Mosese Tuisawau
| Mosese Tuisawau | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député à la Chambre des représentants | |
|  –  (6 ans, 11 mois et 8 jours)  | 
|
| Circonscription | Nadroga-Navosa | 
| Sénateur | |
| – | |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Date de décès | (à 74 ans) | 
| Nationalité | fidjienne | 
| Père | Ratu George Tuisawau | 
| Fratrie | Ro Lala Mara (demi-soeur), Ro Teimumu Kepa (demi-soeur)  | 
| Enfants | Ro Filipe Tuisawau | 
| Entourage | Ratu Kamisese Mara (beau-frère) | 
Ratu Mosese Varasikete Tuisawau, né le et mort le [1], est un homme politique fidjien.
Biographie
Fils illégitime de Ratu George Tuisawau, qui est le Roko Tui (grand chef autochtone) de la province de Rewa et le Roko Tui Dreketi (en) (chef suprême de la confédération Burebasaga qui rassemble les yavusa (tribus) du sud et de l'ouest de l'île de Viti Levu), il est le demi-frère des grandes cheffes Ro Lala Mara et Ro Teimumu Kepa[2],[3],[1].
Il est l'un des rares chefs autochtones à adhérer au Parti de la fédération nationale (PFN), parti qui représente principalement les agriculteurs indo-fidjiens ; il devient le directeur de la rédaction du journal du parti, Pacific Review, et en 1968 intègre l'équipe de direction du parti[4],[5]. Les Fidji, colonie britannique, accèdent à l'indépendance en 1970, et le Sénat est alors créé ; six sièges y sont réservés pour des personnes choisies par le chef de l'opposition parlementaire, Siddiq Koya (chef du PFN), et ce dernier fait de Ratu Mosese un sénateur[6]. Quelques mois plus tard, il est le candidat malheureux du parti pour une élection législative partielle en décembre 1970 dans la circonscription électorale ethnique autochtone couvrant la province de Rewa et la ville de Suva. Premier autochtone à être candidat pour le PFN à une élection législative, il est battu, recueillant 40,3 % des voix[5]. Il quitte le Sénat en 1976 pour se joindre au Parti nationaliste fidjien (en), parti ethno-nationaliste autochtone mené par Sakeasi Butadroka. Ratu Mosese devient l'adjoint de ce dernier, et donc le numéro deux du parti, même s'il prend ses distances par rapport à la rhétorique raciste anti-indienne de son chef[7].
Il est néanmoins conseiller du gouvernement Bavadra, gouvernement de coalition de gauche (incluant le PFN) issu des élections législatives de 1987. Le gouvernement est renversé après seulement un mois par le premier des coups d'État de 1987 aux Fidji. En juin 1988, Ratu Mosese est inculpé pour complot, accusé d'être l'un des organisateurs de l'importation illégale aux Fidji d'armes à feu en provenance de Tchécoslovaquie via le Yémen du Nord, et soupçonné de vouloir organiser un contre-coup d'État pour restaurer le gouvernement légitime[8],[9]. Il est acquitté par la Haute Cour en juillet 1990, jugement confirmé par la Cour d'Appel en février 1991[10].
Candidat du Parti nationaliste aux élections législatives de 1992, il est élu député de la circonscription ethnique autochtone couvrant la province de Nadroga-Navosa, et entre à la Chambre des représentants[11]. Aux élections législatives anticipées de 1994, c'est comme candidat indépendant, sans étiquette, qu'il conserve son siège de député[12].
Son fils Ro Filipe Tuisawau s'engage dans le parti d'extrême-droite Alliance conservatrice au début du XXIe siècle[13], et devient ministre des Travaux publics en 2022[14],[15].
Références
- (en) "Ratu Mosese Varasikete Tuisawau (1926 - 2000)", Geni
 - ↑ (en) Deryck Scarr, "Evidence, ideology and miscalculation : public opinion and the 1987 military coups in Fiji", Journal de la Société des océanistes, vol. 92-93, 1991, p.76
 - ↑ (en) "Analysis: Rewa Chief Likely To Join Deputy Leader Race", The Fiji Sun, 18 août 2018
 - ↑ (en) Robert Norton, "Opinion: A.D.Patel’s significance in Fiji’s political history", The Fiji Times, 16 octobre 2021
 - (en) "The high cost of Fiji independence", The Pacific Islands Monthly, janvier 1971, p.27
 - ↑ (en) "They're the new Senate", The Pacific Islands Monthly, novembre 1970, p.26
 - ↑ (en) John Nation, Customs of respect: the traditional basis of Fijian communal politics, Canberra : ANU Press, 1978, p.139
 - ↑ (en) "The discovery of illegal weapons", The Fiji Times, 16 juin 2015
 - ↑ (en) "Fiji fights to regain respectability", The Australian Financial Review, 22 mars 1989
 - ↑ (en) "State v Tuisawau", Cour d'Appel des Fidji, 15 février 1991
 - ↑ (en) Brij Lal, "Chiefs and Indians: Elections and Politics in Contemporary Fiji", The Contemporary Pacific, automne 1993, p.292
 - ↑ (en) Brij Lal, "Rabuka's Republic: The Fiji snap elections of 1994", Pacific Studies, vol. 18, n°1, mars 1995, p.70
 - ↑ (en) "What was said during election of officials", The Fiji Sun, 2 juillet 2019
 - ↑ (en) "Siromi Turaga sworn in as new AG", Fijian Broadcasting Corporation, 24 décembre 2022
 - ↑ (en) "2022 General Election: Fiji’s new Cabinet Ministers and Assistant Ministers", The Fiji Times, 25 décembre 2022
 
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