Maurice Rossi

Maurice Rossi

Naissance
Laverdure (Algérie française)
Décès (à 65 ans)
5e arrondissement de Paris
Origine France
Arme Aéronautique militaire
Formation École Centrale de la TSF
Grade Lieutenant-Colonel
Années de service 1919 – 1940
Distinctions Médaille militaire (1927)
Commandeur de la Légion d'honneur (1937)
Officier de la Légion d'honneur (1933)
Chevalier de la Légion d'honneur (1930)
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Chevalier de l'ordre royal du Cambodge
Médaille du Liban
Croix de guerre hellénique
Médaille commémorative pour le Liban 1926
Hommages Prix Montyon (1942)
Autres fonctions Pilote de records

Maurice Jules Rossi, né le à Laverdure (Algérie française) et mort le à Paris, est un aviateur et radiotélégraphiste français célèbre pour ses multiples records durant l’entre-deux-guerres[1],[2].

Biographie

Jeunesse et carrière militaire

Jules Rossi naît le à Laverdure (actuelle Mechroha) dans l'Algérie française. Son père, Eugène Rossi, lui est inconnu, et sa mère, Marie Rosello, est une ménagère[3],[4].

A l'âge de 18 ans, le , il s'enrôle dans l'armée en tant qu'engagé volontaire pour la durée de la guerre au sein du 1er groupe d'ouvriers aéronautique. Il déclare être étudiant domicilié à Bône (commune de la région de Constantine). Il est finalement attribué au 3ème puis au 5ème groupe d’artillerie de campagne et participe à la première guerre mondiale[3].

Au cours de l'année 1919, il est affecté au 2nd puis au 1er groupe d'aviation de la base d'Istres. Il y commence l'apprentissage du pilotage aéronautique et est promu caporal le [3].

Pilote d'avion breveté le , il est affecté au régiment d'aviation Algérie-Tunisie. A peine arrivé, il participe à sa première opération de guerre au Levant au sein de la 52ème escadrille. Le , il est nommé sergent. Il embarque pour Lattaquié et sert au sein du corps d'armée du Levant de à [3].

Au cours de son affection au Levant, le sergent Rossi participe à plusieurs opérations comme des reconnaissances dans la région de Djébel-Druz et des bombardements comme celui de Djounaric[3].

En , il réussit à rentrer d'une mission de liaison en posant son appareil endommagé par temps de tempête[3].

En , après avoir été basé à Beyrouth, il est réaffecté à Oran puis en Syrie. Pendant la même année, il retourne brièvement à Versailles. Au mois de juillet, il chute de son avion à Villacoublay et souffre de contusions multiples. Après sa guérison, il est définitivement rapatrié en France et continue d'exercer son métier de pilote militaire à Bordeaux puis de nouveau à Versailles[3].

En , il rentre à l'école des mécaniciens de Bordeaux et reçoit le le Brevet d'instrumentation thermique théorique et pratique. Il est nommé sergent-chef le [3].

En , par décision du ministère de la guerre, Jules Rossi est admis au corps des officiers au travers du mécanisme prévu par la loi du [3].

Il fait des études de radiotélégraphiste au sein de l'École Centrale de la TSF afin de s'initier au rôle de radio-naviguant[5],[6].

Le , il devient adjudant-chef[3].

Le , il est promu sous-lieutenant[3].

Le , il est désigné pour prendre le commandement de la section centrale des transports aériens à Villacoublay. Il demande à prendre le commandement d’un groupe de bombardement.

A l'armistice de juin 1940, il quitte l'aéronautique militaire et termine sa carrière au rang Lieutenant-colonel.

Célébrité et as de l'entre-deux-guerres

Maurice Rossi a volé avec les plus grands aviateurs français de son époque : Joseph Le Brix, Lucien Bossoutrot, Paul Codos.

Le , il est promu commandeur de la Légion d’honneur pour sa participation à la course Istres-Damas-Paris et ses onze records de vitesse[7].

L’Académie française lui décerne le prix Montyon en 1942 pour son ouvrage Au service de l’Aviation française[8].

Records

Le 1er mars 1931, Maurice Rossi et Lucien Bossoutrot s'emparent du record du monde de distance et de durée : 8 805 kilomètres parcourus en 75 heures et 23 minutes, avec un monoplan Blériot 110, à moteur Hispano-Suiza de 600 chevaux[9].

Avec son comparse Paul Codos, Maurice Rossi va établir, du 5 au 7 août 1933, le record du monde de distance en ligne droite avec un vol de 9 104 kilomètres, de New York à Rayak au Liban, réalisé avec un appareil Blériot 110, détrônant les Américains Russell Boardman et John Polando (8 065 kilomètres)[10].

Ouvrages

  • Rossi Au service de l’Aviation française 1919-1939, Mont-louis, 1941, 285 p.

Distinctions

Notes et références

  1. Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 913-914.
  2. « L'aviateur Maurice Rossi est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. René Flogny, Service d'état civil de la commune mixte de Séfia, Acte de naissance, Séfia, 1 p. (lire en ligne [png]), p. 1
  5. E. Alsberg, Toute la radio : La technique expliquée et appliquée, Paris 6ème arr., Les éditions radio, , 63e éd., 68 p. (lire en ligne), p. 68
  6. Ecole centrale d'électronique, Maurice Rossi (avec Lucien Bossoutrot à droite) remercie monsieur Poirot, directeur de l'Ecole centrale de la TSF, pour ses enseignements, Collections Ecole Centrale d'Electronique, , 1 p. (lire en ligne [jpg]), p. 1
  7. manifpn2012, « Maurice Jules ROSSI (1901-1966) », sur Manifestation PN Harkis 2012 (consulté le )
  8. « Maurice ROSSI | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  9. Le 1er mars 1931 dans le ciel : Les Français Bossoutrot et Rossi signent deux records
  10. Le 28 juillet 1931 dans le ciel : Raid aérien New York – Istanbul

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 913-914.

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de la France
  • Portail de l’Algérie
  • Portail de l’entre-deux-guerres
  • Portail des records