Natalie Zemon Davis

Biographie
Naissance	8 novembre 1928; Détroit (Michigan, États-Unis)
Décès	21 octobre 2023 (à 94 ans); Toronto (Ontario, Canada)
Nom de naissance	Natalie Zemon
Nationalités	canadienne; américaine
Formation	Smith College (Bachelor of Arts) (jusqu'en 1949); Radcliffe College (maîtrise ès arts) (jusqu'en 1950); Université du Michigan (Ph.D.) (jusqu'en 1959); Université Harvard; Cranbrook Community
Activités	Historienne, militante pour les droits des femmes, professeure d’université, scénariste, écrivaine
Conjoint	Chandler Davis (en)
A travaillé pour	Université de Toronto; Université de Californie à Berkeley; Université Yale; École des hautes études en sciences sociales; Université de Princeton
Membre de	Académie américaine des arts et des sciences; Société royale du Canada; Société américaine d'histoire; Société américaine de philosophie
Distinctions	Liste détaillée Doctorat honoris causa de l'université Lyon-II (1983); Bourse Guggenheim (1985); Docteure honoris causa de l'université Columbia‎ (1990); Docteur honoris causa de l'Université de Toronto (1991); Médaille Smith College (1996); Docteure honoris causa de l'université Harvard‎ (1996); Docteure honoris causa de l'université de Cambridge (1998); Docteur honoris causa de l'université d'Édimbourg (1998); Docteur honoris causa de l'université hébraïque de Jérusalem (2000); Toynbee Prize (d) (2000); Prix Aby-Warburg (2000); Prix Holberg (2010); Doctorat honoris causa de l'université Toulouse-II (2010); Doctorat honoris causa de l'université Paris-Sorbonne (2011); National Humanities Medal (2012); Compagnon de l'Ordre du Canada (2012); Paul Oskar Kristeller Lifetime Achievement Award (d) (2014); Doctorat honoris causa de l'université Paris-I (2018); Docteur honoris causa de l'université Northwestern; Docteur honoris causa de l'université de Chicago; Docteur honoris causa de l'université de Bâle; Docteure honoris causa de l'université Yale; Docteur honoris causa de l'université de Princeton; Docteure honoris causa de l'université Concordia
	Les Cultures du peuple. Rituels, savoirs et résistances au XVIe siècle (d), Le Retour de Martin Guerre (d)

Natalie Zemon Davis, née le 8 novembre 1928 à Détroit dans le Michigan et morte le 21 octobre 2023 à Toronto (Ontario)^[1]^,^[2], est une historienne américano-canadienne, docteure de l'université du Michigan (1959), spécialiste de l'histoire culturelle et sociale de la France et de l'époque moderne.

Biographie

Natalie Zemon Davis, professeur émérite de l'université de Princeton et de l'Université de Toronto (Canada), enseigne dans de nombreuses universités et écoles telles l'université d'York, l'EHESS, l'université Yale, l'université de Californie à Berkeley, l'université d'Oxford. Elle préside la Société américaine d'histoire.

Après des études pionnières sur l'histoire populaire de la France du XVI^e siècle, avec des travaux sur la société lyonnaise, elle devient la protagoniste d'une forme originale de micro-histoire, en privilégiant l'analyse culturelle à partir de dossiers de cas exceptionnels, fournissant une documentation habituellement inaccessible. Depuis le retour de Martin Guerre, soldat considéré comme mort par son village, jusqu'à Léon l'Africain, un voyageur musulman dans le monde chrétien de la Renaissance, elle donne aux « études de cas » une capacité à ouvrir des perspectives jusqu'alors difficiles d'accès.

Distinctions et doctorats honoris causa

Prix

2000 : Prix Aby M. Warburg
2010 : Prix Holberg
2013 : National Humanities Medal remise par le président Obama^[3].
2014 : Paul Oskar Kristeller Lifetime Achievement Award, Renaissance Society of America

Doctorats honoris causa

Natalie Zemon Davis est docteure honoris causa d'une vingtaine d'universités, dont :

