Oswald Tschirtner
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O.T. |
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Oswald Tschirtner, né en 1920 à Perchtoldsdorf et mort le à Klosterneuburg, près de Vienne (Autriche), est un dessinateur d'art brut autrichien.
Biographie
Elevé par un oncle et une tante particulièrement dévots, Oswald Tschirtner manifeste très tôt son désir de devenir prêtre et est placé dans un séminaire sacerdotal à l’âge de dix ans. En 1939, il est enrôlé dans l’armée allemande et participe à la bataille de Stalingrad, au cours de laquelle il est opérateur radio, et qu'il quitte avec l'un des derniers départs de permissionnaires. Vers la fin de la guerre, il est fait prisonnier et interné dans un camp dans le Sud de la France. Libéré en 1946, il présente des troubles psychotiques. Diagnostiqué schizophrène, il est interné plusieurs fois à partir de 1947. En 1954, il est admis à l’hôpital psychiatrique Maria Gugging de Klosterneuburg, près de Vienne, qu'il ne quittera plus[1]. C'est là qu'encouragé par le docteur Leo Navratil, il commence à dessiner à partir des années 1960. Oswald Tschirtner, n'a jamais dessiné spontanément[2]. Il faut l'y inviter en lui indiquant très précisément le sujet. Cette pratique du dessin sur demande peut paraître contredire la définition de l'Art Brut, qui suppose un engament spontané. Mais Tschirtner adopte dans toutes les circonstances une attitude abstentionniste. Pour entreprendre quoi que ce soit, il attend qu'on le lui le demande[3]. En 1981, il intègre la maison des artistes de Gugging[4].
Ses dessins au style minimaliste, à la limite de l’abstraction, sont réalisés à l'encre de chine sur papier, le plus souvent de petit format. Ils représentent pour la plupart des silhouettes de personnages asexués constitués de deux bras et d’une paire de jambes directement reliées à une tête. Le tronc et les extrémités des membres sont systématiquement occultés[5]. Lorsque Tschirtner ne représente pas des personnages, les formes sont encore plus sobres, un paysage peut consister en une simple ligne, un animal en un simple point. Oswald Tschirtner est l'artiste minimaliste par excellence[6], ses figues élémentaires étant plus proches d'un concept que d'une image. Certains dessins, surtout les dernières années, sont relevés d'une couleur, rarement de deux[7]. Il signe ses œuvres O.T.
Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées; il est représenté dans les collections permanentes de la collection de l'art brut à Lausanne, la collection Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, du LaM Lille Métropole Musée d'Art moderne, d'Art contemporain et d'Art brut à Villeneuve d'Ascq, à l'Albertina Museum de Vienne, au Musée Gugging à Vienne, au Musée d'art brut de Montpellier[8], au Centro de Arte Oliva, Collection Treger Saint Silvestre, Porto, ou la collection Petullo au Milwaukee Art Museum et dans des collections privées :la collection ABCD-Bruno Decharme, la collection Arnulf Rainer , la collection Eternod-Mermod à Lausanne,la collection Hannah Rieger à Vienne, la collection Karin et Gerrardt Dammann ou la collection de Korine et Max E. Ammann à Berne[9].
Expositions personnelles
- 1992: Galerie Altnöder, Salzburg, Österreich.
- 1997: Galerie Raphael Rigassi, Bern, Schweiz; Galerie Latal, Zürich, Schweiz.
- 1998: Collection de l’art brut, Lausanne, Schweiz; Museum de Stadshof, Zwolle, Niederlande; Rupertinum|Salzburger Landessammlungen Rupertinum, Salzburg, Österreich; Kroch-Hochhaus Leipzig, Universität Leipzig, Leipzig Deutschland.
- 2005: Galerie Yukiko Koide, Tokyo, Japan: New works by Oswald Tschirtner
- 2007: Galerie Yukiko Koide, Tokyo, Japan: Homage to Oswald Tschirtner
- 2020: Museum Gugging|museum gugging, Maria Gugging, Österreich: oswald tschirtner.! das ganze beruht auf gleichgewicht[10]
Expositions
- 1970: Galerie nächst St. Stephan, Wien, Österreich: „Pareidolien. Druckgraphik aus dem Niederösterreichischen Landeskrankenhaus für Psychiatrie und Neurologie Klosterneuburg“
- 1971: Kunsthalle Helsinki, Helsinki, Finnland.
