Michel Erlanger
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Michel Erlanger, né en à Wissembourg (Bas-Rhin) et décédé le à Sèvres (Seine-et-Oise) est un commissionnaire en marchandise[1] et une personnalité de la communauté juive française de la fin du XIXe siècle. Membre fondateur de l'Alliance israélite universelle, il a aussi assuré la gestion des œuvres charitables des Rothschild en Palestine ottomane. Il a été vice-président du consistoire israélite de Paris et président de la Société des études juives.
Il est le frère du compositeur Jules Erlanger.
Biographie
Michel Erlanger nait à Wissembourg en Alsace en . Il est le fils d'Israël Süsskind Erlanger, rabbin de cette commune du Bas-Rhin[2] et frère du compositeur de musique Jules Erlanger (1830-1895)[3]. Il étudie la religion juive de manière approfondie la religion juive dans sa jeunesse. Il réside à Paris à partir de 1835. Il est chargé par ses employeurs de monter une succursale à Alexandrie[2] en 1849[4]. Durant son séjour en Égypte, il s'intéresse à la situation des Juifs du monde arabe et apprend l'italien et l'arabe. Il se rend en bateau depuis Alexandrie en Palestine ottomane, accompagné d'Albert Cohn, le 7 juillet 1854. Ensemble, il séjournent à Jaffa, Jérusalem, Hébron, Bethléem. Cohn fonde, sous les auspices de la famille Rothschild , plusieurs institutions d'aide aux démunis, dont l'hôpital Mayer Rothschild à Jérusalem[5]. Ils repartent d'Eretz Israël pour Alexandrie le 3 août 1854. Suit au décès de Cohn en 1877, les Rothschild confient à Erlanger la tâche de gérer leurs oeuvres charitables en Terre sainte[6].
Devenu un membre proéminent de l'Alliance israélite universelle, il aide Charles Netter à établir l'école d'agriculture Mikvé-Israël fondée en 1870[2]. A partir de 1868, il siège au consistoire de Paris[7] et en devient vice-président, fonctions qu'il exerce aussi à l'Alliance israélite universelle, et du séminaire rabbinique de Paris[2]. Il a par ailleurs été président de la Société des études juives[2].
Michel Erlanger décède le à Sèvres, des suites d'une grippe, ses obsèques ont lieu au cimetière du Père Lachaise le 3 octobre 1892[8]. Des discours sont prononcées par les grands-rabbins Zadoc Kahn et Jacques-Henri Dreyfuss ainsi que par Narcisse Leven[7].
En février 1905, la ville israélienne de Rishon LeZion décide de nommer l'une de ses rues en l'honneur d'Erlanger[9]. En 1934, une autre rue lui est dédiée dans le quartier de Neve Sha'anan à Tel Aviv[10].
Références
- ↑ « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
- Paul Fenton, « Introduction », dans Mémoires d'un aventurier juif ; du Shtetl de Lituanie au Soudan du Mahdi, Éditions de l'éclat, , 320 p. (EAN 9782841625062, lire en ligne), p. 273, note 35.
- ↑ Hervé Roten, « Erlanger, Jules (1830-1895) », sur Institut Européen des Musiques Juives, (consulté le )
- ↑ L. Wogue, « Polémique internationale », L'univers israélite, , p. 69 (lire en ligne)
- ↑ Isidore Loeb, Biographie d'Albert Cohn, Durlacher, (lire en ligne), p. 68-77
- ↑ (en) Isidore Singer et A. Rhine, « ERLANGER, MICHEL », Jewish Encyclopedia, (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Archives israélites de France, , p. 318-319 (lire en ligne)
- ↑ L. Wogue, « Michel Erlanger », L'Univers israélite, , p. 67-69 (lire en ligne)
- ↑ (he) « חדשות כלליות », Hashkafa, , p. 3 (lire en ligne)
- ↑ (he) « מעל במת המועצה העירונית », Yediʻot ʻIriyat Tel Aviv, (lire en ligne)
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