Maurice Cornforth

Maurice Cornforth
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Œuvres principales

Dialectical Materialism (1952-1954)

The Open Philosophy and the Open Society: A Reply to Dr. Karl Popper's Refutations of Marxism (1968)
Influencé par

Maurice Campbell Cornforth, né le 28 octobre 1909 à Wilesden au Royaume-Uni et mort le 31 décembre 1980 à Islington était un philosophe marxiste britannique.

Biographie

Cornforth est né à Willesden, Londres, en 1909, et a fait ses études à l'University College School,[1] où il était ami avec Stephen Spender .[2] En 1925, il entre à l'University College de Londres, obtenant son diplôme en 1929, puis continue en tant qu'étudiant affilié pour lire la deuxième partie du Moral Sciences Tripos au Trinity College de Cambridge, où il est le seul étudiant d'un cours spécialisé en logique, enseigné par Moore, Braithwaite et Wittgenstein .[1],[2][3] En 1931, après avoir obtenu son diplôme, Cornforth reçoit une bourse de recherche de trois ans à Trinity.[1],[2] Au cours de l'été de la même année, il rejoint le Parti communiste, créant la première organisation du parti à Cambridge avec des camarades étudiants tels que David Guest.

À partir de 1933, Cornforth travaille à plein temps pour le Parti communiste en East Anglia.[1],[2]

Rejeté du service militaire pour raisons médicales, Cornforth exerce comme ouvrier agricole pendant la Seconde Guerre mondiale .[1],[2] Il publie son premier ouvrage, Science Versus Idealism, en 1946.[1] En 1950, il est nommé directeur général de Lawrence & Wishart, poste qu'il occupa jusqu'en 1975, période durant laquelle il fut responsable de la publication des Œuvres complètes de Marx et d'Engels .[1]

Cornforth décède à l'âge de 71 ans à Islington le 31 décembre 1980.

Philosophie

Lorsque Cornforth commence sa carrière philosophique au début des années 1930, il est un fervent disciple de Ludwig Wittgenstein, éminent penseur de la philosophie analytique, avant de s'engager et de devenir plus tard un idéologue de premier plan du Parti communiste de Grande-Bretagne. Cette émancipation philosophique et politique en faveur du marxisme entraîna dans sa pensée une critique épistémologique du positivisme, du positivisme logique et de l’empirisme alors dominants dans la philosophie occidentale de son époque.

Dans son ouvrage In Defense of Philosophy, paru en 1950, Cornforth attaque les philosophies empiristes de toutes sortes, telles que celles de Rudolf Carnap (analyse linguistique) et de William James (pragmatisme), sur la base matérialiste selon laquelle elles séparent la science et l'investigation scientifique de la recherche d'une compréhension totale de l'univers réellement existant. Cet ouvrage allie le marxisme à une réflexion approfondie sur les interrelations entre les différentes sciences et aux énigmes philosophiques engendrées par la tentative empiriste de réduire la science à la collecte et à la corrélation de données. Ces deux approches reposent sur la théorie de la primauté du travail physique et des outils (donc du « matérialisme ») dans le développement de traits spécifiquement humains tels que le langage, la pensée abstraite et l'organisation sociale, ainsi que sur le rôle essentiel du monde extérieur dans le développement de plus en plus complexe des formes de vie.

L’œuvre majeure de Cornforth, Dialectical Materialism, divisée en 3 volumes, est publiée à l'origine en 1953 par International Publishers, Co., Inc. La première édition américaine de cet ouvrage est imprimée en 1971. Le texte provient de conférences pour lesquelles Cornforth a reçu un financement du London District Committee du Parti communiste de Grande-Bretagne en 1950.

Le premier volume, « Materialism & the Dialectical Method», offre une introduction à plusieurs principes philosophiques importants dans la théorie marxiste : l’idéalisme, la métaphysique, le matérialisme et le matérialisme dialectique. Le deuxième volume de cette trilogie s’intitule «Historical Materialism» et traite de la théorie du matérialisme historique chez Marx et de sa portée scientifique dans l'analyse de la société capitaliste et des modes de productions. Le troisième « Theory of Knowledge» est un exposé d'une théorie de la connaissance dans une perspective matérialiste dialectique, à travers une interrogation autour de la notion de vérité et d'idéologie.

Son ouvrage intitulé The Open Philosophy and the Open Society: A Reply to Dr. Karl Popper's Refutations of Marxism est une réponse adressée à Karl Popper et à sa critique du marxisme opérée dans son livre La Société ouverte et ses ennemis, comme un dogme ne répondant pas aux critères épistémologiques des sciences, notamment celui de réfutabilité.

Publications

Ouvrages originaux en anglais :

Ouvrages traduits en français :

  • L'Idéologie anglaise. De l'empirisme au positivisme logique, Éditions Delga, , 217 p. (ISBN 978-2-915854-19-0)
  • L’idéologie anglaise. Wittgenstein et la « philosophie du langage », Éditions Delga, , 254 p. (ISBN 978-2-915854-25-1)
  • L’idéologie anglaise. Le positivisme, le pragmatisme, Éditions Delga, , 298 p. (ISBN 978-2-915854-36-7)

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maurice Cornforth » (voir la liste des auteurs).
  1. ALM, « Mr Maurice Cornforth », The Times,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  2. The Dictionary of Twentieth-Century British Philosophers, A&C Black, (ISBN 184371096X), p. 198
  3. ↑ Edwin A. Roberts, The Anglo-Marxists: A Study in Ideology and Culture, Rowman & Littlefield, (ISBN 0847683966), p. 211

Liens externes

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