Merwane Benlazar

Merwane Benlazar
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Merwane Benlazar
Nationalité
Activités

Merwane Benlazar est un humoriste de stand-up et chroniqueur français dans l'audiovisuel, né en à Saint-Denis en Île-de-France.

Biographie

Enfance et formation

Merwane Benlazar naît en à Saint-Denis[1] et grandit à Pierrefitte-sur-Seine[2], en Seine-Saint-Denis, il a un frère aîné et un frère cadet[1]. Il suit des études d'économie et de sociologie qu'il abandonne au bout de deux ans, pour se consacrer pleinement à la scène[3],[4]. Parallèlement, il effectue des petits boulots comme travailler au McDonald's[3],[5].

Carrière d'humoriste

À 13 ans, il rejoint la troupe de théâtre de son collège, dirigée par Kheiron[2]. Il commence sa carrière d'humoriste à 16 ans, en 2011[6], au théâtre Montmartre-Galabru de Paris[2].

En 2015, il lance son propre plateau d'humour au Sentier des Halles[2].

En 2019, il est sélectionné pour la 10e édition du Jamel Comedy Club, en 2021 il se produit au Festival de Cannes et en 2022 au Montreux Comedy Festival[2].

Il considère Gad Elmaleh et Fary comme ses mentors[2]. Il réalise la première partie du spectacle de ce dernier à Roland-Garros 2023, devant 15 000 spectateurs[2], ainsi qu'à d'autres occasions pour Gad Elmaleh ou Panayotis Pascot. Ses sketches s'articulent souvent autour de thèmes tels que le racisme, la xénophobie[6], l'identité ou l'intégration[2]. Son premier spectacle solo s'intitule Le Formidable Merwane Benlazar[2].

En , il joue pour la première fois au Grand Point Virgule, à Paris[6].

À partir de , il est chroniqueur pour France Inter[7],[8], dans l'émission Zoom zoom zen de Matthieu Noël[9].

Polémiques

Le , il participe à l'émission C à vous diffusée sur France 5, pour un billet d'humour. Son passage suscite de vives réactions sur X, visant son apparence physique : longue barbe, petit bonnet et pull ample[10]. L'avocate Lara Fatimi affirme y voir « des signes vestimentaires qui ont tout d’une tenue salafiste »[11], un lien entre islamisme et apparence physique que font aussi la députée européenne Nathalie Loiseau et la sénatrice Nathalie Goulet[9],[11]. Interrogée au Sénat, la ministre de la Culture, Rachida Dati évoque d'anciens messages sur les réseaux sociaux, notamment cet ancien tweet de l’humoriste adressé à une jeune femme : « Tu étais encore en club alors que la place d’une femme est auprès de son père. Crains ton seigneur. » — une blague privée, selon l'humoriste ; la suppression de l'autre compte ne laissant subsister que les phrases de Merwane et ne permettant plus de témoigner du ton badin de l'échange[12],[13]. Elle indique qu'il ne sera plus chroniqueur pour France Télévisions (ce qui n'était de toute manière pas prévu, l'intéressé remplaçant exceptionnellement un autre chroniqueur)[7].

Merwane Benlazar reçoit le soutien de personnalités du spectacle, parmi lesquelles Kheiron, Pierre-Emmanuel Barré, Yann Marguet, Charline Vanhoenacker, Guillaume Meurice ou Alex Vizorek, ainsi que de responsables politiques de gauche[13],[14]. Matthieu Noël, l'animateur de Zoom Zoom Zen sur France Inter, assure le maintien de Merwane Benlazar dans son émission tout en regrettant « une bien belle polémique comme on en a malheureusement l’habitude »[13]. Le , une semaine après son intervention à C à vous, Merwane Benlazar revient sur la polémique et les insultes racistes et menaces qu'il a reçues dans un sketch joué en public et diffusé le 8 février[15],[16],[17].

Références

  1. Marine Baousson, « L’humour d’Inter, l’hebdo avec Merwane Benlazar » [audio], sur Radio France, (consulté le ).
  2. Clara-Amel Moral, « 10 choses à savoir sur Merwane Benlazar, l’humoriste dont le passage dans C à vous a déclenché une polémique » , sur Le Nouvel Obs, (consulté le ).
  3. Adam Sanchez, « Merwane Benlazar : "Beaucoup d'humoristes deviennent nuls en devenant célèbres" » , sur GQ, (consulté le ).
  4. Grégory Plouviez, « Merwane Benlazar, l'humoriste qui parle à tout le monde » , sur Le Parisien, (consulté le ).
  5. Mathilde Serrell pour l'émission Nouvelles têtes sur France Inter, « Merwane Benlazar, roi de la punchline » [audio], sur Radio France, (consulté le ).
  6. Lucie Ducos-Taulou, « Merwane Benlazar s'essaie "Pour la première fois" à un spectacle long, sans tourner le dos à l'impro » , sur 20 Minutes, (consulté le ).
  7. Emile Douysset, « Accusé d’islamisme, l’humoriste Merwane Benlazar "ne sera plus à l’écran", annonce Rachida Dati » , sur Le Figaro, (consulté le ).
  8. « La chronique de Merwane Benlazar » , sur France Inter (consulté le ).
  9. Bastien Loeuillot, « L’humoriste Merwane Benlazar victime de messages racistes après une chronique dans l’émission C à vous » , sur Libération, (consulté le ).
  10. « Merwane Benlazar : l’humoriste accusé d’islamisme "ne sera plus à l’écran" assure Rachida Dati » , sur La Croix, (consulté le ).
  11. « L’humoriste Merwane Benlazar, au cœur d’une polémique sur son apparence et d’anciens messages sur X, "ne sera plus à l’écran", affirme Rachida Dati » , sur Le Monde, (consulté le ).
  12. Magali Cartigny, « L’affaire Merwane Benlazar, un cas d’école », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Yannis Angles, Yunnes Abzouz et David Perrotin, « Kheiron, Vanhoenacker, Vizorek… Des humoristes dénoncent les attaques racistes contre Merwane Benlazar » , sur Mediapart, (consulté le ).
  14. Jolan Maffi, « Merwane Benlazar : Guillaume Meurice signe un sketch hilarant sur Nova » , sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  15. « Merwane Benlazar répond à la polémique par un sketch : «Je savais que j’allais être viré un jour, par une Arabe, c’est chiant, mais je savais» » , sur Libération, (consulté le ).
  16. Madeleine Meteyer, « "Je savais que j’allais être viré un jour, mais par une Arabe c’est ch...t" : Merwane Benlazar, licencié de France 5 par Rachida Dati, répond aux "racistes" » , sur Le Figaro, (consulté le ).
  17. Jolan Maffi, « La “non-justification” de Merwane Benlazar après la polémique » , sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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