NTV (Russie)
| Création |
(4e chaîne TCS) 1993 (NTV) |
|---|---|
| Propriétaire |
Most Group (d), Media-Most, Gazprom-Media |
| Langue | |
| Pays | |
| Statut |
Généraliste nationale privée |
| Siège social | NTV |
| Ancien nom |
Quatrième Chaîne de la TCS (1967-1988) Chaîne éducative de la TCS (1988-1991) Quatrième Chaîne Ostankino (1991-1994) |
| Site web |
| Numérique |
DVB-T2, chaîne n 4 |
|---|---|
| Satellite | Express AM3 (Sibérie, Mongolie, Alaska) |
| Câble |
Oui |
| IPTV |
Oui |
NTV (en russe : НТВ) est une chaîne de télévision privée russe. Fondée en 1993, elle est alors l'une des pionnières de la télévision commerciale en Russie. Adoptant à l'origine un ton volontiers satirique, parfois très critique vis-à-vis du gouvernement, elle assouplit considérablement sa ligne éditoriale après son rachat par le groupe Gazprom en 2001 et au cours des mandats présidentiels successifs de Vladimir Poutine.
Chaîne généraliste, NTV émet depuis 1994 sur le réseau hertzien et par satellite dans l'ensemble de la fédération de Russie.
NTV-Mir (NTV-Monde) est le nom de la version satellitaire de NTV, émettant à destination de la diaspora russe et ex-soviétique en Amérique du Nord et en Europe. Une déclinaison de la chaîne, NTV-Belarus, est également diffusée en Biélorussie.
En 2018, la chaîne employait plus de deux mille personnes[1]. Elle appartient à la holding Gazprom-media qui possède 86,52 % des actions de la « télécompagnie NTV ». En 2021, la valeur de la compagnie était de 13,6 milliards de roubles[2].
Histoire
La chaîne NTV a pris la suite de la Quatrième chaîne de la télévision centrale soviétique, créée en 1967, devenue la chaîne éducative de la TCS en 1988 puis la 4e chaîne Ostankino en 1991.
NTV est fondée en 1993 par un consortium formé par plusieurs banques privées, sous l'impulsion de l'homme d'affaires Vladimir Goussinski, qui mécontent du travail réalisé par la 1re chaîne publique d'Ostankino, désire de créer une chaîne axée sur le divertissement et l'information dite indépendante. D'abord diffusée sur le réseau câblé de Saint-Pétersbourg, elle obtient une fréquence au niveau national à la suite du décret du de cette même année signé par un certain Boris Eltsine et qui entre en application le . Émettant à l'origine 18 heures par jour en lieu et place de la 4e chaîne Ostankino, elle doit dans un premier temps partager son canal de diffusion avec la Télévision des universités de Russie, avant de finalement obtenir le droit d'émettre 24 heures sur 24 à partir du .
La chaîne s'impose peu à peu comme un média d'envergure et recrute nombre de journalistes issus des chaînes de télévision publiques. Elle adopte dans ses bulletins d'information un ton volontiers critique envers les actions du gouvernement, en particulier durant les guerres de Tchétchénie. L'une des émissions est alors l'équivalent russe des Guignols de l'info : Koukly (Куклы), dont le ton particulièrement acerbe n'est pas toujours bien accepté par les hommes politiques russes, à commencer par le président Vladimir Poutine. Estimant que la marionnette à son effigie « bafoue sa dignité », ce dernier exige qu'elle ne soit plus utilisée, ce à quoi la chaîne ne se pliera pas.
En juin 2000, la police russe arrête son propriétaire Vladimir Goussinski, qu'elle suspecte de malversations et d'abus de bien public (d'autres y voyant d'hypothétiques raisons politiques). Quelques semaines plus tard, Vladimir Goussinski vend l'entreprise Media-Most (détentrice de 30 % des actions de NTV) à la société Gazprom-Media, réputée proche du pouvoir. Choisissant de s'exiler, il s'installe en Espagne et fonde quelques mois plus tard un bouquet de chaînes satellitaires (RTVi) diffusant à destination de la diaspora (Amérique du Nord, Europe et Israël). Il affirmera par la suite avoir été contraint de céder NTV sur pression du gouvernement.
