Noluthando Mayende-Sibiya
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Noluthando Mayende-Sibiya, est une femme politique sud-africaine et ancienne syndicaliste. Elle est la première femme ministre des Femmes, de la Jeunesse, des Enfants et des Personnes handicapées de mai 2009 à octobre 2010 en Afrique du Sud. Elle est aussi la première femme présidente de la fédération du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, de la santé et des secteurs connexes de 2004 à 2009.
Infirmière de profession, Mayende-Sibiya rejoint le syndicat Nehawu au Natal en 1988. Durant son mandat en tant que présidente du syndicat, elle devient une célèbre personnalité au sein de l’ Alliance tripartite : de 2007 à 2012, siégeant au Comité central du Parti communiste sud-africain ainsi qu'au Comité exécutif national du Congrès national africain (ANC).
À la suite des élections générales de 2009, Mayende-Sibiya obtient un siège de l'ANC à l'Assemblée nationale et est nommée au cabinet par le président Jacob Zuma. Elle y reste en fonction pendant moins de deux ans avant d’être démise à la fin du mois d'octobre 2010. Elle conserve son siège à l'Assemblée nationale pendant trois mois, avant sa démission en février 2011 lorsque Zuma la nomme ambassadrice d'Afrique du Sud en Égypte.
Jeunesse et carrière d'infirmière
Sibiya vit quelques années au Swaziland dans sa jeunesse après que sa famille s'y est exilée pendant l'apartheid[1]. Elle a suivi une formation d'infirmière à la McCord School of Nursing de Durban en 1983 et, deux ans plus tard, elle obtient son diplôme de sage-femme à Hospital King Edward Memorial[2]. De 1985 à 2007, elle exerce comme infirmière professionnelle à l'hôpital Prince Mshiyeni Memorial d'Umlazi, où elle devient infirmière professionnelle en chef en 2007[2]. Outre son engagement syndical, Mayende-Sibiya est membre du Front démocratique uni, une organisation anti-apartheid, depuis la moitié des années 1980[1],[3].
Carrière syndicale : 1988–2009
En 1988, alors qu'elle travaille à Prince Mshiyeni, Mayende-Sibiya rejoint le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, de la santé et des secteurs connexes (Nehawu)[1]. Elle est l'une des premières professionnelles à intégrer le syndicat à une époque où celui-ci se compose majoritairement de cols bleus[4].Sdumo Dlamini est infirmière et membre du syndicat quii travaille dans le même hôpital[5]. Mayende-Sibiya a gravi les échelons au sein Nehawu pour devenir la deuxième vice-président du syndicat de 1998 à 2004, sous la présidence de Vusi Nhlapo[2].
président de Nehawu
En , lors du congrès national de Nehawu à Pretoria, Mayende-Sibiya ejecte Nhlapo de la présidence en remportant 243 voix contre 243 pour Nhlapo[4]. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste[1],[3], et son élection est considérée comme un triomphe pour l'aile gauche du syndicat[4].
Alliance tripartite
Durant sa présidence de Nehawu, Mayende-Sibiya est considérée comme un soutien politique de Zwelinzima Vavi, le secrétaire général controversé du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu)[6]. Elle occupe également des postes de directions au sein des deux partenaires de l'Alliance tripartite de la Cosatu: le Parti communiste sud-africain (SACP) et le Congrès national africain (ANC). Elle est notamment élue pour un mandat de cinq ans au Comité central du SACP lors du 12e Congrès national du parti[7], qui s'est déroulé à Port Elizabeth en juillet 2007[8].
Ensuite, lors de la 52e Conférence nationale de l'ANC en décembre 2007, elle est élue de justesse simultanément pour un mandat de cinq ans en tant que membre du Comité exécutif national de l'ANC ;[9] sa candidature est soutenue par la Cosatu[10],[11]. En termes de nombre de voix, elle est classée 79e sur les 80 membres ordinaires élus au comité, avec 1 345 voix sur environ 4 000 des délégués votants[9]. Elle siège aussi au sein du très influent Comité national de travail de l'ANC[12], après y avoir été cooptée à la suite du décès de Ncumisa Kondlo[13].
Assemblée nationale : 2009-2011
Lors des élections générales d'avril 2009, Mayende-Sibiya est élue à un siège à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement sud-africain. Elle faiit partie des trois syndicalistes – avec Alina Rantsolase et Thulas Nxesi – qui représentent l’ANC par le biais de l’Alliance tripartite[14]. Elle quitte son poste de Nehawu pour occuper ce siège ; la présidence du syndicat assure par intérim par son ancien adjoint, Lulamile Sotaka, jusqu'à l'élection de Mzwandile Makwayiba comme successeur permanent en octobre 2010[15].
ministre du Cabinet
Le , Mayende-Sibiya est nommée dans le cabinet du premier mandat du président nouvellement élu Jacob Zuma[16],[17]. Elle est désignée ministre des Femmes, de la Jeunesse, de l'Enfance et des Personnes handicapées, un nouveau portefeuille à la suite d'une résolution de la 52e Conférence nationale de l'ANC[18].
