Nu Pavonis

ν Pavonis
Courbe de lumière de Nu Pavonis, obtenue à partir des données du satellite TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 31m 22,42553s[2]
Déclinaison −62° 16′ 41,8897″[2]
Constellation Paon
Magnitude apparente 4,60 à 4,64[3]

Localisation dans la constellation : Paon

Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale[4]
Type spectral B7III[5]
Indice U-B −0,39[6]
Indice B-V −0,11[6]
Variabilité SPB[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +16,95 ± 0,07 km/s[7]
Mouvement propre μα = −1,104 mas/a[2]
μδ = −45,296 mas/a[2]
Parallaxe 7,368 8 ± 0,122 9 mas[2]
Distance 135,71 ± 2,26 pc (∼443 al)[8]
Magnitude absolue −1,01[9]
Caractéristiques physiques
Masse 4,39 M[10]
Luminosité 659 L[10]
Température 12 764 K[10]
Rotation 125 km/s[11]
Composants stellaires
Composants stellaires ν Pav Aa + Ab, ν Pav B
Orbite
Compagnon ν Pav Ab[12]
Excentricité (e) 0,0
Période (P) 1,711 529 ± 0,000 005 j
Argument du périastre (ω) 127 ± 12°
Époque du périastre (τ) 2 450 276,550 2 ± 0,000 7 HJD
Demi-amplitude (K1) 43,8 ± 0,1 km/s

Désignations

ν Pav, HD 169978, HIP 90797, HR 6916, CD-62 1213, CPD-62 5879, SAO 254273, WDS J18314 -6217[8]

Nu Pavonis (en abrégé ν Pav) est une possible étoile triple[13] de la constellation australe du Paon. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente d'environ 4,6. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est distant d'environ ∼ 443 a.l. (∼ 136 pc) de la Terre[2]. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +17 km/s[7]. Il est possiblement membre du groupe mouvant de Wolf 630, une association d'étoiles partageant un mouvement commun dans l'espace[4].

La composante principale, désignée Nu Pavonis A, est une binaire spectroscopique à raies simples dont les deux étoiles tournent l'une autour de l'autre avec une orbite circulaire d'une période de 1,71 jour[12]. Elles sont trop proches pour pouvoir être résolues individuellement[4], mais on sait qu'elles exercent un effet de marée significatif l'une sur l'autre[12]. Sa composante visible est classée comme une géante bleue de type spectral B7III[5]. Cela implique qu'il s'agirait d'une étoile relativement évoluée, mais en réalité elle est probablement sur la séquence principale. Une émission de rayons X a été détectée en provenance de la paire[4]. Nu Pavonis A est une étoile de type B à pulsation lente (SPB) dont la magnitude apparente varie entre 4,60 et 4,64 selon une période de 0,855 84 jour (20,54 h)[3]. Cette variabilité a été découverte lors de l'analyse de la photométrie du satellite Hipparcos[14].

La troisième étoile du système, Nu Pavonis B, est un compagnon visible de magnitude 13,7 qui est probablement une étoile de la pré-séquence principale. Elle est située à une séparation angulaire de 3,1 de Nu Pavonis A. On estime que l'étoile ne fait que 15 % la masse du Soleil et que sa température de surface est de 3 192 K[10]. C'est également une source de rayons X connue[4].

Notes et références

  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. (en) « VSX : Detail for nu. Pav », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  4. (en) B. Stelzer et al., « Late B-type stars and their candidate companions resolved with Chandra », Astronomy & Astrophysics, vol. 407, no 3,‎ , p. 1067–1078 (DOI 10.1051/0004-6361:20030934, Bibcode 2003A&A...407.1067S, arXiv astro-ph/0306401)
  5. (en) R. F. Garrison et R. O. Gray, « The Late B-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astronomical Journal, vol. 107,‎ , p. 1556 (DOI 10.1086/116967, Bibcode 1994AJ....107.1556G)
  6. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  7. (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  8. (en) * nu. Pav -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  10. (en) S. Hubrig et al., « Search for low-mass PMS companions around X-ray selected late B stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 372,‎ , p. 152–164 (DOI 10.1051/0004-6361:20010452, Bibcode 2001A&A...372..152H, arXiv astro-ph/0103201)
  11. (en) R. Glebocki et P. Gnacinski, « Catalog of Stellar Rotational Velocities (Glebocki+ 2005) », Catalogue de données en ligne VizieR : III/244. Publié à l'origine dans : 2005csss...13..571G ; 2005yCat.3244....0G, vol. 3244,‎ (Bibcode 2005yCat.3244....0G, lire en ligne)
  12. (en) P. De Cat et al., « A study of bright southern slowly pulsating B stars. I. Determination of the orbital parameters and of the main frequency of the spectroscopic binaries », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , p. 1015–1030 (Bibcode 2000A&A...355.1015D)
  13. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  14. (en) E. V. Kazarovets et al., « The 74th Special Name-list of Variable Stars », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 4659,‎ , p. 1–27 (Bibcode 1999IBVS.4659....1K, lire en ligne)

Liens externes

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