Octavi Alberola

Octavio Alberola Suriñach
Biographie
Naissance
Décès
(à 97 ans)
Perpignan (France)
Nom de naissance
Octavio Alberola Suriñach
Nationalités
Allégeance
Activité
Autres informations
Membre de

Octavi Alberola, né à Alaior (île de Minorque) le et mort le [1] à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[2], est un militant espagnol membre de la Confédération nationale du travail.

Radicalement opposé à la dictature franquiste, il est anarcho-syndicaliste, devient un militant internationaliste et combat pour la reconnaissance des luttes libertaires espagnoles.

Biographie

Octavi Alberola est le fils de militants libertaires espagnols exilés au Mexique après la Retirada[3].

Il suit des études d’ingénieur et participe à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL). Il participe aussi au soutien aux révolutionnaires cubains du Mouvement du 26-Juillet.

Après la réunification du mouvement libertaire espagnol, il représente avec Cipriano Mera Sanz et Juan García Oliver la (FIJL) au sein de Defensa Interior (DI) l’organisme chargé de la lutte antifranquiste au sein du MLE[4].

En 1962, il s'installe en France où il vit clandestinement.

Le , son père José Alberola Navarro est assassiné à Mexico par des agents franquistes.

Il est le responsable du Grupo primero de mayo (en) auteur de nombreux attentats contre le régime franquiste. Arrêté le en Belgique après une tentative de séquestration d’un ministre, il est emprisonné cinq mois puis assigné à résidence.

En 1971, il revient clandestinement en France où il collabore au journal Frente Libertario.

Lié aux Groupes d'action révolutionnaires internationalistes (GARI), il est impliqué en dans l’affaire de l’enlèvement du banquier Adolfo Suarez. Arrêté à Avignon, il est emprisonné près de neuf mois.

En 1985 avec Ariane Gransac, il crée le Centre pour la Sauvegarde de la Mémoire (CESAME) des mouvements populaires de l’Amérique Latine[5]. En 1988, il participe à la création du Réseau européen d’information et documentation sur l’Amérique Latine (REDIAL) à Paris.

Octavio Alberola meurt à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le [1] à l’âge de 97 ans[6].

Publications

  • Le mouvement ouvrier et la révolution anti-autoritaire : l'anarchisme en Espagne, in L'Espagne, 1900-1985, Matériaux pour l'histoire de notre temps, n° 3-4, 1985, p. 31, lire en ligne.
  • Espagne : le long cheminement de la « mémoire retrouvée », Matériaux pour l'histoire de notre temps, n° 73, 2004, pp. 49-54, DOI 10.3406/mat.2004.970, [lire en ligne].
  • Avec Ariane Gransac, Anarchistes contre Franco : action révolutionnaire internationale, 1961-1975, Rueil-Malmaison, Éd. Albache, 2014, (ISBN 979-10-91013-02-4), (BNF 43763512)[7].
  • La révolution entre hasard et nécessité, Atelier de création libertaire, 2016, (ISBN 978-2-35104-094-2).

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (es) Fallece Octavio Alberola, el anarquista menorquín que intentó dos veces asesinar a Franco
  3. (en) Stuart Christie, General Franco Made Me a 'terrorist' : The Interesting Years Abroad of a West of Scotland 'baby-boomer', ChristieBooks, 2003, page 13.
  4. Geneviève Dreyfus-Armand, L'Exil des républicains espagnols en France : De la guerre civile à la mort de Franco, Albin Michel, 2012, page 7.
  5. Gransac Ariane, Arberola Octavio, CESAME (Centre pour la sauvegarde de la mémoire populaire en Amérique latine), Matériaux pour l'histoire de notre temps, n°24, 1991, Les fonds nouveaux à la BDIC et au Musée d'histoire contemporaine. pp. 47-48, DOI 10.3406/mat.1991.401757, lire en ligne.
  6. Laure Moysset, « Il a tenté de tuer trois fois Franco, il apparaît dans les archives de l’assassinat de Kennedy : qui est ce révolutionnaire catalan qui vient de décéder à Perpignan ? », L'Indépendant,‎ (lire en ligne)
  7. « Octavio Alberola, Arianne Gransac, « Anarchistes contre Franco 1961-1975 » », sur alternativelibertaire.org, .

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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