Publications

(en) Society and Culture in Early Modern France: Eight Essays, Stanford, Stanford University Press, 1975.
- trad. française Marie Noëlle Bourguet, Paris, Aubier, 1977.
(en) « Women's History in Transition: the European Case », Feminist Studies, vol. 3, n^o 3,‎ 1975, p. 83-103.
(en) « Ghosts, Kin, and Progeny: Some Features of Family Life in Early Modern France », Daedalus, vol. 106, n^o 2,‎ 1977, p. 87-114.
(en) « Gender and Genre: Women as Historical Writers, 1400-1820 », University of Ottawa Quarterly, vol. 50, n^o 1,‎ 1980, p. 123-144.
(en) « Anthropology and History in the 1980s: the Possibilities of the Past », Journal of Interdisciplinary History, vol. 12, n^o 2,‎ 1981, p. 267-275.
(en) « The Sacred and the Body Social in Sixteenth-century Lyon », Past and Present, vol. 90,‎ 1981, p. 40-70.
(en) « Women in the Crafts in Sixteenth-century Lyon », Feminist Studies, vol. 8, n^o 1,‎ 1982, p. 47-80.
(en) « Beyond the Market: Books as Gifts in Sixteenth-century France », Transactions of the Royal Historical Society, vol. 33,‎ 1983, p. 69-88.
(en) The Return of Martin Guerre, Cambridge, Harvard University Press, 1983^[4].
- publié en français : Le retour de Martin Guerre, Tallandier, 2008, 284 p.
(en) Frauen und Gesellschaft am Beginn der Neuzeit, Berlin, Wagenbach, 1986.
(en) « Any Resemblance to Persons Living or Dead: Film and the Challenge of Authenticity », The Yale Review, vol. 76, n^o 4,‎ 1987, p. 457-482.
(en) Fiction in the Archives : Pardon Tales and their Tellers in Sixteenth Century France, Stanford, Stanford University Press, 1987.
(en) « Fame and Secrecy: Leon Modena's Life as an Early Modern Autobiography », History and Theory, vol. 27, n^o 4,‎ 1988, p. 103-118.
(en) « History's Two Bodies », American Historical Review, vol. 93, n^o 1,‎ 1988, p. 1-13.
(en) « On the Lame », American Historical Review, vol. 93, n^o 3,‎ 1988, p. 572-603.
(en) Pour sauver sa vie. Les récits de pardon au XVI^e siècle, Paris, éditions du Seuil, 1988, 283 p.^[5]
(en) « Rabelais among the Censors (1940s, 1540s) », Representations, vol. 32, n^o 1,‎ 1990, p. 1-32.
(en) « The Shapes of Social History », Storia della Storiographia, vol. 17, n^o 1,‎ 1990, p. 28-32.
(en) Gender in the academy : women and learning from Plato to Princeton : an exhibition celebrating the 20th anniversary of undergraduate coeducation at Princeton University, Princeton, Princeton University Library, 1990.
(en) « Women and the World of Annales », History Workshop Journal, vol. 33,‎ 1992, p. 121-137.
(en) Renaissance and Enlightenment Paradoxes (coédité avec A. Farge), Cambridge, Belknap Press, 1993.
(en) Women on the Margins: Three Seventeenth-century Lives, Cambridge, Harvard University Press, 1995.
(en) A Life of Learning: Charles Homer Haskins Lecture for 1997, New York, American Council of Learned Societeis, 1997.
(en) Remaking Imposters: From Martin Guerre to Sommersbuy, Egham, Royal Holloway Publications Unit, 1997.
(en) « Beyond Evolution: Comparative History and its Goals », dans Swiat Historii, W. Wrzoska, Poznan, Instytut Historii, 1998, 149-158 p.
(en) The Gift in Sixteenth-Century France, University of Wisconsin Press, 2000.
- traduit en français Essai sur le don dans la France du XVI^e siècle, Paris, Seuil, 2003^[6].
(en) Slaves on Screen: Film and Historical Vision, Cambridge, Harvard University Press, 2002.
(en) Trickster Travels, New York, Hill & Wang (en), 2006.
(en) Léon l'Africain : un voyageur entre deux mondes, Paris, Payot, 2014 (ISBN 222891150X).

Notes et références

↑ (en) « Passing of Prof. Natalie Zemon Davis », sur networks.h-net.org (consulté le 24 octobre 2023)
↑ (en-US) Elsa Dixler, « Natalie Zemon Davis, Historian of the Marginalized, Dies at 94 », The New York Times,‎ 23 octobre 2023 (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le 24 octobre 2023)
↑ (en-US) « How the FBI Turned Me On to Rare Books by Natalie Zemon Davis », sur The New York Review of Books, 30 juillet 2013 (consulté le 30 juillet 2013)
↑ Fabre Daniel et Natalie Zemon Davis, « The Return of Martin Guerre », Annales. Economies, sociétés, civilisations, n^o 3,‎ 1986 (41^e année, p. 708-711 (www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1986_num_41_3_283304_t1_0708_0000_002)
↑ Gauvard Claude, « Natalie Zemon Davis, Pour sauver sa vie. Les récits de pardon au XVI^e siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, n^o 6,‎ 1989 (44^e année), p. 1547-1550 (lire en ligne).
↑ Ludovic Frobert, « N. Zemon Davis, Essai sur le don dans la France du XVI^e siècle », Astérion,‎ janvier 2003 (DOI 10.4000/asterion.20, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