2001 : "Putsch" de NTV
Poutine, devenu président, s'attaque à Goussinski, qui a soutenu des candidats opposés via sa chaîne. En , la chaîne passe sous le contrôle de Gazprom. Au cours d'une nuit, des vigiles appuyés par les forces spéciales du ministère de l'Intérieur s'installent au 8e étage de l'immeuble abritant la chaîne. Le nouveau rédacteur en chef, Vladimir Koulistikov, un ancien de NTV passé sur la chaîne d'État Rossia, et le nouveau directeur, un homme d'affaires russo-américain, arrivent dans la foulée. À l'antenne, les images sauvages du « putsch » diffusées par un technicien sont remplacées par du patinage artistique. Une action « sans violence » qui met un millier de Russes dans la rue. Des manifestations s'organisent en effet à Saint-Pétersbourg et d'autres villes en soutien à la chaîne.
Un bras de fer s'engage avec la nouvelle direction. La plupart des journalistes soutiennent leur directeur limogé et démissionnent. Goussinski, arrêté, finira par s'exiler en Espagne. Sur la chaîne, terminé l'information critique sur la guerre de Tchétchénie[3].
Censure et contrôle gouvernemental
Au fil des mois, Gazprom-Media augmente encore sa participation au capital de la chaîne avant d'en prendre totalement le contrôle en avril 2001. Dès lors, les nouveaux propriétaires entament un changement radical de direction et une réorientation de la ligne éditoriale. Tandis que Boris Jordan prend les rênes de la chaîne, nombre de journalistes décident de se tourner vers d'autres médias. En 2003, la chaîne connaissant d'importantes difficultés économiques, Nikolaï Senkevitch remplace Boris Jordan à la tête de la direction.
En , l'interdiction de diffuser l'interview de la veuve du dirigeant tchétchène assassiné, Zelimkhan Iandarbiev, conduit à l'arrêt du magazine hebdomadaire d'actualité le plus suivi, Namedni, sur NTV, et au licenciement de son principal journaliste, Leonid Parfionov, au motif qu'il a communiqué la note d'Alexandre Guérassimov. En effet pour la première fois depuis dix ans, un cadre dirigeant de la télévision, en l'occurrence Guérassimov, alors directeur-adjoint de NTV, a interdit la diffusion par une note écrite. Il expliquera ce geste plus tard en mentionnant le fait qu'il ne désirait pas influencer le procès, en cours au Qatar, de deux agents des services secrets russes accusés d'avoir assassiné Iandarbiev en 2004.
En juillet, l'émission de Guérassimov, Lichny vklad, eut le même destin que Namedni, ainsi que Svoboda slova, ou liberté de parole, et Krasnaïa strela (Étoile rouge), une satire politique qui le suivait chaque vendredi soir. Les événements de juillet étaient liés à un changement de management à NTV, la chaîne contrôlée par Gazprom. Vladimir Koulistikov, le nouveau directeur, en expliquant les raisons, déclara que Svoboda slova, en dominant beaucoup d'espaces aux marginaux politiques opposés au Président Poutine, manquait d'objectivité[4],
Déclinaisons
- Née en 2006, NTV-Belarus est une déclinaison de NTV pour la Biélorussie. Elle reprend la majorité des émissions de la chaîne-mère, auxquelles viennent s'ajouter quelques productions locales.
- NTV-Mir est une version internationale de NTV diffusée à destination de la diaspora russe en Amérique du Nord et en Europe.
