Palais du Bey (Oran)

Palais du Bey
Cour intérieure du palais
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Monument public
Style
Construction
Commanditaire
Propriétaire
Ville d'Oran
Patrimonialité
Patrimoine national en 2005
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
35° 42′ 20″ N, 0° 38′ 56″ O

Le palais du Bey est un palais historique d'Oran, en Algérie, datant de l'ère ottomane au XVIIIe siècle. Il servait de résidence principale et siège de l'administration du bey d'Oran. Le palais est classé comme patrimoine national en 2005.

Histoire

Le palais a été construit au XVIIIe siècle, commandé par Mohamed el Kebir[1], à côté de la Mosquée du Bey Mohamed Othman El-Kébir, ou se trouvait l’ancienne demeure de Hassan Pacha, devenu Bey d’Oran en 1812. Il est situé au centre de la citadelle de Rosalcazar, construite par les Espagnols entre les XVIe et XVIIIe siècles[2].

Après la prise d'Oran par les Français en 1831 à la suite de la conquête d'Alger en juillet 1830, le palais est devenu le siège du gouverneur militaire jusqu'en 1962. Le choix de cet emplacement pour la construction du palais n'est pas fortuit, comme l'indiquent plusieurs sources. C'est l'un des rares bâtiments à avoir résisté au violent séisme qui dévasta Oran en 1790. De plus, sa localisation stratégique permet au palais de dominer le port d'Oran tout en surveillant l'arrière-pays, ce qui explique son occupation par l'armée française de 1931 à 1962[3].

Description

Le palais a une superficie d'environ 5,6 hectares. Il est composé de diwan, d'une suite, d'un harem, une cour et plusieurs autres installations adjacentes[4], dont deux monuments majeurs, les donjons rouges dont la construction remonte à 1345, époque des Mérinides durant la période du règne d’Abou El Hassan El Merini et l’ancienne caserne espagnole qui avait servi d’écuries[5]. Le palais est un exemple remarquable de l'architecture hispano-mauresque, avec des éléments de décoration typiques comme les arcades, les cours intérieures et les jardins luxuriants. Le Diwan constitue à lui seul la moitié du palais. En franchissant l'entrée, on le trouve à gauche, marqué par 12 arcades. La salle principale est ornée d'un plafond décoré de motifs et de calligraphies islamiques, représentant des versets coraniques, bien que certaines aient été effacées durant la période coloniale. Ces paroles sacrées ont été remplacées par des louanges à Napoléon III, inscriptions encore visibles aujourd'hui. La salle préférée du bey, où il se retirait pour se recueillir et prier, a survécu intacte à travers les siècles[3].

Notes et références

  1. « Oran : restauration du Palais du Bey et de la Porte Caravansérail », sur elmoudjahid.com, (consulté le )
  2. « Palais du Bey d'Oran », sur imaneo.inha.fr (consulté le )
  3. Amel Saher, « Palais du Bey Mohamed-El-Kébir à Oran : une plongée dans le XVIIIe siècle », sur elmoudjahid.com, (consulté le )
  4. « ORAN, Palais du Bey Mohamed El-Kébir : Un voyage dans le temps », sur El Moudjahid (consulté le )
  5. http://cnra.dz/atlas/palais-du-bey-oran/

Articles connexes

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