Oléoduc transarabique

Oléoduc de la Méditerranée
Informations géographiques
Pays Arabie saoudite
Jordanie
Syrie
Israël (à partir de 1967)
Liban
Tracé QaisumahSidon
Informations générales
Type de produits Pétrole
Mise en service 1947
Fermeture 1990
Longueur 1 241 km
Diamètre 780 mm
Propriétaire(s) Trans-Arabian Pipeline Company

L'oléoduc transarabique (Tapline) est un oléoduc de 1 241 km et de 30" (78 cm de diamètre) reliant Qaisumah près de Hafar Al-Batin en Arabie saoudite au port pétrolier de Sidon au Liban.

Historique

À la suite du pacte du Quincy, entre Franklin Roosevelt et Ibn Saoud, la compagnie de l’oléoduc trans-arabique (Trans-Arabian Pipeline Compagny, TAPLine) est créée, en juillet 1945[1] ; association entre trois majors américains : Casoc (Aramco), Socal et Texaco (Chevron)[2]. La construction de l'oléoduc par Bechtel Corporation est débutée en 1947. Il fut à l'époque le plus long oléoduc du monde[3]. Il a exporté environ la moitié de la production saoudienne entre 1951 et 1983.

Depuis la guerre des Six Jours de 1967, la section du pipeline qui traverse le plateau du Golan devient un territoire administré par l'armée israélienne, bien que les Israéliens aient permis à l'exploitation du pipeline de se poursuivre.

Il perdit sa rentabilité durant les années 1970 et devint peu à peu inexploitable. Il fut abandonné lors de la guerre du Liban[4] en 1990, au profit d'un réseau plus moderne et moins vulnérable.

Notes et références

  1. M. A. Oraizi, Amérique, pétrole, domination : Une stratégie globalisée, tome II : Hégémonie anglo-saxonne et duels des empires pétroliers, Paris, L’Harmattan, 2012, p.25 (ISBN 978-2-296-96286-6) : « Le 20 novembre 1944, Churchill télégraphe à Roosevelt en lui indiquant : ‘‘Certains milieux londoniens témoignent de leurs inquiétudes en disant que les États-Unis veulent couper les mains britanniques du pétrole du Moyen-Orient. Dans cette circonstance, l’organisation d’une telle conférence pourra provoquer des questions au Parlement anglais dont je ne suis pas capable de répondre.’’ Mais Roosevelt insiste, et les négociations prennent secrètement dans les coulisses aboutissant à un projet d’accord bilatéral, mais reste en suspens au Sénat américain. La raison de ce suspens vient des compagnies indépendantes qui le voyaient comme un nouveau complot de la part des géants pétroliers. Mais le résultat était escompté : Londres accepte définitivement la présence américaine dans le pétrole moyen-oriental. Et le plan du Tapline (Trans-Arabian Pipeline) reliant les champs pétroliers saoudien à la Méditerranée se fait par l’Aramco sans l’intervention du gouvernement américain. »
  2. Ibid, pp. 45-55, 94, 124-129
  3. Matthieu Auzanneau, Or noir ; La grande histoire du pétrole, La Découverte, , 885 p., p. 271-272
  4. Grace Barmaki, « L’oléoduc trans-arabe redécouvert par Rayyane Tabet », sur Agenda culturel, (consulté le ).

Article connexe

Liens externes


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