Mathias Reynard

Mathias Reynard

Photo de campagne, début 2021.
Fonctions
Conseiller d'État du Valais
En fonction depuis le
Élection 28 mars 2021
Réélection 2 mars 2025
Département Santé, affaires sociales et culture
Prédécesseur Esther Waeber-Kalbermatten
Conseiller national
Législature 49e, 50e et 51e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CSEC puis CEATE
Successeur Emmanuel Amoos
Député au Grand Conseil du canton du Valais
Législature 2009-2013
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sion
Nationalité suisse
Parti politique Parti socialiste
Diplômé de Université de Lausanne
Profession Enseignant
Résidence Savièse

Mathias Reynard, né le à Sion (originaire de Savièse), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Il est député du canton du Valais au Conseil national de 2011 à 2021, puis conseiller d'État valaisan à compter du .

Biographie

Mathias Reynard naît le à Sion. Il est originaire de Savièse, située dans le même district valaisan[1]. Sa mère est infirmière, son père poseur de sols[2].

Il étudie au lycée-collège des Creusets à Sion, où il obtient une maturité classique en 2006. Il poursuit ses études en Lettres à l’Université de Lausanne (français, histoire, philosophie) et devient enseignant au cycle d'orientation de Savièse à partir de [3]. Avec son accession au gouvernement valaisan, il doit mettre un terme à sa profession d'enseignant[4].

Il vit à Savièse[3].

Parcours politique

Grand Conseil

Président des jeunes socialistes du Valais romand de 2005 à 2009, il devient député-suppléant au Grand Conseil du canton du Valais en 2009[5]. Cette même année, il accède au poste de rédacteur en chef du Peuple Valaisan[6].

En , il devient député au Grand Conseil valaisan, après la démission d'Anne-Christine Bagnoud[7].

Conseil national

Le , à tout juste 24 ans, il est élu au Conseil national[8], ce qui en fait le benjamin de la 49e législature. Il siège au sein de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC)[1].

En 2015, il est réélu au Conseil national avec 33 469 voix[9], soit le deuxième meilleur score du canton. Il s’agit d’un record pour un socialiste en Valais. Il siège à nouveau au sein de la CSEC et également au sein de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) à partir de décembre 2018[1].

En 2019, il est le meilleur élu du canton du Valais au Conseil national avec 34 175 suffrages[10], devenant le premier candidat non issu des rangs du PDC à cette place. Également candidat au Conseil des États, il se place 3e avec 36 323 voix au premier tour, mais échoue au second tour[11],[12] à 1 370 voix de Marianne Maret[13], même s'il récolte 47 302 suffrages[14] pour un score de plus de 56 % dans le Valais romand[15],[16]. Les statuts du parti socialiste du Valais romand lui interdisent de se présenter à une quatrième législature, sauf dérogation exceptionnelle[17]. Lors de cette législature, il préside la CSEC à partir de [1].

Le , il annonce sa candidature, en duo avec Priska Seiler Graf, pour la présidence du PS Suisse[18]. L'élection à la succession de Christian Levrat devait se dérouler début avril, mais la crise du coronavirus la repousse à l'automne 2020. Le , il annonce y renoncer, préférant se lancer dans la course pour l'élection du Conseil d'État valaisan, programmée pour mars 2021[19],[20].

Autres mandats associatifs

Jusqu'à son accession au Conseil d'État valaisan, il préside notamment l'Œuvre suisse d'entraide ouvrière Valais[21], l’Union syndicale valaisanne[22] et une association visant à enfouir les lignes à très haute tension[23]. Il est également membre du comité de l'initiative des Alpes depuis 2012[24],[25].

Conseil d'État valaisan

Lors des élections cantonales valaisannes de 2021, il est élu au Conseil d'État. Il termine troisième à l'issue du second tour avec 49 094 voix[26], au terme d'une campagne axée sur cent propositions issues d'une démarche participative[2],[27]. Il reprend le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture, dirigé jusque-là par Esther Waeber-Kalbermatten. Il prend ses nouvelles fonctions en mai 2021 et devient le premier socialiste francophone du gouvernement et le plus jeune conseiller d'Etat depuis plus d'un siècle[2].

