Othryonée (précepteur)

Dans la mythologie grecque, Othryonée ou Othryoneus (en grec ancien Ὀθρυονεύς / Othruoneús) est le précepteur de Patrocle à Oponte.

Étymologie

En grec ancien, Othryonée se nomme Ὀθρυονεύς / Othruoneús^[1]. L'étymologie de ce nom est complexe et incertaine^[2].

Une origine proposée est ὄθρυν / óthrun, expliqué par Hésychios d'Alexandrie dans une glose comme le mot crétois pour ὄρος / óros (« montagne »), qui aurait notamment donné son nom au mont Othrys en Thessalie^[3]^,^[2]^,^[4].

Mythe

Othryonée apparait dans Les Joueurs d'osselets (en grec ancien Ἀστραγαλισταί / Astragalistaí), une tragédie perdue d'Alexandre d'Étolie (III^e siècle av. J.-C.)^[5], citée par les scholies T à l'Iliade^[2].

Il passe pour le précepteur de Patrocle dans sa ville natale d'Oponte. C'est dans sa demeure que le futur héros tue un jeune garçon, ce qui le force à s'exiler chez le roi Pélée^[6]^,^[7]^,^[2].

Pour William Abbott Oldfather (en), il s'agit d'une invention absurde de l'auteur hellénistique : il argue notamment que le terme de γραμματεύς / grammateús, employé pour Othryonée, est anachronique avec la réalité homérique et que la présence d'un personnage en lien avec le mont Othrys, en Thessalie, ne correspond pas à la localisation du récit, en Locride^[7].

Notes et références

↑ Gérard Gréco et al., « Ὀθρυονεύς », sur Bailly 2020 Hugo Chávez (consulté le 2 mai 2025).
Paul Wathelet, Dictionnaire des Troyens de l'Iliade, Liège, université de Liège, 1988, 1614 p., chap. 242 (« Ὀθρυονεύς »), p. 777.
↑ Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque : Histoire des mots, Paris, Klincksieck, 1968-1980 (lire en ligne), « Ὄθρυς », p. 778.
↑ (it) Ezio Pellizer et al., Dizionario Etimologico della Mitologia Greca, 2013, 367 p. (lire en ligne), « Otrioneo », p. 276.
↑ (fr + grc) Homère (texte établi et traduit par Paul Mazon, avec la collaboration de Pierre Chantraine, Paul Collart et René Langumier), Iliade. Tome IV : Chants XIX-XXIV, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France / Série grecque » (n^o 88), 1963, 5^e éd. (1^re éd. 1938), 388 p. (ISBN 9782251001630, lire en ligne), p. 100.
↑ Höfer 1902, col. 1231.
Oldfather 1942, col. 1873.

Voir aussi

Bibliographie

(de) Otto Höfer, « Othryoneus 2 », dans Wilhelm Heinrich Roscher, Ausführliches Lexikon der griechischen und römischen Mythologie, vol. III-1, Leipzig, Teubner-Verlag, 1902 (lire sur Wikisource), col. 1231.
(de) William Abbott Oldfather, « Othryoneus », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. XVIII-2, Stuttgart, Metzler, 1942 (lire sur Wikisource), col. 1873.

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[1] Gérard Gréco et al., « Ὀθρυονεύς », sur Bailly 2020 Hugo Chávez (consulté le 2 mai 2025).

[:1-2] Paul Wathelet, Dictionnaire des Troyens de l'Iliade, Liège, université de Liège, 1988, 1614 p., chap. 242 (« Ὀθρυονεύς »), p. 777.

[3] Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque : Histoire des mots, Paris, Klincksieck, 1968-1980 (lire en ligne), « Ὄθρυς », p. 778.

[:0-4] (it) Ezio Pellizer et al., Dizionario Etimologico della Mitologia Greca, 2013, 367 p. (lire en ligne), « Otrioneo », p. 276.

[5] (fr + grc) Homère (texte établi et traduit par Paul Mazon, avec la collaboration de Pierre Chantraine, Paul Collart et René Langumier), Iliade. Tome IV : Chants XIX-XXIV, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France / Série grecque » (n^o 88), 1963, 5^e éd. (1^re éd. 1938), 388 p. (ISBN 9782251001630, lire en ligne), p. 100.

[Höfer1902<span_class="nowrap"><abbr_class="abbr_"_title="colonne(s)"_>col.</abbr>&nbsp;1231</span>-6] Höfer 1902, col. 1231.

[Oldfather1942<span_class="nowrap"><abbr_class="abbr_"_title="colonne(s)"_>col.</abbr>&nbsp;1873</span>-7] Oldfather 1942, col. 1873.

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