En novembre 2009[19], des écrits médiatiques commencent à faire surface dans lesquels des sources internes du ministère mettaient en doutes question la compétence de Mayende-Sibiya[20],[21],[22]. À la fin de l'année, le Mail & Guardian rmentionne que, bien que Mayende-Sibiya est une personnalité nfluente au sein de l'ANC et du SACP, son département manque d'un programme clair et elle ne consulte pas les associations de femmes de la société civile[23]. Un sondage réalisé en 2010 auprès des lecteurs du même journal montre que Mayende-Sibiya est parmi les trois ministres les moins populaires du gouvernement[24]. La Ligue des femmes de l'ANC exprime son nsatisfaction quant à ses performances[25],[26] mais la présidente de l'ANC, Baleka Mbete, la défend en septembre 2010 en affirmant qu'elle est mise à l'écart « parce qu'elle est une femme »[27].
Le , le président Zuma annonce un important remaniement ministériel au cours duquel Mayende-Sibiya est limogé et remplacé par Lulu Xingwana[28]. Le parti d'opposition , l'Alliance démocratique,, salue son départ[29] et ensuite déclare plus tard qu'elle est « une honte nationale »[30]. Elle a conservé son siège au parlement en tant que simple députée[31]
Démission
En elle annonce que Mayende-Sibiya qu'elle est nommée ambassadeur d'Afrique du Sud en Égypte[32]. Elle démissionne de l'Assemblée nationale le 9 février en laissant son siège à Judith Tshabalala[31]. Elle arrive au Caire en [33].
Vie personnelle
Mayende-Sibiya est mariée[33]. En août 2007, elle a parlé publiquement de son expérience de violence conjugales dans un précédant mariage, déclarant qu'elle avait quitté son ex-mari en 1991 après que celui-ci l'avait aspergée de benzine et menacé de la brûler vive[34].
Note et Références
Note
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Noluthando Mayende-Sibiya » (voir la liste des auteurs).
Références
- (en) « Civil society: Labour », The Mail & Guardian, (consulté le )
- (en) « Noluthando Mayende-Sibiya, Ms », South African Government (consulté le )
- (en) « Book of South African Women: Politics », The Mail & Guardian, (consulté le )
- (en) « Sho’t left for Nehawu », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Mayende-Sibiya to perform nursing duties », South African Government News Agency, (consulté le )
- ↑ (en) « Why the knives are out for Vavi », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ « Previous Central Committee Members », South African Communist Party (consulté le )
- ↑ (en) « Nzimande re-elected to head SACP », The Mail & Guardian, (consulté le )
- (en) « Shake-up in ANC national executive », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Cosatu’s wish list », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Cosatu ups NEC demands », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ « Embarrassed ministers quit in a huff », IOL, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Organisational Report to the 53rd National Conference », African National Congress, (consulté le )
- ↑ (en) « Cosatu clamours for jobs », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Zuma to face his critics », Sunday Times, (consulté le )
- ↑ (en) « More women make up new Cabinet », South African Government News Agency, (consulté le )
- ↑ (en) « New Cabinet seen as coup for the left », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Polokwane resolution #2: Women’s ministry », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ « Negative Reports Will Not Detract Ministry, Says Minister », BuaNews (Tshwane), (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Minister has arrived at work ‘once or twice’ this year », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Women’s ministry ‘drowning’ », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Mampara of the week: Noluthando Mayende-Sibiya », Sunday Times, (consulté le )
- ↑ (en) « 2009 Report Card: Muddling along in the C class », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Read ’em and weep », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Reshuffle jitters in Cabinet », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Female ministers ‘targeted’ in pending Cabinet rethink », The Mail & Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « 'Sexism to blame for attack on minister' », Sunday Times, (consulté le )
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- ↑ (en) « DA flunks govt in year-end scorecard », The Mail & Guardian, (consulté le )
- « Members of the National Assembly » [archive du ], Parliamentary Monitoring Group (consulté le )
- ↑ (en) « From the presidency to ‘ice-cream mission’ to Zim », The Mail & Guardian, (consulté le )
- (en-US) « Nursing diplomacy in Egypt », News24, (consulté le )
- ↑ « Union leader shares her moment of fortitude », IOL, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
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