- 1972: Galerie nächst St. Stephan, Wien, Österreich: „Pareidolien 2“
- 1997 Musée de la Création Franche, Bègles-Bordeaux, "collection Eternod-Mermod",(catalogue)
- 2000: Kunstmuseum Malmö, Solitärer. Sarlingskonst fran Samling Eternod - Mermod , Malmö, (catalogue)[11]
- 2001: Waldemarsudde Museum, Solitärer. Sarlingskonst fran Samling Eternod - Mermod , Stockholm. (catalogue)[12]
- 2002–2003: Collection abcd, High Museum of Art, Atlanta; Mennello Museum of Folk Art, Atlanta; Chicago Cultural Center, Chicago
- 2009: museum gugging, Maria Gugging, Österreich: „duo.! anton dobay – oswald tschirtner“
- 2012: Milwaukee Art Museum, Accidental Genius: Art from the Anthony Petullo Collection
- 2014: La Maison Rouge, Paris, Collection ABCD - Bruno Decharme
- 2018: museum gugging, Maria Gugging, Österreich: „gehirngefühl.! kunst aus gugging von 1970 bis zur gegenwart“
- 2018: Leben in Art BrutWerke aus der Sammlung Hannah Rieger Bildraum Bodensee, Bregenz
- 2019: Palazzo Magnani, Reggio Emilia, Italien: „L’arte in gioco. Materia e spirito 1943–1985“
- 2022: Albertina Museum, Vienne, Donnation Chobot
- 2022: Faculté des beaux-arts, Porto Culturas Paralelas
- 2023: Galerie Sigmund Freud, Graz ZWISCHENRÄUME Art Brut aus der Sammlung Hannah Rieger
- 2025: Power Station of Art, Shanghai
- 2025: Le Grand Palais, Paris, Art Brut, dans l'intimité d'une collection , la donation Decharme au centre Pompidou, 2025[13],[14]"Art Brut, dans l'intimité d'une collection", la donation Decharme au centre Pompidou,
Bibliographie
- Leo Navratil, Dieter Ronte, Oswald Tschirtner, Museum Moderner Kunst, Wien, 1980
- Johann Feilacher, Das rote Zebra. Zeichnungen von Oswald Tschirtner, Wienand, Köln, 1997 (ISBN 9783879095629)
- Johann Feilacher, Anton Dobay - Oswald Tschirtner. Duo.! Herausgegeben vom Museum Gugging, Salzburg, Residenz, 2009 (ISBN 9783701731275)
Notes et références
- ↑ Tschirtner, Oswald, sur abcd-artbrut.net
- ↑ (su) Geneviève Roulin, Solitärer, Sarlingkonst från Samling Eternod-Mermod, Lausanne, Malmö, Malmö Konstmusuem, , 112 p., p. 85
- ↑ (en) Geneviève Roulin, Eternity has no door of Escape, Lugano, Fondazione Gottardo, , 280 p. (ISBN 88-86455-17-8)
- ↑ Oswald Tschirtner, sur gugging.org
- ↑ Portrait d'Oswald Tschirtner, sur artbrut.ch
- ↑ Michel Thévoz, Fascicule de l'art brut no 12, Lausanne, collection de l'art brut, , 152 p., p. 55
- ↑ Johann Feilacher, Au sujet des saints, des cornes et des pénis. Oswald Tschirtner et Johann Garber, in Outsider art at the Museum Dr Guislain, Lannoo Uitgeverij, 2006, p.143
- ↑ « Plus qu'une collection... », sur musée d'art brut de Montpellier (consulté le )
- ↑ Jennifer Lauren, « meet the collectors », sur JENNIFER LAUREN GALLERY (consulté le )
- ↑ (de) « oswald tschirtner.! das ganze beruht auf gleichgewicht », museum gugging (consulté le )
- ↑ (sv) « Solitärer särlingskonst från samling Eternod-Mermod, Lausanne », sur stockholms stadsbibliotek
- ↑ (sv) « Tidigare utställningar », sur https://waldemarsudde.se (consulté le )
- ↑ « Art brut, dans l'intimité d'une collection », sur grandpalais.fr (consulté le )
- ↑ Philippe Dagen, « Au Grand Palais, l’art dit « brut » jusqu’à saturation », Le Monde, (lire en ligne )
Liens externes
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