Patrick Malrieu
| Président Institut culturel de Bretagne | |
|---|---|
| - | |
Bernard Delhaye (d) Jacky Flippot (d) | |
| Président Dastum |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 73 ans) Landévennec |
| Nom de naissance |
Patrick Vincent Roger Marie Malrieu |
| Nationalité | |
| Formation |
Université Rennes-II (doctorat) (jusqu'en ) École Estienne |
| Activités |
Historien de la musique, imprimeur |
| Directeur de thèse | |
|---|---|
| Distinction |
Patrick Malrieu, né à Saint-Denis-Hors (Indre-et-Loire) le et mort le à Landévennec (Finistère)[1],[2],[3],[4] est un cadre de la filière graphique et un spécialiste français de la musique traditionnelle bretonne.
Il a fondé en 1972, Dastum, le plus important centre de collecte et de conservation des œuvres de tradition orale de Bretagne, et l'a présidé pendant 23 ans[1],[5].
Biographie
Origines
Patrick Vincent Roger Marie Malrieu naît le de Jacques Malrieu et de Jacqueline Chanteau, à Saint-Denis-Hors, commune depuis rattachée à Amboise en Indre-et-Loire[1],[2],[3],[4]
Carrière professionnelle
Après des études secondaires à Paris, Patrick Malrieu a intégré l’École Estienne à Paris[6] et, après son service militaire, est entré à l’imprimerie Brodard et Taupin à La Flèche, puis a travaillé 10 ans comme directeur technique à l’Imprimerie de Châtelaudren, à Châtelaudren.
Après un passage d'un an à l’imprimerie Oberthur à Rennes, il est entré, en 1983, au quotidien Ouest-France, comme responsable de l’impression des hebdomadaires du groupe (société Publihebdos)[7],[8]. Il est ensuite devenu président de l'imprimerie Auger-Mauger (raison sociale : IMPRAM), à Lannion, et, simultanément, de l'hebdomadaire d'informations générales "Le Trégor", de 1999 à 2004[9].
Activités dans la culture bretonne
Enfant, Patrick Malrieu est membre de différents cercles celtiques parisiens et commence très tôt l'apprentissage de la cornemuse[9]. Il fréquente le foyer culturel breton parisien, Ker Vreizh, y apprend le breton et se passionne pour la musique traditionnelle bretonne[7].
Dès 1967, il commence à collecter des chants traditionnels en breton et crée, en 1972, l’association Dastum ("recueillir" en breton) pour mieux organiser la collecte et la conservation (plus de 70 000 chansons collectées, plus de 1 000 photos de sonneurs de biniou et de bombarde)[10]. L'action de Dastum s'étend ensuite aux contes bretons et au patrimoine oral en gallo. Il préside l'association pendant 23 ans[1].
En janvier 1987, à Saint-Malo, il participe au "stage" intitulé Musiques traditionnelles et pratiques scientifiques, organisé par la Mission du Patrimoine Ethnologique du ministère de la Culture, qui marquera un tournant dans la reconnaissance de la musique bretonne[11].
En 1998, il soutient à l’université Rennes 2 une importante thèse de doctorat sur la chanson populaire bretonne[12].
De 2003 à 2009, il est président du Conseil culturel de Bretagne[13],[14]. En 2009, il est alors président de cette association lors du rapprochement avec conseil régional de Bretagne, qui lui donne instance officielle, pouvant conseiller les élus en ce qui concerne la politique culturelle Bretonne[15].
Depuis et jusqu'à son décès, il est président de l'Institut culturel de Bretagne. Il a recommandé à l'assemblée générale du de le maintenir, bien que le retrait des financements de la Région Bretagne aboutisse à la suppression de tous les postes salariés[16],[17].
En 1999, il est décoré de l'ordre de l'Hermine décerné par l'Institut culturel de Bretagne pour son action en faveur de la promotion de la culture bretonne[18],[19].
Il reçoit In Memoriam un Coup de Cœur Musiques du Monde 2019 de l’Académie Charles Cros le mercredi 20 mars 2019 à Portes-lès-Valence, dans le cadre du Festival « Aah ! Les Déferlantes ! »[20].