Une fois au Conseil d’État, il met sur pied un plan d’action, doté de 42 millions de francs sur trois ans, pour améliorer les conditions de travail du personnel soignant[28] et faire appliquer l’initiative populaire fédérale sur les soins infirmiers[28], augmente le montant alloué aux réductions individuelles des primes d’assurance maladie[29] et crée une aide financière pour les soins dentaires[30]. Il défend également une hausse des allocations familiales et de formation[31], projet accepté par la population en votation le 27 novembre 2022[32]. Il développe notamment avec Caritas la CarteCulture pour les personnes en situation de précarité[33].

Pendant son mandat, il poursuit son engagement en faveur des minorités, en lançant la première campagne cantonale valaisanne contre les discriminations des personnes LGBTIQ+[34] ou encore en proposant l’interdiction des thérapies de conversion[35].

Il est réélu à un deuxième mandat lors des élections de 2025. Il termine troisième du premier tour, à huit voix du deuxième, et est élu tacitement après le retrait du candidat écologiste qui renonce à provoquer un second tour[36].

Positionnement politique

Situé à la gauche de son parti, sur l'aile syndicale, citant notamment Evo Morales comme modèle politique[37], il est également selon la journaliste Stéphanie Germanier (Nouvelliste) un socialiste terre-à-terre, qui défend des valeurs traditionnelles et locales telles que les dialectes[38]. Il s'oppose en particulier à l'initiative Franz Weber visant à limiter la construction de résidences secondaires[37].

Il est connu pour sa lutte contre les discriminations, notamment en faveur des droits LGBT[39],[40],[41] (lutte contre l’homophobie[42],[43], qui aboutit à une extension de la norme pénale antiracisme[44], et mariage pour tous[45],[46]), mais s'est aussi engagé pour l'égalité salariale[47], le congé paternité[48] et le congé parental[49], le soutien aux crèches[50], la défense des services publics[51], une éducation accessible à tous[52],[37] ou encore le prix unique du livre[53].

