et suis les cours de l'école militaire de Saint-Maixent d'où il sort sous-lieutenant en 1937[3]. Affecté au 22e bataillon de chasseurs alpins à Nice, il y commande une section jusqu'au début de la seconde guerre mondiale[4].
Seconde Guerre mondiale
En 1940, il est transféré dans l'aviation et obtient un brevet de chef de bord à la base aérienne 109 de Tours[4]. Envoyé à Caen avec son unité au début de la bataille de France, il est contraint de se replier sur la base aérienne d'Aulnat, près de Clermont-Ferrand[4]. Fort de son expérience dans les chasseurs alpins, il demande alors à servir comme fantassin pour la défense des ponts sur la Loire et se distingue lors des combats autour de La Charité-sur-Loire et de Decize les 15 et 16 juin 1940[4]. Face à la défaire imminente et ayant pris connaissance de l'appel du général de Gaulle la veille, il s'échappe le 19 juin et arrive à Saint-Jean-de-Luz où il embarque le 21 en direction de l'Angleterre[5],[4].
Parvenu jusqu'à Londres, il s'engage dans les forces aériennes françaises libres comme observateur avec le grade de lieutenant[4]. Après une période d'entraînement sur la base de Saint-Athan, il rejoint le camp d'Odiham où il est affecté à l'escadrille française Topic[4]. Envoyé en Afrique, il est affecté en janvier 1941 au Groupe réservé de bombardement no 1 (GRB1)[4]. Destiné à participer à la bataille de Koufra en soutien aérien de la Colonne Leclerc, il ne peut finalement pas participer au combat, son Blenheim étant victime d'ennuis mécaniques[4]. Détaché à Bangui de mars à août 1941, il retrouve ensuite le GRB1 qui a entretemps été déplacé en Syrie[4]. Le GRB1 étant devenu le Groupe de bombardement Lorraine, Paul-Jean Roquère prend part avec lui à la guerre du désert au-dessus de l'Égypte et de la Libye[4]. Effectuant une cinquantaine de missions de guerre entre novembre 1941 et janvier 1942, il participe à la seconde bataille d'El Alamein avant de se préparer à repartir pour l'Angleterre, le groupe Lorraine étant appelé à servir sur le front occidental[4].
Embarqué à Suez, il fait escale à Durban puis embarque à bord de l'Empress of Canada qui doit rejoindre la Grande-Bretagne via la Gold Coast[4]. Il fait le voyage avec son épouse qui l'avait rejoint en Syrie après s'être évadée de France[4]. Le 13 mars 1943, alors qu'il navigue au large du Cap des Palmes, le paquebot est torpillé par le sous-marin italien Leonardo da Vinci[5],[4]. Survivant à la coulée du navire, le couple se retrouve sur des embarcations de fortune avec d'autres naufragés[5],[4]. Le 15 mars, après deux jours de dérive, Paul-Jean Roquère a bout de force donne sa ceinture de sauvetage à un camarade et disparaît en mer sous les yeux de son épouse qui survivra[5],[4].
Décorations
| Chevalier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 16 octobre 1945 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | ||||||
| Médaille de la Résistance française | ||||||||
Hommages
Références
- ↑ « Paul-Jean Roquère », sur Mémoire des Hommes
- ↑ « Acte de naissance de Paul-Jean Roquère - 7E 53_137/75 », sur Archives départementales du Var
- ↑ « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- ↑ « Monument au combattants FAFL disparus - Le Tréport », sur Mémorial GenWeb
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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