Olivier Legrain

Olivier Legrain
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Président-directeur général
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Olivier Legrain, né le à Paris, est un homme d'affaires français, personnalité du monde de l'industrie chimique et des matériaux.

Depuis 2001, il est principalement PDG (président-directeur général) de Materis (LBO, issu de la branche Matériaux de spécialités du groupe Lafarge).

Biographie

Après avoir été élève au lycée Buffon[1], il est diplômé de l'École des mines de Saint-Étienne[2] et de l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE)[3],[4].

En 1986, il intègre le groupe Rhône-Poulenc comme directeur d’exploitation de la division Produits Chimiques basiques. Il occupe successivement plusieurs postes de direction générale, dans différentes divisions du groupe[5]. De 1986 à 1990, il y est directeur général adjoint (DGA) de la division Chimie de base, puis — de 1990 à 1991 — du secteur Fibres et Polymères et enfin — de 1991 à 1993 — du secteur Intermédiaires Organiques et Minéraux[3].

En 1994, il entre dans le groupe Lafarge. Il y est directeur de l’exploitation (directeur général adjoint) et membre du comité exécutif ; en 1995, le groupe lui confie la direction de son pôle Matériaux de spécialités, puis, deux ans plus tard, celle du pôle Matériaux stratégiques[5] ; en 1997, Lafarge lui confie la Coordination stratégique du groupe.

En janvier 2001, il est nommé président du conseil d’administration et directeur général de Materis, la branche « matériaux de spécialités » (peintures, mortiers et adjuvantsetc.) externalisée par le groupe Lafarge. Il est à la fois président et administrateur de diverses sociétés appartenant au groupe Materis[5], dont le chiffre d'affaires s'élève en 2009 à 1,8 milliard d'euros, pour 9 000 salariés et 90 sites industriels dans le monde[6].

Le , l'assemblée générale du groupe Rhodia le coopte comme administrateur (il détient 227 actions au capital du groupe). Il est membre du comité stratégique et du comité des rémunérations, des nominations et de la gouvernance de Rhodia. L'assemblée générale du lui renouvelle sa confiance pour quatre ans[5].

En 2010, il est aussi administrateur des sociétés Parrot SA et Terreal[5].

Depuis 2015, il est psychothérapeute à Neuilly-sur-Seine[7].

Philanthropie

En 2018, Olivier Legrain soutient la création d'une Maison des médias libres et cherche à acquérir un bâtiment parisien de 6 000 m2 — un ancien poste source de transformation EDF datant de 1929 — pour accueillir une vingtaine de médias indépendants dont Mediapart, Alternatives économiques, Politis, Esprit et Basta. Le coût est estimé à 20 millions d'euros[8]. Le projet n'est finalement pas retenu par la ville de Paris[9].

En 2019, il crée le fonds Riace France et y injecte 3 millions d'euros afin de soutenir un accueil digne des migrants en France[10],[11]. Le fonds compte notamment l'ancien maire EELV de Grande-Synthe Damien Carême au sein de son comité d'engagement et le soutien de l'industriel Henri Seydoux, patron de la société de drones Parrot[12].

En 2025, le projet de Maison des médias libres est relancé : en juin est validée par le Conseil de Paris la vente à Olivier Legrain et à la foncière Bellevilles d'un immeuble situé au 70 boulevard Barbès, dans le 18e arrondissement, destiné à accueillir en 2026 la rédaction de plusieurs médias, des studios de radio et de télévision, un café-librairie et d'autres espaces de rencontres[13].

En juin 2025, dans un entretien à Streetpress (dont il est l'un des actionnaires), il présente sa vision des médias indépendants : « Ce qu’il faut faire [...] c’est créer un groupe (de presse) qui rassemble les médias indépendants : la filiale StreetPress ferait ça, la filiale Reporterre ferait autre chose, la filiale La Déferlante avancerait dans sa direction… On aurait une quinzaine de filiales et une holding au-dessus, qui mutualiserait les fonctions support[14]. »

Positionnement politique

Olivier Legrain est politiquement orienté à gauche. Communiste dans sa jeunesse, il soutient la Primaire populaire lors de l'élection présidentielle de 2022 avec un don de 400 000€[1]. Selon le journal Le Monde, il a donné 50 000 euros à l’association organisatrice et en a prêté 50 000 autres[15]. En préparation de l'élection de 2027, il tente d'unifier la gauche (hors LFI) autour d'une candidature commune, notamment avec François Ruffin et des personnalités issues du PS, d'EELV, du PCF et de l'Après[1]. À l'automne 2024, il demande à deux politistes une note détaillant les différents scénarios permettant de dégager une candidature commune à l'élection présidentielle de 2027[16] ; cette note est révélée en avril 2025[17].

Vie privée

Il est père de quatre enfants.

Notes et références

  1. Olivier Pérou, « Olivier Legrain, le millionnaire dans l’ombre de François Ruffin et de la gauche », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  2. Annuaire des associations des anciens élèves des écoles des Mines, 2016.
  3. (en) Materis’ Management Committee sur le site du groupe Materis, consulté le 2010/11/04.
  4. Association des anciens de l'ENSAE, « Olivier LEGRAIN (SEA, 1978) », sur ensae.org (consulté le ).
  5. « Page de présentation de O. Legrain » [archive du ], sur rhodia.com.
  6. « Olivier Legrain, PDG de Materis: par ici la sortie », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Olivier Legrain, l'ancien patron devenu psychothérapeute », sur Les Échos, .
  8. Jérôme Lefilliâtre, « Un millionnaire de gauche veut sa «Maison des médias libres» », sur Libération, (consulté le ).
  9. Agnès Rousseaux, « Le projet de maison des médias libres n’a finalement pas été choisi par la mairie de Paris », sur Basta !, (consulté le ).
  10. « "Je veux rendre une partie de l'argent que j'ai gagné": Olivier Legrain, le millionnaire qui aide les migrants », sur France Inter.fr, (consulté le ).
  11. « Qui est Olivier Legrain, le millionnaire qui met sa fortune au service des migrants ? », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
  12. « Olivier Legrain, le millionnaire qui voulait aider les migrants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « La Maison des médias libres verra le jour à Paris en 2026 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. StreetPress, « Les médias indépendants sont condamnés à travailler ensemble », sur StreetPress (consulté le )
  15. « Primaire populaire : six questions pour tout comprendre au vote, des données collectées jusqu’aux résultats », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Pauline Graulle, « Rémi Lefebvre : « Une primaire à gauche peut créer une dynamique ! » », sur Mediapart, (consulté le )
  17. Rémi Clément, Thierry Fabre, « Présidentielle 2027 : une note secrète propose cinq scénarios pour une primaire à gauche », sur Challenges, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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