Nu Capricorni
| Ascension droite | 20h 20m 39,81562s |
|---|---|
| Déclinaison | −12° 45′ 32,6844″ |
| Constellation | Capricorne |
| Magnitude apparente | +4,76 |
Localisation dans la constellation : Capricorne | |
| Indice U-B | −0,11 |
|---|---|
| Indice B-V | −0,04 |
| Mouvement propre |
μα = +14,74 mas/a μδ = −14,32 mas/a |
|---|---|
| Parallaxe | 12,88 ± 0,27 mas |
| Distance | 253 ± 5 a.l. (∼ 77,6 pc) |
| Magnitude absolue | +0,32 |
| Masse | 2,37 M☉ |
|---|---|
| Gravité de surface (log g) | 3,97 |
| Luminosité | 87 L☉ |
| Température | 10,461 ± 356 K |
| Métallicité | −0,15 ± 0,04 |
| Âge | 115 × 106 a |
Désignations
Nu Capricorni (ν Cap), également nommée Alshat, est une étoile de la constellation du Capricorne. Elle est à 6,6 degrés au nord de l'écliptique[réf. nécessaire] et est donc occultée par la Lune[2]. Le système est situé à environ 253 années-lumière du Soleil.
Nomenclature
ν Capricorni, latinisé Nu Capricorni, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 8 Capricorni[1]
Alshat est le nom propre aujourd’hui approuvé pour Nu Carpricorni par l’Union astronomique internationale (UAI). En 2016, l'UAI a organisé un groupe de travail sur les noms d'étoiles[3] afin de répertorier et de normaliser les noms propres pour les étoiles. Le groupe de travail a décidé d'attribuer des noms propres aux étoiles individuelles plutôt qu'aux systèmes entiers[4]. Il a approuvé le nom Alshat pour la composante Nu Capricorni A le 30 juin 2017 et il figure désormais dans la liste des noms d'étoiles approuvés par l'UAI[5].
Le nom Alshat vient du ciel traditionnel arabe où الشاة al-Šāt est « la Brebis », que la tradition a voulu voir comme l’animal égorgé par الذابح « le Sacrificateur », probable épithète divine antique[6] liée à l’istisqā’, soit une cérémonie d’imploration de la pluie devenue, dans le cadre islamique, une demande faite à Allāh. Certains auteurs, comme c’est le cas d’ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī (964), considèrent cette partie étoile comme faisant partie de la XXe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », nommée سعد الذابح Saᶜd al-Ḏābiḥ, « la Propice du Sacrificateur », qui s’applique, dans le ciel arabe traditionnel, au couple α et β Cap[7]. Christian Ludwig Ideler (1806) donne, dans don édition du traité d'al-Qazwīnī (XIIIe s.)[8], la transcription El-Schâ, reprise sous la forme Al Shat par Richard Allen (1899)[9], d’où elle prise comme nom propre dans des catalogues du XXe siècle. C’est le cas de celui de Mansur Hanna Judak (1950)[10], ou de celui de Jack W. Rhoads (1971)[11].
Propriétés
Nu Capricorni est référencée comme une étoile binaire par Eggleton et Tokovinin (2008)[12]. Le membre principal, Nu Capricorni A, est une étoile de la séquence principale ou sous-géante de type spectral B (couleur bleu-blanc). Cette étoile a une magnitude apparente de +4,77.
Son compagnon, Nu Capricorni B, est une étoile de magnitude 11,8 à une distance angulaire de 54,1 secondes d'arc de l'étoile principale[12]. Gaia montre que ce compagnon est en fait bien plus loin de la Terre que Nu Capricorni A[13], indiquant que la proximité apparente entre les deux étoiles n'est qu'une coïncidence.
Références
- (en) * nu. Cap -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- ↑ (en) Nathaniel M. White et Barry H. Feierman, « A Catalog of Stellar Angular Diameters Measured by Lunar Occultation », The Astronomical Journal, vol. 94, , p. 751 (DOI 10.1086/114513, Bibcode 1987AJ.....94..751W)
- ↑ « IAU Working Group on Star Names (WGSN) » (consulté le )
- ↑ « WG Triennial Report (2015-2018) - Star Names » (consulté le ), p. 5
- ↑ (en) IAU, « Star Names », Site « IAU », List of January 1st, 2021. »
- ↑ Roland Laffitte, « Des étoiles et des dieux », in Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 35-43.
- ↑ (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 191.
- ↑ (ar/de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, pp. 198-199
- ↑ (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 142.
- ↑ (ar/en) Manṣūr Ḥannā Ǧurdāq / Mansur Hanna JUrdak, Al-Qamūs al-falakī / Astronomical Dictionary, Beyrouth : American Mission Press, 1950, s.v..
- ↑ (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 12. »
- (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
- ↑ (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
Lien externe
- (en) Nu Capricorni sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
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