Michel Mathieu (fonctionnaire)
| Michel Mathieu | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Préfet de l'Eure 1989-1992 | |
| Préfet de l'Oise 1992-1996 | |
| Préfet du Val-d'Oise 1999-2001 | |
| Haut-commissaire de la République en Polynésie française 2001-2005 | |
| Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie 2005-2007 | |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Michel Pierre Marie Mathieu |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Montpellier (Hérault) |
| Date de décès | (à 66 ans) |
| Lieu de décès | Montpellier (Hérault) |
| Nationalité | Française |
| Diplômé de | Institut d'études politiques de Paris |
Michel Mathieu, né le à Montpellier (Hérault) où il est mort le [1],[2], est un haut fonctionnaire français[3],[4],[5]. Michel Mathieu s'est rendu célèbre à la fin de sa carrière en démissionnant de façon tonitruante après les déclarations d'un secrétaire d’État en visite officielle.
Formation
Michel Mathieu est licencié en droit et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Il est ancien élève de l'École nationale d'administration (promotion Rabelais 1971-1973). Il a été auditeur de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN)[3].
Carrière de haut fonctionnaire
Nommé sous-préfet en 1977 et préfet en 1985, Michel Mathieu a principalement occupé des postes dans la préfectorale. En 2001, il est nommé haut-commissaire de la République, délégué du gouvernement, en Polynésie française, puis en haut-commissaire de la République, délégué du Gouvernement en Nouvelle-Calédonie[3],[6].
Le , il démissionne de son poste de haut-commissaire délégué du gouvernement de la République en Nouvelle-Calédonie lors de la visite sur le territoire du secrétaire d'État à l'Outre-mer Christian Estrosi, accusant celui-ci « d’avoir ouvert une crise politique » après avoir déploré en fin de semaine précédente, à Nouméa, « que trop souvent en Nouvelle-Calédonie, l'État avait été trop absent et que son invisibilité nuisait à son autorité. Alors que de nombreuses grèves paralysent actuellement le Caillou, essentiellement à l'appel de l'Union syndicale des travailleurs kanaks exploités, il avait encore officiellement et solennellement demandé au haut-commissaire de tout mettre en œuvre pour que des travailleurs ne puissent plus être empêchés de travailler par quelques-uns. ». Cette déclaration suivie de la démission du haut-commissaire entraînent la réaction à l'encontre du secrétaire d'État, du président de la République Nicolas Sarkozy qui, le , déclare en conseil des ministres que « le temps où l’on révoquait des préfets pour des raisons politiques [était] révolu ». Le soir, devant l’état-major de l’UMP réuni à l’Élysée, il prend à témoin quelques membres du gouvernement présents et déclare : « Voilà ce qui arrive quand on est trop sûr de soi. » Cette démission est aussitôt suivie d'une déclaration du bureau politique du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) dénonçant « le risque potentiel que le brusque changement de politique affichée par Estrosi fait courir à la Nouvelle-Calédonie. [...] La démission pour le moins retentissante du haut-commissaire, intervenant après des prises de positions irresponsables, ouvre de fait une crise politique. »[7],[6] ,[8].
Le , Michel Mathieu est chargé par Jean-Louis Borloo (ministre de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire) et Dominique Bussereau (secrétaire d’État chargé des Transports) d'un « audit sur la modernisation de l'apprentissage de la conduite et de l'examen du permis de conduire ». Il rend son rapport d'audit le , rapport qui n'est pas « enterré » mais donne lieu à de nombreuses concertations avec les parties concernées[9],[10].
- 01/06/73 : administrateur civil de 2e classe au secrétariat d'État aux DTOM (chef de cabinet du directeur des TOM)
- 30/09/74 : chargé de mission au haut-commissariat de la République dans l'océan Pacifique
- 17/04/75 : chef de la subdivision administrative de la côte est (Poindimié) de la Nouvelle-Calédonie
- 16/09/77 : sous-préfet de 2e classe de Briançon
- 01/01/78 : administrateur civil de 1re classe
- 01/11/78 : sous-préfet de 1re classe
- 01/10/79 : sous-préfet de Cognac
- 19/10/81 : secrétaire général de la préfecture de la Corse-du-Sud
- 15/02/83 : directeur de cabinet du directeur général de la police nationale
- 12/09/83 : secrétaire général de la préfecture de l’Isère (1re catégorie)
- 15/03/84 : administrateur civil hors classe
- 01/11/84 : sous-préfet hors classe
- 09/12/85 : préfet, secrétaire général pour l'administration de la police de Paris, titularisé préfet
- 21/08/89 : préfet de l'Eure
- 01/09/92 : préfet de l'Oise
- 02/12/96 : préfet hors-cadre
- 11/03/97 : délégué interministériel à la lutte contre le travail illégal
- 05/07/99 : préfet du Val-d'Oise
- 17/11/01 : haut-commissaire de la République, délégué du gouvernement, en Polynésie française
- 09/09/05 : haut-commissaire de la République, délégué du Gouvernement en Nouvelle-Calédonie.
- 25/10/07 : préfet hors-cadre
Récompenses et distinctions
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur[3]
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Officier de l'ordre du Mérite agricole
- Croix de chevalier de l'ordre du Mérite[11]
Hommage
Une salle porte son nom à l'antenne de la subdivision administrative de Poindimié depuis le [12].
Notes et références
- ↑ Archives municipales de Montpellier, année 2010, tables décennales des décès, vue 82/333, cote 4E63
- ↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Who's Who in France, édition 2008, p. 1518.
- ↑ Michel Mathieu, ancien haut-commissaire, est décédé
- ↑ « L’ancien haussaire Michel Mathieu est mort », Les Nouvelles calédoniennes, 5 octobre 2010.
- Christophe Gaillard et Nathalie Lamoureux, « Nicolas Sarkozy tacle Christian Estrosi », sur le site du magazine Le Point, .
- ↑ Rodolphe Geisler et Jacques-Maurice Cler, « En Nouvelle-Calédonie, la visite d'Estrosi fait des vagues », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
- ↑ Henri Lepot, « Mathieu démissionne, Estrosi ramasse », sur le site des archives du quotidien Les Nouvelles calédoniennes, (consulté le ).
- ↑ Dominique Lebrun, inspecteur général de l'Équipement et Michel Mathieu, préfet, Audit sur la modernisation de l'apprentissage de la conduite et de l'examen du permis de conduire, Rapport no 005621-01, mai 2008, [lire en ligne].
- ↑ Communiqué de presse du cabinet du secrétaire d’État chargé des transports, 11 juin 2008, [lire en ligne].
- ↑ « M. Michel Mathieu, préfet », sur le site lesbiographies.com, (consulté le ).
- ↑ Inauguration d'une Salle Michel Mathieu
Voir aussi
Bibliographie
- Notice « Mathieu, Michel, Pierre, Marie » (né en 1944), page 1438 in Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 42e édition pour 2011 éditée en 2010, 2270 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-051-0).
Articles connexes
- Liste des préfets de l’Eure
- Liste des préfets de l’Oise
- Liste des préfets du Val-d’Oise
- Arrondissement de Briançon#Sous-préfets
- Arrondissement de Cognac#Sous-préfets
- Promotion François-Rabelais
Liens externes
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