Description
Les émissions régulières de la chaîne débutent à six heures du matin en semaine avec un bloc d'information matinal (Сегодня утром) faisant alterner reportages, journaux télévisés, bulletins météorologiques et chroniques pratiques. S'ensuivent émissions culinaires (Кулинарный поединок ; Просто вкусно), chroniques financières (Средний класс), émissions juridiques (Суд присяжных), talk-shows, jeux télévisés (Золотой ключ) et séries russes, européennes ou américaines (Закон и порядок). La chaîne retransmet des compétitions sportives, notamment des matchs de football (coupe de l'UEFA)
NTV laisse une place importante à l'information, présente à l'antenne à travers quatre éditions principales du journal télévisé « Aujourd'hui » (Сегодня). Une directrice de l'information a marqué son époque en la personne de Tatiana Mitkova qui présente d' à 2014 une version rénovée du programme « Aujourd'hui », intitulée « Aujourd'hui. Résultats ».
Depuis 2015, son directeur général est Alexeï Zemski[5] et son producteur général est Timour Weinstein[6]. La rédactrice en chef depuis 2015 est Alexandra Kocharnitskaïa.
Critique
Composante " criminelle» de la grille de diffusion
Sous le directeur général de NTV Vladimir Kulistikov, selon le journaliste Rostislav zhuravlev, jusqu'à 70 % de la grille de diffusion de la chaîne étaient des séries criminelles, des programmes sur le crime et des résumés d'incidents d'urgence, à cause de quoi NTV a reçu le surnom de " Ment-TV»[7]; une opinion similaire a été exprimée par l'ancien présentateur de la chaîne, Vladimir Kara-murza SR., bien que, selon lui, un contenu choquant similaire ait été diffusé sur d'autres chaînes de télévision russes[8]. La grande majorité des séries télévisées diffusées avaient une qualité douteuse, selon Artem Gusyatinsky, les réalisateurs n'hésitaient parfois pas à «voler» les mouvements de l'intrigue d'autres films et séries télévisées de production étrangère[9]. En 2010, le chroniqueur de RIA Novosti Sergei Warshavchik a affirmé le travail de la chaîne de télévision " pour son public — - principalement des hommes ayant un faible niveau d'éducation, en règle générale, qui ont servi ou qui travaillent à des postes non directeurs dans les forces de l'ordre[10].
Édition en ligne 2010 Lenta.ru a noté que si en 2001, lors du changement de propriétaire de la chaîne de télévision contre de telles actions ont protesté contre des dizaines de milliers de Moscovites, puis 9 ans, le public est devenu «cracher sur Parfenov, et NTV, et eux-mêmes», donc dans le cas de la fermeture hypothétique de NTV ces jours-ci serait indigné que les fans de[11]. Ironiquement, le contenu de la grille de la chaîne de télévision a également Commenté l'écrivain satiriste Mikhaïl Zadornov: lors de ses concerts et de ses blogs, il a plaisanté sur le fait que «95% des crimes en Russie ne sont révélés que dans les séries NTV».[12].
L'abandon de la composante "criminelle" de la grille de diffusion de NTV a été prévu en 2015, lorsque le poste de directeur général a été occupé par Alexei Zemsky. Selon Lenta.ru, la chaîne de télévision au moment où «le principal Fournisseur de séries d'action sur la lutte contre les policiers et les bandits a perdu le chiffre d'affaires et le public», tombant à la 4e place dans le classement des chaînes les plus populaires. La plupart de la nouvelle grille a commencé à occuper des programmes sur la beauté et la santé, ainsi que des Talk-shows avec la participation de Stars « "les Étoiles se sont réunies" et " le Secret d'un million»[13]. Selon Timur Weinstein, le manque de ressources financières propres ne permet pas de changer radicalement le concept du canal[14].
Documentaires anonymes
Depuis septembre 2004, dans le cadre du cycle documentaire " Urgence. Enquête " et plusieurs autres émissions similaires ont été montrées un certain nombre de mini-films documentaires de propagande et d'incrimination, sans mention préalable dans les programmes imprimés des émissions[15]. Au cours des trois premières années, ces films sont apparus le plus souvent sur NTV, et non sur les chaînes publiques[16].Presque tous ont parlé des événements et des personnes perçues négativement par les autorités russes modernes: l'affaire Ioukos et Mikhaïl Khodorkovski («Attaque terroriste à l'avance»).[17], «Homme avec un balai»[18], «Brigade de Ioukos»[19], «Meurtre en cadeau»[20]),Mikhaïl Saakachvili ("Misha")[21], Борис Березовский[22], Viktor Iouchtchenko, opposition politique russe « " Qui commande le chaos?»[23],[24], "Faux", " Anatomie de la protestation»[25], «Pathologiste»[26], «Radio nesvoboda»[27], «Journée Kassianov»), Alexandre Loukachenko ("parrain"»[28],Euromaidan (»Technologies Maidan")[29].