(en) R. M. Adams, « Review of Fiction in the Archives », New York Review of Books, vol. 34, n^o 4,‎ 16 mars 1989, p. 35.
(en) R. Adelson, « Interview avec Natalie Zemon Davis », Historian, vol. 53, n^o 3,‎ 1991, p. 405-422.
(en) E. Benson, « The Look of the Past: Le Retour de Martin Guerre », Radical History Review, vol. 28,‎ 1984, p. 125-135.
(en) J. Bossy, « As it Happened: Review of Fiction in the Archives », Times Literacy Supplement, n^o 4488,‎ 7 avril 1989, p. 359.
(en) Roger Chartier, Cultural History Between Practices and Representations, Cambridge, Polity (en), 1988.
(en) J. Coffin et R. Harding, « Interview with Natalie Zemon Davis », dans H. Abelove, B. Blackmar, P. Dimock et J. Schneer, Visions of History, Manchester, Manchester University Press, 1984, 99-122 p.
(en) Barbara Diefendorf et Carla Hesse, Culture and Identity in Early Modern France (1500-1800): Essays in Honor of Natalie Zemon Davis, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1993.
(en) R. Finlay, « The Refashioning of Martin Guerre », American Historical Review, vol. 93, n^o 2,‎ 1988, p. 553-571.
(en) A. Guneratne, « Cinehistory and the Puzzling Case of Martin Guerre », Film and History, vol. 21, n^o 1,‎ 1991, p. 2-19.
(en) Emmanuel Le Roy Ladurie, « Double Trouble: Review of The Return of Martin Guerre », The New York Review of Books, vol. 30, n^o 20,‎ 22 décembre 1983, p. 12-13.
(en) J. E. O'Connor, Images as Artifact: the Historical Analysis of Film and Television, Malabar, R. E. Krieger, 1990.
(en) R. Orest, « Review of Women on the Margins », American Historical Review, vol. 102, n^o 3,‎ 1997, p. 808-810.
(en) A. Quinn, « Review of Women on the Margins », New York Times Review of Books,‎ 10 décembre 1995, p. 18.
(en) N. L. Roelker, « Review of Fiction in the Archives », American Historical Review, vol. 94, n^o 5,‎ 1989, p. 1392-1393.
(en) L. Roper, « Review of Women on the Margins », Times Literacy Supplement, n^o 4868,‎ 19 juillet 1996, p. 4-5.
(en) Daniel Snowman, « Natalie Zemon Davis », History Today, vol. 52,‎ 10 octobre 2002, p. 18-20.
Denis Crouzet, « Dans la fascination de l'histoire : Natali Zemon Davis, entre espérance et passion », dans André Burguière et Bernard Vincent (dir.), Un siècle d’historiennes, Paris, Des femmes-Antoinette Fouque, 2014 (ISBN 9782721006349), p. 63-79.

Liens externes

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- Vatican
(en) Maxine Berg, Natalie Zemon Davis: three brilliant examples of her microhistory writing, The Conversation (2 novembre 2023)

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Portail du judaïsme

[1] (en) « Passing of Prof. Natalie Zemon Davis », sur networks.h-net.org (consulté le 24 octobre 2023)

[2] (en-US) Elsa Dixler, « Natalie Zemon Davis, Historian of the Marginalized, Dies at 94 », The New York Times,‎ 23 octobre 2023 (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le 24 octobre 2023)

[3] (en-US) « How the FBI Turned Me On to Rare Books by Natalie Zemon Davis », sur The New York Review of Books, 30 juillet 2013 (consulté le 30 juillet 2013)

[4] Fabre Daniel et Natalie Zemon Davis, « The Return of Martin Guerre », Annales. Economies, sociétés, civilisations, n^o 3,‎ 1986 (41^e année, p. 708-711 (www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1986_num_41_3_283304_t1_0708_0000_002)

[5] Gauvard Claude, « Natalie Zemon Davis, Pour sauver sa vie. Les récits de pardon au XVI^e siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, n^o 6,‎ 1989 (44^e année), p. 1547-1550 (lire en ligne).

[6] Ludovic Frobert, « N. Zemon Davis, Essai sur le don dans la France du XVI^e siècle », Astérion,‎ janvier 2003 (DOI 10.4000/asterion.20, lire en ligne).

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