Moniliella

Moniliella
Classification
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Sous-division Ustilaginomycotina

Classe

Monilielliomycetes
Q.M. Wang, F.Y. Bai & Boekhout

Ordre

Moniliellales
Q.M. Wang, F.Y. Bai & Boekhout

Famille

Moniliellaceae
Q.M. Wang, F.Y. Bai & Boekhout

Genre

Moniliella
Stolk & Dakin (1966)

Synonymes

Trichosporonoides Haskins & J.F.T. Spencer (1967)

Moniliella est un genre de champignons de la sous-division des Ustilaginomycotina. Il appartient à la famille monotypique des Moniliellaceae, elle-même rattachée à l'ordre monotypique des Moniliellales, lui-même rattaché à la classe monotypique des Moniliellomycetes[1]. Ce sont des levures souvent utilisées pour la fermentation du sucre[2]. Certaines d'entre elles peuvent provoquer des maladies chez l'homme[3] et le chat[4].

Caractéristiques

Les colonies sont lisses et veloutées, de couleur grisâtre à noir olive. Leur croissance est semblable à celle d'une levure. Les cellules bourgeonnantes sont ellipsoïdes et se forment en extrémité sur de véritables hyphes, qui se divisent avec des arthroconidies, une chaîne de courtes spores cylindriques. Des pseudohyphes et des chlamydospores peuvent être présents. Les parois cellulaires sont multicouches. Les cloisons hyphales présentent généralement des dolipores avec une arche de réticulum endoplasmique, mais des structures microporeuses peuvent également être présentes.

Moniliella réagit positivement à la coloration au bleu de diazonium B et à l'urée. La coenzyme Q-9 est présente. Le xylose et le fucose sont absents des hydrolysats de cellules entières.

Mode de vie

Les espèces de Moliniella vivent dans des substrats riches en sucre, en matières grasses, en miel et en pollen, mais certaines espèces vivent aussi dans des expectorations humaines ou animales avariées, provoquant des maladies chez l'homme[3], ainsi que chez le chat[4]. Le genre comprend les champignons noirs levuriens de la famille des Basidiomycota, bien que ces champignons noirs levuriens incluent également certaines espèces de la famille des Ascomycota[5].

Certaines espèces, comme Moniliella fonsecae, ont été trouvées dans des fleurs tropicales[6].

Répartition

L'aire de répartition est dispersée, se trouvant en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie[7].

Systématique

Le genre a été décrit pour la première fois en 1966 par Amelia C. Stolk et J.C. Dakin. En 1967, le genre Trichosporonoides a été décrit par Reginald Hinton Haskins et John F.T. Spencer. Après que plusieurs auteurs ont suspecté une synonymie des deux genres, Rosa et al. ont classé toutes les espèces décrites dans le genre Moliniella.

La famille, l'ordre et la classe étaient initialement désignés comme incertae sedis[8], jusqu'en 2014, date de la création des Moniliellaceae[9].

Les espèces sont listées ci-dessous[10] :

  • Moniliella acetoabutans Stolk & Dakin (1966)
  • Moniliella byzovii Thanh, Hien & T.T. Thom ex Denchev & T. Denchev (2021)
  • Moniliella carnis Thanh, Hai, Hien, M. Takash. & Lachance (2012)
  • Moniliella casei Thanh, Hien, Yaguchi, J.P. Samp. & Lachance (2018)
  • Moniliella dehoogii Thanh, Hai, Hien, M. Takash. & Lachance (2012)
  • Moniliella fonsecae[11]
  • Moniliella floricola Thanh & Hien (2018)
  • Moniliella macrospora (J.F.H. Beyma) Thanh, Hien, Yaguchi, J.P. Samp. & Lachance (2018)
  • Moniliella madida (de Hoog) C.A. Rosa & Lachance (2009) (anciennement dans Trichosporonoides)[11]
  • Moniliella megachiliensis (G.D. Inglis & Sigler) C.A. Rosa & Lachance (2009) (anciennement dans Trichosporonoides)[11]
  • Moniliella nigrescens (A.D. Hocking & Pitt) C.A. Rosa & Lachance (2009) (anciennement dans Trichosporonoides)[11]
  • Moniliella oedocephalis (Haskins & J.F.T. Spencer) C.A. Rosa & Lachance (2009) (anciennement dans Trichosporonoides)[11]
  • Moniliella pollinis (Hennebert & Veracht.) de Hoog & E. Guého (1984)
  • Moniliella pyrgileucina Thanh, Hien, Yaguchi, J.P. Samp. & Lachance (2018)
  • Moniliella sojae Thanh, Hien, Yaguchi, J.P. Samp. & Lachance ex Denchev & T. Denchev (2021)
  • Moniliella spathulata (de Hoog) C.A. Rosa & Lachance (2009) (anciennement dans Trichosporonoides)[11]
  • Moniliella tomentosa (J.F.H. Beyma) Stolk (1966), un osmophile[12]