Presque tous les films ont été caractérisés par une forte falsification des faits et une infondation des idées exprimées. La plupart de ces films, à l'exception des tout premiers, sont sortis sans énumérer l'équipe de tournage et indiquer la paternité. Ils ont suscité des critiques de la part du public,public et anciens employés de NTV[30],[31],[32]. En 2010, contre NTV en Biélorussie, une manifestation a été organisée, dont la raison était le documentaire "le Parrain", montré le 4 juillet de cette année et critiquant les activités d'Alexandre Loukachenko[33]. Commentant le documentaire «NTV 25+ "publié en 2018, chronométré à l'anniversaire de NTV, l'ancien présentateur de la chaîne de télévision Vladimir Kara-murza SR. a critiqué la présentation de l'information, affirmant qu'après 2001, NTV n'a pas apparu de nouveaux "visages brillants et talentueux", et des documentaires anonymes appelé " trucages, prunes et faux»[34].
Couverture des événements en Ukraine en 2014
Depuis le lancement d'Euromaidan en 2013, la chaîne a fait l'objet de critiques à plusieurs reprises dans d'autres médias et dans la blogosphère. NTV a été accusé de déformer les événements et de participer à la campagne de propagande anti-ukrainienne menée par les autorités russes, ainsi que de la mauvaise qualité du travail éditorial, ce qui a conduit à plusieurs reprises à des blocages évidents et à de grands scandales[35],[36]. Ainsi, en avril 2014, un reportage de NTV de l'un des hôpitaux de la ville de Nikolaev, dans lequel un homme couché sur un lit d'hôpital, présenté comme Andrei Petkhov, a été montré comme un «mercenaire», un citoyen allemand et de «plusieurs États», qui a apporté 500 000 euros au «secteur Droit» et a préparé un groupe de cinquante citoyens Comme il s'est avéré plus tard, la veille du reportage de NTV, la même personne figurait dans le reportage de la télévision Indépendante de Sébastopol comme «un résident de l'Allemagne, un chirurgien pédiatrique qui a sauvé plus de deux cents enfants», qui «est venu soutenir les compatriotes dans la lutte contre le néonazisme à venir», et le jour de la sortie Le service russe de la BBC a reçu une réponse de la police de la ville de Mykolaïv à sa demande, selon laquelle le héros du reportage est en fait un citoyen ukrainien. Plus tard, NTV a rapporté que le héros du reportage souffre de schizophrénie et a reproché aux médias occidentaux de tenter de le piéger dans une mise en scène, et le rédacteur en chef du programme PE, Andrei Ivanov, a blâmé les «conditions de la révolution", dans lesquelles la vérification des faits allégués par l'interviewé est difficile[37],[38]. Le chroniqueur Forbes Arina Borodina a Cité cette affaire comme un exemple de «l'histoire étonnante d'une campagne de propagande " contre l'Ukraine[39].
