Nie Yuanzi
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(à 98 ans) Peking University Third Hospital (en) |
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| A travaillé pour |
Université de Pékin (à partir de ) |
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| Parti politique |
Parti communiste chinois (à partir de ) |
Nie Yuanzi, née le dans le Xian de Hua au Henan et morte le [1], est une universitaire chinoise qui a enseigné la philosophie à l'université de Pékin.
Biographie
Nie Yuanzi est connue principalement pour son dazibao du critiquant l'université de Pékin pour être contrôlée par la « bourgeoise ». Ceci fut un facteur de la révolution culturelle[2]. La lecture de ce texte, et ceux d'autres auteurs, par de jeunes étudiants comme Xing Xing Cheng les conduisirent à participer à la révolution culturelle et rejoindre les gardes rouges. Le dazibao de Nie Yuanzi aurait été placardé sur ordre de Jiang Qing[3],[4].
Un article du Monde, publié à sa mort, mentionne qu'elle aurait confié au journal en 2006 qu'elle avait été enfermée pendant un an en 1968 , parce que Jiang Qing l'aurait accusée d'être une contre-révolutionnaire[5].Cette information est reprise par un article de l'Express datant de 2006 , mais dans des formulations particulièrement vagues[6]. Toutefois, l'entretien original n'a jamais été publié. Cependant, il est certain que Nie Yuanzi a bien été arrêtée en 1978, après la prise du pouvoir par la droite et la liquidation de l'aile révolutionnaire en Chine. En 1983, elle a été condamnée à dix-sept ans de prison. Elle en sort néanmoins dès 1986[6],[7].
Elle est critique du régime chinois et a exprimé un désir de plus grande liberté d'opinion[8]. Elle considère que le Parti communiste chinois est responsable de la révolution culturelle. En effet en 1966, aucun membre du Comité central ne s'est opposé à celle-ci. Donc la « responsabilité de ce désastre » ne relève pas de la seule bande des Quatre, contrairement aux allégations du Parti en 1980[6].
Notes et références
- ↑ Brice Pedroletti, « La mort de Nie Yuanzi, figure de la Révolution culturelle », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) Times Online
- ↑ Jacques Andrieu, Les gardes rouges : des rebelles sous influence
- ↑ La violence politique des enfants
- ↑ Le Monde, Carnet, samedi 7 septembre 2019 , p. 19 : « Nie Yuanzi sera toutefois mise au placard dès 1968, comme elle le raconte dans un témoignage au Monde en juin 2006 : « J'ai ensuite été arrêtée et placée en isolement durant un an dans une pièce glaciale aux fenêtres obstruées par des planches et des journaux, où je n'avais que le droit d'être immobile, debout, assise ou couchée, sans jamais pouvoir me déplacer. Plus tard, j'ai été envoyée en camp de détention dans la province du Jiangxi. La femme de Mao, Jiang Qing, m'accusait d'être une contre-révolutionnaire ! » »
- Frédéric Koller, « Le fantôme des gardes rouges », L'Express, 1er juin 2006
- ↑ Andrew G. Walder intitulé "Settling Accounts with the Cultural Revolution at Beijing University 1977–78", publié dans The China Quarterly en 1981
- ↑ (en-US) « Hearts Still Scarred 40 Years After China's Upheaval », The New York Times, 10 juin 2006
Liens externes
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