Anciennes espèces[10] :

  • M. mellis (Fabian & Quinet) G.V. Rao & de Hoog (1975) = Zygosaccharomyces mellis, Saccharomycetaceae
  • M. suaveolens (Lindner) Arx (1972)[4] = Vanrija humicola, Trichosporonaceae
  • M. suaveolens var. nigra (Burri & W. Staub) de Hoog (1979) = Saprochaete suaveolens, Dipodascaceae
  • M. tomentosa var. pollinis Hennebert & Veracht. (1971) = Moniliella pollinis, Moniliellaceae

Références

  1. Nalin Wijayawardene, Kevin Hyde, Laith Khalil Tawfeeq Al-Ani, Dolatabadi Somayeh, Marc Stadler, Danny Haelewaters, Andrei Tsurykau, Armin Mesic, Sudhir Navathe, Viktor Papp, Patrícia Oliveira Fiuza, Víctor Vázquez, Ajay Gautam, Alejandra G. Becerra, Anusha Ekanayaka, Rajeshkumar K. C., Jadson Bezerra, Neven Matočec, Sajeewa Maharachchikumbura et Satinee Suetrong, « Outline of Fungi and fungus-like taxa », Mycosphere, vol. 11,‎ , p. 1060–1456 (DOI 10.5943/mycosphere/11/1/8 , hdl 10481/61998 )
  2. N.A. Yurlova, G.S. de Hoog, and L.G. Fedorova, The influence of ortho- and para-diphenoloxidase substrates on pigment formation in black yeast-like fungi, vol. 61, , 39–49 p. (PMID 19287525, PMCID 2610312)
  3. Guarro, J, Genéj et Stchigel, Am, Developments in Fungal Taxonomy, vol. 12, , 454–500 p. (ISSN 0893-8512, PMID 10398676, PMCID 100249, DOI 10.1128/CMR.12.3.454), chap. 3
  4. Subcutaneous phaeohyphomycosis caused by Moniliella suaveolens in two cats, vol. 21, , 582–586 p. (PMID 6542716, DOI 10.1177/030098588402100606 ), chap. 6
  5. The influence of ortho- and para-diphenoloxidase substrates on pigment formation in black yeast-like fungi, vol. 61, , 39–49 p. (PMID 19287525, PMCID 2610312, DOI 10.3114/sim.2008.61.03)
  6. Q.-M. Wang, B. Theelen, M. Groenewald, F.-Y. Bai, T. Boekhout: Monilielliomycetes and Malasseziomycetes, two new classes in Ustilaginomycotina In: Persoonia - Molecular Phylogeny and Evolution of Fungi. 33, 2014, S. 41–47, DOI 10.3767/003158514X682313.
  7. (en) « Moniliella Stolk & Dakin », sur www.gbif.org (consulté le )
  8. Phylogenetic analysis of the yeast Trichosporonoides megachiliensis, vol. 72, , 73–76 p.
  9. Q.-M. Wang, D. Begerow, M. Groenewald, X.-Z. Liu, B. Theelen, F.-Y. Bai et T. Boekhout, « Multigene phylogeny and taxonomic revision of yeasts and related fungi in the Ustilaginomycotina. », Studies in Mycology, vol. 81,‎ , p. 55–83 (PMID 26955198, PMCID 4777779, DOI 10.1016/j.simyco.2015.10.004)
  10. « Moniliella Index Fungorum - Search Page » (consulté le )
  11. Synonymy of the yeast genera Moniliella and Trichosporonoides and proposal of Moniliella fonsecae sp. nov. and five new species combinations, vol. 59, , 425–429 p. (PMID 19196790, DOI 10.1099/ijs.0.65117-0 ), chap. Pt 2
  12. Types of respiratory activity in Moniliella tomentosa during growth under different conditions, vol. 32, , 56–63 p. (PMID 987748, PMCID 170005, DOI 10.1128/aem.32.1.56-63.1976, Bibcode 1976ApEnM..32...56H), chap. 1
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