Au cours du printemps et de l'automne 2014, des films à caractère révélateur ont été diffusés sur NTV[40] sans indication de l'auteur sous l'écran "Profession-journaliste", dans lequel les autorités officielles ukrainiennes et des personnalités publiques ont été attaquées[41] ("La princesse de parasha", "la vie secrète de Vitali Klitschko"» ou les médias russes soutenant l'Ukraine ("13 amis de la junte" et «17 autres amis de la junte"»[42]. À la lumière de la projection de tels films, la critique de télévision Irina Petrovsky a remarqué que «le genre de la dénonciation politique s'est épanoui à la télévision»[43]. En novembre 2014, l'attention des réseaux sociaux a attiré le reportage de NTV sur un adolescent drogué de l'Estuaire rouge nommé Stas, qui aurait été enlevé à la maison par des combattants de la garde nationale ukrainienne, menaçant ses parents avec une arme à feu, et qui, dans le reportage de NTV, a été appelé «une cible vivante pour les missiles». Les utilisateurs d'Internet ont découvert que dans le reportage de NTV, Stanislav Petrov, un résident de l'Estuaire rouge âgé de 12 ans, a été montré, avec des retards de développement mental et une «tendance au vagabondage». Les blogueurs ont accusé la chaîne de télévision d'utiliser délibérément l'infériorité mentale présumée d'un adolescent[44].
L'invitation d'un présentateur de télévision de l'Ukraine
Au printemps de 2015, la réaction négative des téléspectateurs russes a été provoquée par l'apparition dans l'émission de télévision du matin «Café au lait» du présentateur de télévision ukrainien Daniel Gratchev, connu pour soutenir Euromaidan[45].Dans sa justification, Grachev a déclaré que son soutien à Euromaidan était dû à une rancune banale, mais pour un an, il a révisé son attitude envers les événements ukrainiens[46].
Sanctions
9 février 2021, la Lettonie a interdit la diffusion de toutes les chaînes de télévision sous la marque NTV pour une durée indéterminée. Le 10 février 2021 à 23:54, heure de Riga, les câblo-opérateurs de la Lettonie ont désactivé à leur émission de chaînes[47].
Le 21 mai 2021, NTV-Plus LLC a été incluse dans la liste des sanctions de l'Ukraine «car la société " diffuse des chaînes qui forment et distribuent du contenu d'information conformément à la politique du Kremlin pour justifier les actions de la Russie»[48].
Le 25 février 2022, le département de la protection des droits des consommateurs et de la supervision technique a interdit en Estonie la diffusion de certaines chaînes russes, y compris "NTV Mir «et "NTV Mir BALTIA", pour le placement de «l'information interdite": en particulier, pour «l'incitation à la guerre et la propagation de la désinformation»[49],[50],[51].
Le 8 mai 2022, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les sanctions contre NTV ont été imposées par les États-Unis, notant que la chaîne est directement ou indirectement contrôlée par l'état, il est interdit aux entreprises américaines de faire de la publicité et de fournir de l'équipement pour la chaîne[52],[53].
Le 7 juillet 2022, le Canada a imposé des sanctions à NTV, l'inscrivant sur la liste des sanctions des «structures russes de désinformation " pour avoir facilité et soutenu «l'invasion non provoquée et injustifiée de l'Ukraine par la Russie».[54],[55].
Le 19 octobre 2022, l'Ukraine a introduit des sanctions contre NTV, car la chaîne forme et distribue «du contenu conformément à la politique du Kremlin pour justifier les actions de la Russie»[56].
Le 16 décembre 2022, l'Union européenne a suspendu la licence et interdit la diffusion de NTV et "NTV Mir" dans 27 pays de l'Union européenne[57].
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « NTV (Rusia) » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (ru) « Вселенная НТВ. 10 октября исполняется 25 лет одному из ведущих телеканалов страны », sur Российская газета,
- ↑ (ru) « «Газпром-Медиа» впервые за 20 лет назвал стоимость НТВ », sur РБК (consulté le )
- ↑ « Le directeur de NTV «quitte le navire»: anatomie d'une chaîne de télé russe | Geopolis », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le )
- ↑ Flora Fossato, « La télévision, média du pouvoir », Pouvoirs, nos 1/2005 (n°112), , p. 49-61
- ↑ (ru) « Второе пришествие Как Алексея Земского убрали с НТВ и через 10 лет вернули в кресло гендиректора », sur Lenta.RU (consulté le )
- ↑ Né le 1er mars 1974 à Bakou.
