Opéra national en région

Label « Opéra national en région »
Histoire
Fondation
  • Entre et  : Octroi de l'appellation « Opéra national en région » à 5 institutions culturelles à travers la signature de conventions pluriannuelles d'objectifs
  • Circulaire du  : reconnaissance de 5 « Opéras nationaux en région » au sein du réseau des « Opéras en région »
  • Décret du  : création du label « Opéra national en région »
Cadre
Surnom
ONR
Objet social
Création, production et diffusion de spectacles lyriques, musicaux et chorégraphiques
Méthode
Résidence, production, coproduction, diffusion et commande de spectacles lyriques, chorégraphiques et vocaux, mise en place d'actions artistiques et culturelles, soutien à l'insertion professionnelle des futur·e·s artistes, développement des pratiques artistiques en amateur, recrutement de musiciens permanents
Pays
Organisation
Membres
6 institutions labellisées ()
Dépend de
Affiliation

Opéra national en région (ONR[1]) est, dans la politique culturelle française, un label officiel accordé par le ministère de la Culture à des institutions culturelles situées hors de l'Île-de-France qui se consacrent à la production et à la diffusion d'œuvres et de spectacles d'art lyrique.

L'objectif de cette labellisation est « d'harmoniser la politique lyrique sur le territoire national » par rapport à la capitale qui bénéficie dans ce domaine de deux établissements publics qualifiés de nationaux (Opéra national de Paris et Théâtre national de l'Opéra-Comique).

Ce label a été attribué à partir de à six opéras, qui se distinguent parmi les 24 maisons d'opéras situées hors de l'Île-de-France[2].

Historique

Le label est attribué à partir de pour une durée de cinq ans, sous forme d'une appellation octroyée à travers des conventions pluriannuelles d'objectifs, passées entre l'État et les collectivités territoriales responsables de l'établissement. L'objectif de cette labellisation est « d'harmoniser la politique lyrique sur le territoire national »[3] par rapport à la capitale qui bénéficie dans ce domaine de deux établissements publics qualifiés de nationaux (Opéra national de Paris et Théâtre national de l'Opéra-Comique)[1]. Cinq institutions sont ainsi labellisées entre et . Ces cinq institutions sont reconnues par une circulaire du adressée aux directions régionales des Affaires culturelles[4],[5].

Le label est concrétisé par le décret du [6],[7],[a], pris pour l'application de l'article 5 de la loi no 2016-925 du qui prévoit la possibilité pour le ministère de la Culture d'attribuer des labels aux structures « dont le projet artistique et culturel présente un intérêt général pour la création artistique dans les domaines du spectacle vivant ou des arts plastiques » et situées hors de l'Île-de-France[3],[8],[b].

Une sixième institution est labellisée en [c].

Liste des structures labellisées Opéra national en région

En , six institutions culturelles disposent du label « Opéra national en région »[9],[3] :

Cahier des charges

L'arrêté du fixe le cahier des missions et des charges relatif au label « Opéra national en région »[d].

Les objectifs que ce contrat donne aux structures labellisée reflètent la politique culturelle de l'État :

  • artistique : qualité et programmation couvrant toutes les époques, y compris contemporaine ;
  • professionnel : entretien de troupes permanentes et insertion de jeunes artistes ;
  • territorial : représentations en région ;
  • social : sensibilisation de nouveaux publics.

Avantages

Le label « Opéra national en région » s'accompagne de subventions de l'État et des collectivités territoriales[10],[a].

Statuts

Les institutions disposant du label « Opéra national en région » sont de statuts juridiques variés : associations (Lyon et Montpellier), régies municipales (Bordeaux, Nancy et Toulouse), ou syndicat intercommunal (Opéra national du Rhin) ; à titre de comparaison, l'opéra national de Paris est un EPIC[7].

Efficacité

En est rendu public un rapport de l'Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) de sur les structures labellisées « Opéra national en région »[1], assez critique sur l'efficacité du dispositif[11].

Références

  1. Bertin et Meyer-Lereculeur 2018.
  2. « Une politique culturelle partagée : les maisons d’opéra en régions », sur ccomptes.fr, Cour des comptes, [lire en ligne sur vie-publique.fr] : « La France compte 30 maisons d'opéra, dont six pour la seule région Île-de-France. »
  3. « Label « Opéra national en région » », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Note circulaire à l'attention de Madame et Messieurs les Préfets de région, Direction régionale des Affaires culturelles - Labels et réseaux nationaux du spectacle vivant mise en œuvre de la politique partenariale de l'État », CC/78/BAM [PDF], sur culture.gouv.fr.
  5. Bertin et Meyer-Lereculeur 2018, p. 6–8.
  6. « Les principaux réseaux et programmes financés par le ministère de la Culture : Théâtres lyriques en région », Repères, DMDTS, no 3, , p. 10, sur le site du ministère de la Culture.
  7. Sylvie Saint-Cyr (préf. Robert Abirached), Vers une démocratisation de l'opéra (d'après Les jeunes publics à l'opéra : Le développement des actions en direction de la jeunesse dans les théâtres lyriques de France de à , thèse de doctorat à Paris-X, , no 2003PA100092), L'Harmattan, coll. « Logiques sociales / Musiques et champ social », , 359 p. (ISBN 2-7475-9917-5), p. 74–76 [lire en ligne].
  8. Bertin et Meyer-Lereculeur 2018, p. 10–11.
  9. « 50 ans de politique musicale du ministère de la Culture » [PDF], médiathèque de la Cité de la musique, (version du sur Internet Archive), p. 4, section 1-b-1.
  10. Bui-Xuan 2008, p. 58.
  11. Julien Bouvet, « Quelle place pour les opéras labellisés « opéra national en région » après la crise du Covid-19 ? », sur Toute la culture, .

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

Bibliographie

  • Olivia Bui-Xuan, « Opéra et décentralisation », dans Mathieu Touzeil-Divina (dir.) et Geneviève Koubi (dir.), Droit et Opéra (colloques des et , tenus successivement à l'Opéra national de Paris et à la Faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers, organisés par le Centre d'études et de recherches-Fondements du droit public, Cergy-Pontoise, et la Faculté de droit et des sciences sociales de l'Université de Poitiers), LGDJ et Université de Poitiers, coll. « Collection de la faculté de Droit et des sciences sociales de l'Université de Poitiers » (no 30), , 374 p. (ISBN 978-2-275-02800-2, HAL hal-02176581), p. 55–63.
  • Johanne Tremblay (sous la dir. de Bernard Schiele et Emmanuel Ethis), Aux pieds du grand escalier : Ce que donne à voir l'attribution par le ministère de la Culture et de la Communication d'un label de « qualité » sur les opéras (nationaux) de région en France (thèse de doctorat no 2011AVIG1101), Université d'Avignon et des pays de Vaucluse et Université du Québec à Montréal, (HAL tel-00671908, résumé).
  • Marie Bertin et Catherine Meyer-Lereculeur, Les Opéras nationaux en région : État des lieux et scénarios d'évolution (rapport no 2018-11), Inspection générale des affaires culturelles, , [lire en ligne sur culture.gouv.fr] [lire en ligne sur vie-publique.fr].
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