Notes et références

  1. « Biographie de Mathias Reynard », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. Albertine Bourget, « Mathias Reynard: «Il y a tant à faire pour que les lignes bougent» | Illustré », sur Illustre, (consulté le )
  3. « Mathias Reynard », sur www.vs.ch (consulté le )
  4. « Mathias Reynard range ses cahiers scolaires. Dès lundi, il sera conseiller d’Etat », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
  5. « Site officiel du canton du Valais - Députés » (consulté le )
  6. « Journal "Le Peuple.VS" », sur Journal "Le Peuple.VS" (consulté le )
  7. « Parlament des Kantons Wallis », sur parlement.vs.ch (consulté le )
  8. « Élections au Conseil National 2011 - Résultats provisoires » (consulté le )
  9. « élection conseil national 2015 »
  10. « "Site officiel du canton du Valais" », 22. octobre 2019 (consulté le )
  11. Alexandre Beney, « Conseil des États: le match Maret-Reynard », sur lenouvelliste.ch, (consulté le )
  12. Florent Quiquerez, « Au pays des barrages, Mathias Reynard les fait tous sauter », 24 Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  13. « Le PDC valaisan maintient ses deux sièges au Conseil des États. Marianne Maret devient la première sénatrice du canton. », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  14. « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
  15. « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
  16. « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
  17. « Statuts du parti socialiste du Valais romand, art. 40 », sur site officiel du parti socialiste du Valais romand,
  18. « Mathias Reynard lance sa candidature en binôme pour co-présider le PS », sur rts.ch, (consulté le )
  19. Vincent Cherpillod, RTS, « Mathias Reynard renonce à la tête du PS, préférant le Conseil d'État valaisan », (consulté le )
  20. Vincent Bourquin, « Le choix de Mathias Reynard laisse un goût amer », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  21. OSEO Valais, « Valérie Berset Bircher proposée à la succession de Mathias Reynard », sur OSEO Valais, (consulté le )
  22. « Mathias Reynard prend la présidence », sur Mathias Reynard prend la présidence (consulté le )
  23. « Mathias Reynard à la tête de l'Association "Haute tension sous terre" », sur Mathias Reynard à la tête de l'Association "Haute tension sous terre" (consulté le )
  24. Philipp Rohrer, « Mathias Reynard - Des gens, des lieux, des propos frappants », sur Vivre en cabine, (consulté le )
  25. « Mathias Reynard, membre du comité de L'initiative des Alpes », sur rts.ch, (consulté le )
  26. « Conseil d'État 2021 (2ème tour) - Résultats », sur www.vs.ch (consulté le )
  27. Fabrice Germanier, « Mathias Reynard défendra un programme issu d'un processus participatif », sur www.rhonefm.ch, (consulté le )
  28. « Plus de 40 millions pour le personnel des soins et de l'enseignement en Valais », sur rts.ch, (consulté le )
  29. « Le Valais renforce ses réductions de primes maladie pour l'an prochain », sur rts.ch, (consulté le )
  30. « Le Valais valide une aide historique: « Nous allons aider 7000 personnes à se payer le dentiste ! » », sur Média en ligne "Blick francophone", (consulté le )
  31. Grégoire Baur, « Les familles valaisannes verront leurs allocations augmenter », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  32. « Résultat », sur votel.vs.ch (consulté le )
  33. Sarah Wicky, « Précarité : on vous dit tout sur la nouvelle CarteCulture à la sauce valaisanne », Le Nouvelliste, (consulté le )
  34. « Plan ambitieux lancé en Valais pour lutter contre les discriminations à l'égard des LGBTIQ+ », sur rts.ch, (consulté le )
  35. juma avec ats, « Le Valais interdit les thérapies de réorientation sexuelle en acceptant la loi sur la santé », RTS Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. Xavier Lambiel, « Ave le désistement des Vert·e·s, les cinq favoris deviennent conseillers d’Etat », Le Temps,‎ (lire en ligne )
  37. Samuel Jaberg, « Mathias Reynard, un révolutionnaire du terroir », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  38. (de) « Kandidat für SP-Spitze - Wer ist Mathias Reynard? », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  39. « Mathias Reynard: «Parfois, oui, il faut faire grève» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  40. « Nos témoins du mariage | Le mariage pour toutes et tous », sur www.mariage-oui.ch (consulté le )
  41. « Infrarouge. Homosexualité: la Suisse à la traîne? », sur rts.ch, (consulté le )
  42. « Faut-il interdire l'homophobie au même titre que le racisme et l'antisémitisme? », sur rts.ch, (consulté le )
  43. « Mathias Reynard: «La norme contre l’homophobie est l’aboutissement de sept ans de travail» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  44. « La norme anti-homophobie passe facilement le cap alors que l'initiative "logements abordables" fait chou blanc », sur rts.ch, (consulté le )
  45. Mathias Reynard, « Le mariage pour tous en Suisse, un pas important vers l’égalité des droits », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  46. Thomas Schurch, « Mariage pour tous : Mathias Reynard, ministre valaisan et militant », sur www.rhonefm.ch, (consulté le )
  47. « Suspense au National sur l'égalité salariale », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  48. (de) « 64' le monde en français - 1re partie - EDITION DU 03/07/19 - PART 1 », sur TV5MONDE Europe (consulté le )
  49. « Congé parental, la prochaine grande bataille : débat entre Nicolas Jutzet, Mathias Reynard et Laura Bernardi », sur rts.ch, (consulté le )
  50. « La politique familiale du Conseil fédéral contestée de tous bords », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  51. RTS.ch, « Forum du 03.04.2019 - », sur rts.ch, (consulté le )
  52. « Les bourses d'études se font de plus en plus rares en Suisse », sur rts.ch, (consulté le )
  53. Nicolas Gary, « Prix unique du livre: le débat est relancé », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

  • Portail du canton du Valais
  • Portail de la politique suisse
  • Portail LGBT+