- ↑ Полицейское телевидение, или «МЕНТ-ТВ» erreur modèle {{Lien archive}} : renseignez un paramètre «
|titre=» ou «|description=»Modèle:Ref-ru - ↑ « Владимир Кара-Мурза: В пулях школьника Гордеева есть несколько от ТВ, провоцирующего самые низменные потребности аудитории » [archive du ], Собеседник, (consulté le )
- ↑ Galina Kabakova, « «Il était une fois un royaume, il était une fois un pays, le pays que nous habitons » : l'image du pays de cocagne dans le folklore soviétique », Cahiers slaves, vol. 11, no 1, , p. 137–148 (ISSN 1283-3878, DOI 10.3406/casla.2010.1094, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (ru) « Сергей Варшавчик, телекритик » [archive du ], Lenta.ru, (consulté le )
- ↑ « Крик немого. Леонид Парфёнов констатировал смерть российского ТВ, Lenta.ru, 26.11.2010. » [archive du ] (consulté le )
- ↑ (ru) « Михаил Задорнов подвёл итоги уходящего года » [archive du ], point.md, (consulté le )
- ↑ « НТВ стал самым популярным каналом субботнего прайма » [archive du ], Академия российского телевидения, (consulté le )
- ↑ « «Ментам» здесь не место. Почему НТВ заменяет бандитские сериалы программами о красоте и здоровье » [archive du ], Lenta.ru, (consulté le )
- ↑ « Если не дарован талант убедительно лгать » [archive du ], Известия, (consulté le )
- ↑ «В Кремль должен ходить руководитель каждой большой корпорации» [archive du ], Коммерсантъ, (consulté le )
- ↑ « Останкинская вышка: «ЮКОС» виноват в размножении кроликов, подкупе Думы, уходе от налогов, а теперь ещё и в терактах. Но пропагандистская машина разваливается на ходу » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Журналисты НТВ написали оперу о «ЮКОСе»: Опер может быть доволен выполненным заданием » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Ej.ru: в России появился телевизионный терроризм » [archive du ], NEWSru.com, (consulté le )
- ↑ « Снимок экрана: как телевидение поздравило Ходорковского с юбилеем » [archive du ], Forbes, (consulté le )
- ↑ « Классный Кул (Cool). Гендиректора НТВ Кулистикова проводили, как артиста. Аплодисментами » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Никто не верит, что Бадри Патаркацишвили умер своей смертью » [archive du ], sur Радио Свобода, (consulté le )
- ↑ « СМИ и выборы: кто заказывает хаос? » [archive du ], Радио Свобода, (consulté le )
- ↑ « Кто заказывает ложь? » [archive du ], Каспаров.ру, (consulté le )
- ↑ « Диана Хачатрян #НТВлижет Канал совершил преступление против профессии и аудитории. Люди готовы выйти на улицы // «Новая Газета» — № 30 от 19 марта 2012 » [archive du ] (consulté le )
- ↑ « Кара-Мурза-ст.: Как могли выбивать "покаяние" Развозжаева » [archive du ], Собеседник, (consulté le )
- ↑ « Владимир Кара-Мурза-ст.: Путин собрался громить "Радио Свобода"? » [archive du ], Собеседник, (consulté le )
- ↑ « Перед "капитуляцией" Лукашенко российское ТВ нанесло ему новый удар - фильм "Крёстный батька" » [archive du ], Newsru.com, (consulté le )
- ↑ « На нервах. Напряжение не отпускает Киев, а милиция посещает Майдан, только облачившись в штатское » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Виктор Шендерович: «Я смотрю по телевизору только спортсменов и животных» » [archive du ], Независимая газета, (consulté le )
- ↑ « Владимир Кара-Мурза-ст.: Поклёп на Касьянова в День дурака неслучаен » [archive du ], Собеседник, (consulté le )
- ↑ Сергей Гапонов, « Две большие разницы у моей проказницы » [archive du ], sur NoteRu, (consulté le )
