Nérée

Nérée
Dieu de la mythologie grecque

Héraclès et Nérée, lécythe à figures noires, v. , musée du Louvre (CA 823).
Caractéristiques
Nom grec ancien Νηρεύς
Résidence Mer Égée
Groupe divin Les divinités marines
Famille
Père Pontos
Mère Gaïa
Fratrie
Conjoint Doris
• Enfant(s)

Dans la mythologie grecque, Nérée (en grec ancien : Νηρεύς / Nēreús, de νέειν / néein, « nager ») est un dieu marin primitif, surnommé le « Vieillard de la Mer ».

Étymologie

Robert S. P. Beekes (en) suggère une origine pré-grecque[1].

Linguistiquement, la racine du mot νε, νη, να (ne, nē, na) est dans le nom ainsi que dans Néritès ou Néréides. C'est à partir de cette racine que des mots sont formés pour tout ce qui nage, coule, inonde et est aqueux : νέειν nage, ναῦς navire, νᾶμα liquide, νῆσος île (nage dans la mer), et en grec moderne : νερό pour eau, pluie. La racine du mot formée à partir de la racine nēr forme avec le suffixe eús l'adjectif nēreús, de l'eau, donnant le nom Néreus, francisé en Nérée.

Généalogie et famille

Nérée est le fils aîné de Pontos (le Flot) et de Gaïa (la Terre) — cependant, Hésiode le fait naître de Pontos sans aucun concours féminin —, et a quatre frères et sœurs de plein sang : Thaumas, Phorcys, Céto et Eurybie, ainsi que de nombreux demi-frères et demi-sœurs.

Il est marié à l’Océanide Doris et le père des cinquante Néréides et du dieu marin Néritès, leur unique fils.

Mythe

Il réside dans les eaux de la mer Égée[2].

Hésiode et Pindare célèbrent sa justice bienveillante, d'où ses épithètes, « véridique », « bienveillant », « sans mensonge ni oubli ».

Récits et mentions postérieurs

D'après Nonnos, dans l'oeuvre duquel Amphitrite n'apparait pas comme l'épouse de Poséidon, Il fait partie des divinités marines à combattre aux coté de Poséidon lors de la naumachie contre Dionysos pour l'obtention de la belle Béroé, fille d'Aphrodite, dont les deux dieux se disputaient la main :

« L’antique Nérée s’arma d’une lance aquatique et mene la phalange de ses filles [les Néréides] dans la lutte euienne… Les tribus des Néréides jettent toutes ensemble pour leur père le hurlement du combat : déchaussées, à moitié cachées dans l’eau salée, la compagnie se précipita, furieuse, au combat sur la mer. (...) Les Néréides menaient leurs poissons comme des chevaux rapides vers le but aquatique de leur combat.[3] »

Annexes

Sources antiques

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. R. S. P. Beekes, Etymological Dictionary of Greek, Brill, , p. 1017.
  2. Hésiode 1993, p. 77.
  3. Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne], 43. 253 ff.
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