Michelle Bubenicek

Michelle Bubenicek, née le 9 janvier 1971 à Nantes, est une haute fonctionnaire française.

Archiviste paléographe et professeure des universités, elle est rectrice déléguée pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la région académique Hauts-de-France depuis le 12 juin 2025, après avoir été directrice de l'École nationale des chartes du 1^er septembre 2016 au 11 juin 2025, enseignante-chercheuse et conservatrice du patrimoine.

Fille de Venceslas Bubenicek^[1], Michelle Marguerite Bubenicek naît à Nantes, dans la Loire-Atlantique^[2], le 9 janvier 1971^[3].

Michelle Bubenicek est admise huitième sur trente à l'École nationale des chartes à l'issue du concours d'entrée de 1990^[4]. Elle y obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1994 après avoir soutenu une thèse d'établissement intitulée Le Pouvoir au féminin: une princesse en politique et son entourage. Yolande de Flandre, comtesse de Bar et dame de Cassel (1326-1395)^[5]. Elle est major de sa promotion^[5].

Elle est ensuite admise à l'École du patrimoine (promotion Paracelse, 1994^[6]) dont elle sort conservateur du patrimoine en 1994^[7].

Michelle Bubenicek est affectée à la « conservation-restauration des documents d’archives » au sein de la direction des Archives de France^[7] (1995-1999)^[8].

Elle est boursière de la fondation Thiers de 1997 à 1998^[9],[10]. Elle obtient un doctorat en histoire à l'Université Paris-Sorbonne avec une thèse intitulée Quand les femmes gouvernent : robe, droit et politique dans la France du XIV^e siècle : l'exemple de Yolande de Flandre (1326-1395) et rédigée sous la direction de Michel Parisse^[11]. Ce travail est publié en 2002^[12].

Elle est nommée maître de conférences en histoire médiévale en 1999^[13] à l'université de Franche-Comté. Elle obtient une habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2010 à l'université Panthéon-Sorbonne^[14] . Elle est ensuite nommée professeure d'histoire du Moyen Âge à l'université de Franche-Comté en 2011^[15],[16], où elle dirige le département d'histoire de 2011 à 2013^[8].

En 2005, elle est brièvement secrétaire de la Société de l'École des chartes^[17]. Elle est également membre du conseil de la Société de l'histoire de France (SHF) jusqu'en 2018^[18].

À la mi-mai 2016, candidate à la succession de Jean-Michel Leniaud, elle est choisie comme nouvelle directrice de l'ENC par les deux conseils de l'École^[19], puis nommée par décret du président de la République début juillet^[20],[16]. La seconde femme, après Anita Guerreau-Jalabert, à occuper ce poste, elle prend ses fonctions le 1^er septembre suivant^[16]. En tant que directrice de l'ENC, elle est nommée au conseil d'administration de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques en décembre 2016^[21] et au conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France en 2021^[22]. Elle est reconduite à la tête de l'ENC en 2021^[23], et quitte ce poste en juin 2025^[24].

Elle est nommée rectrice déléguée pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la région académique Hauts-de-France à compter du 12 juin 2025^[25].

Ayant écrit dans la Bibliothèque de l'École des chartes, le Moyen Âge et la Revue historique^[14], elle est notamment spécialiste du Moyen Âge tardif (XIV^e et XV^e siècles), de l'histoire de la « genèse de l'État moderne » et de celle des femmes au Moyen Âge^[26].

• Avec Louis Cosnier, Solange Lassalle et Odile Welfelé-Capy, Guide de l'archivage au siège du CNRS, Paris, Centre national de la recherche scientifique, 1996, 35 p. (ISBN 2-910986-05-5)
• Quand les femmes gouvernent, droit et politique au XIV^e siècle : Yolande de Flandre (préf. Michel Parisse) (thèse de doctorat en histoire remaniée), Paris, École des chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (n^o 64), 2002, 443 + 8 (ISBN 2-900791-49-9, lire en ligne)
• Entre rébellion et obéissance : l'espace politique comtois face au duc Philippe le Hardi (1384-1404), Genève, Droz, coll. « Rayon histoire de la librairie Droz » (n^o 2), 2013, 774 p. (ISBN 978-2-600-01601-8)
• Meurtre au donjon : l'affaire Huguette de Sainte-Croix, Paris, Presses universitaires de France, 2014, 244 p. (ISBN 978-2-13-061788-4)

• Prix Madeleine-Lenoir 2002 de la Société de l'École des chartes pour Quand les femmes gouvernent, droit et politique au XIV^e siècle^[17].
• Chevalier de la Légion d'honneur (2017^[27],[28])
• Officier de l'ordre national du Mérite (2022^[29])

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