Maurice Brançon

Maurice Brançon
Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Paris 19e
Nom de naissance
René Maurice Brançon
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Maurice Brançon est un homme politique et syndicaliste ouvrier français né le à Châteauroux (Indre) et mort le à Paris 19e.

Il est employé à la Compagnie du gaz et secrétaire de la CGTU de la Seine de 1923 à 1924. En 1922, il est élu au comité directeur du Parti communiste français mais doit en démissionner l'année suivante, puis est élu en 1923 à la commission exécutive de la CGTU avant d'en être démis en 1924.

Biographie

Maurice Brançon est né le à Châteauroux (Indre)[1]. Après son service militaire, il est employé puis inspecteur à la Compagnie du gaz à Paris, où il exerce des responsabilités syndicales[2]. Après avoir été mobilisé et gazé pendant la Première Guerre mondiale, il adhère à la SFIO et, lors de la scission du congrès de Tours en 1920, choisit d'adhérer au Parti communiste français[3].

Il est élu au comité directeur du Parti communiste français en octobre 1922[3]. Il fait ainsi partie d'un groupe d'hommes très jeunes, mais qui ont exercé des responsabilités syndicales, qui entrent à la direction de ce parti, comme Marius Paquereaux, Henri Gamelon ou Roger Métayer[4]. Le parti communiste l'oblige à rompre avec la franc-maçonnerie[3],[5] et il doit, sous la pression de Moscou, démissionner du comité directeur en [3]. En , il est élu secrétaire de la CGTU du département de la Seine et, en novembre de la même année, entre à la commission exécutive nationale de ce syndicat. Il doit démissionner de ses fonctions en 1924, désavoué à cause de sa gestion financière[6].

Il est réembauché à la Compagnie du gaz comme inspecteur en 1927. Il semble qu'il soit resté un militant de base du Parti communiste français d'abord à Enghien-les-Bains puis dans le 9e arrondissement de Paris. Il est candidat aux élections municipales en 1938 dans le quartier de Rochechouart dans cet arrondissement[7].

Arrêté le comme membre du Parti communiste, il est interné à Aincourt, puis à Voves et enfin à Pithiviers jusqu'au . Il est ensuite maire adjoint du 9e arrondissement et membre dirigeant de plusieurs associations, dont l'association républicaine des anciens combattants[8].

Maurice Brançon se marie à deux reprises, d'abord en 1909 avec Ernestine Pont puis en 1935 Georgette Schuster. Il a une fille de son premier mariage[2]. Il meurt le dans le 19e arrondissement de Paris[1].

Notes et références

  1. Maitron et Pennetier 2008, par. 1.
  2. Maitron et Pennetier 2008, par. 2.
  3. Maitron et Pennetier 2008, par. 3.
  4. Paul Boulland et Julian Mischi, « « Une nécessaire opération de reclassement ». Sociobiographie du Comité directeur de la SFIC (1920-1925) », Le Mouvement social, vol. 272, no 3,‎ , p. 17–39 (ISSN 0027-2671, DOI 10.3917/lms.272.0017, lire en ligne, consulté le ).
  5. Romain Ducoulombier, Camarades : La naissance du parti communiste en France, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-03416-0, lire en ligne), p. 271.
  6. Maitron et Pennetier 2008, par. 4.
  7. Maitron et Pennetier 2008, par. 5.
  8. Maitron et Pennetier 2008, par. 6.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

  • Portail du syndicalisme
  • Portail du communisme
  • Portail de la politique française
  • Portail de l'Indre