- ↑ « Сторонники Лукашенко устроили в Минске акцию протеста против очерняющих фильмов НТВ » [archive du ], NEWSru.com, (consulté le )
- ↑ « Владимир Кара-Мурза-ст.: НТВ 25 лет, а гордиться – нечем » [archive du ], sur Собеседник, (consulté le )
- ↑ « Российские телеканалы уличили в искажении информации о событиях на Украине » [archive du ], Эхо Москвы, (consulté le )
- ↑ Е. Сурганова, К. Бенюмов, « «Так называемые демонстранты». Что говорят о событиях на Украине в российских и западных СМИ » [archive du ], Lenta.ru, (consulté le )
- ↑ « Два лица Петхова из Николаева: версии российского ТВ », Русская служба Би-би-си, (consulté le )
- ↑ « НТВ объяснила репортаж о «наёмнике Майдана» шизофренией » [archive du ], Русская служба Би-би-си, (consulté le )
- ↑ Бородина А., « Телевизор Олимпиады и Украины: рекорды пропаганды » [archive du ], sur Блог Снимок экрана, Forbes, (consulté le )
- ↑ «13 друзей хунты» — российское ТВ сняло очередной пропагандистский фильм о «предателях» [archive du ] (consulté le )
- ↑ « Дьявольские козни в «Прямом эфире». Уникальные российские тележурналисты несут и несут свою правду » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Свет, Андрюх, а доносить — это как? Аркадий Бабченко задаёт несколько неприятных вопросов нескольким знакомым людям » [archive du ], Colta.ru, (consulté le )
- ↑ « На ТВ пышным цветом расцвёл жанр политического доноса. Технология приучения к мерзости » [archive du ], Новая газета, (consulté le )
- ↑ « Блогеры опознали «мальчика со шприцами» в сюжете НТВ » [archive du ], Русская служба Би-би-си, (consulté le )
- ↑ (ru) « Украинского ведущего Даниила Грачёва затравили за переход на НТВ » [archive du ], MediaLeaks, (consulté le )
- ↑ « Ведущий НТВ Даниил Грачёв пересмотрел свои взгляды на украинский конфликт после переезда в Россию » E-news.su » [archive du ], www.e-news.su (consulté le )
- ↑ (ru) rus.DELFI.lv, « NEPLP запретил в Латвии ретрансляцию 16 каналов, в том числе REN TV Baltic и NTV Mir Baltic », sur delfi.lv, (consulté le )
- ↑ (ru) « ОБЩЕСТВО С ОГРАНИЧЕННОЙ ОТВЕТСТВЕННОСТЬЮ "НТВ-ПЛЮС" » [archive du ], sur Война и санкции (consulté le )
- ↑ (ru) « В Эстонии запретили ретрансляцию "РТР Планеты", "России 24", "НТВ Мир" и ряда других каналов » [archive du ], sur ERR, (consulté le )
- ↑ (ru) « В Эстонии остановили ретрансляцию российских телеканалов » [archive du ], sur Новая газета. Балтия, (consulté le )
- ↑ (ru) « В Эстонии остановили ретрансляцию российских телеканалов » [archive du ], sur lrt.lt, (consulté le )
- ↑ (ru) « США объявили о санкциях в отношении Первого канала, НТВ, «России 1» и руководства Газпромбанка » [archive du ], sur Meduza (consulté le )
- ↑ (ru) « США ввели санкции в отношении Первого канала, «России-1» и НТВ, а также 2,6 тысяч россиян и белорусов, которым запретили въезд » [archive du ], sur The Insider (consulté le )
- ↑ « Канада ввела санкции против патриарха Кирилла », Радио Свобода, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ Global Affairs Canada, « Sanctions – Russian invasion of Ukraine » [archive du ], sur GAC, (consulté le )
- ↑ (ru) « АКЦИОНЕРНОЕ ОБЩЕСТВО "ТЕЛЕКОМПАНИЯ НТВ" » [archive du ], sur Война и санкции (consulté le )
- ↑ (ru) « В санкционном списке ЕС – Михалков, Лепс, «Единая Россия» и армия РФ » [archive du ], sur Радио Свобода (consulté le )
- Portail de la culture russe
- Portail de la télévision