Œuvres
- Qui veut faire l’ange fait la bête : De la « gwerz » bretonne de Yann Girin à la légende hagiographique et au mythe, université de Rennes 2, Centre de recherches bretonnes et celtiques, Tir, 2010
- La chanson populaire de tradition orale en langue bretonne : contribution à l’établissement d’un catalogue, université Rennes 2 Haute Bretagne, 1998
- Histoire de la chanson populaire bretonne, Dastum-Skol, 1983.
En collaboration :
- Matilin an Dall : naissance d’un mythe, Les Amis de Bernard de Parades, 2003
- Dictionnaire du patrimoine breton, dir. Alain Croix, Jean-Yves Veillard, Éditions Apogée, 2000
- La Bretagne, dir. Yann Brekilien, Les Éditions d’Organisation, 1982
- Kan.bzh, création en 2016 d'un site internet consacré à la chanson populaire en Bretagne, avec Didier Bécam et Nolwenn Morvan[21]
Notes et références
- Christian Gouerou, « Décès du militant breton Patrick Malrieu », sur Ouest-france.fr, (consulté le ).
- « Bretagne. Décès de Patrick Malrieu, fervent défenseur de la culture bretonne », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- (br) Nolwenn Quioc, « Aet eo da anaon Patrick Malrieu, tad ar gevredigezh Dastum - ici », sur France bleu, (consulté le ).
- « Fichiers des décès | Insee », sur insee.fr (consulté le ).
- ↑ Calvé 1994, p. 356.
- ↑ Christian Troadec, « Patrick Malrieu : pourquoi je vais voter pour la liste Nous te ferons Bretagne », Agence Bretagne Presse, (consulté le ).
- Cadiou 2013, p. 277.
- ↑ « Disparition. Patrick Malrieu, créateur de Dastum et ancien directeur de l'Impram », sur actu.fr, (consulté le ).
- Henry 2013, p. 315.
- ↑ Marie-Christine Robert, « Des rassembleurs de la culture bretonne », Le Monde diplomatique, no 12055,
- ↑ François Gasnault, Conservateur général du patrimoine, Ministère de la Culture, « Patrimoine ethnologique et « revival » musical : le pas-de-deux contrarié de l’administration et des associations » , sur Encyclopédie Bérose des histoires de l'anthropologie., (consulté le )
- ↑ Patrick Malrieu, « La chanson populaire de tradition orale en langue bretonne : contribution à l'établissement d'un catalogue », theses.fr, Rennes 2, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Pierre Chapain, « Conseil culturel de Bretagne. Radio bretonne et éducation au menu de la rentrée », sur Le Télégramme, (consulté le )
- ↑ Philippe Argouarch, « Patrick Malrieu fait ses adieux au Conseil culturel de Bretagne », Agence Bretagne Presse, (consulté le ).
- ↑ « Conseil culturel de Bretagne. Une révolution en marche ! » , sur Le Télégramme, (consulté le )
- ↑ Loïc Berthy, « Institut culturel de Bretagne. Continuer sans les salariés », sur Le Télégramme, (consulté le )
- ↑ Compte-rendu de l'assemblée générale extraordinaire de l'Institut culturel de Bretagne, Ploemeur, 1er octobre 2011. Consulté le 18 juillet 2012.
- ↑ Ronan Larvor, « Colliers de l'Hermine. Quatre nouveaux nominés », sur Le Télégramme, (consulté le )
- ↑ Biographies des herminés, année 1999, sur icb.culture-bretagne.org. Consulté le 18 juillet 2012.
- ↑ « Coup de Cœur Musiques du Monde 2019 », sur Académie Charles-Cros (consulté le ).
- ↑ « Ti ar Vro : une causerie autour de Kan.bzh », Ouest-France, .
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Georges Cadiou, Emsav, dictionnaire critique, historique et biographique : le mouvement breton de A à Z, Spézet, Coop Breizh, , 428 p., 15,5 × 24 x 3,6 cm (ISBN 978-2-84346-574-1, présentation en ligne)
- Armel Calvé, Histoire des Bretons à Paris, FeniXX réédition numérique, , 374 p. (ISBN 9782402285797, présentation en ligne)
- Lionel Henry, Dictionnaire biographique du mouvement breton, Bas champ, , 432 p. (présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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