Martin Touzeau
| Martin Touzeau | |
| Naissance | Toulouse (Haute-Garonne) |
|---|---|
| Décès | (à 87 ans) Nachamps (Charente-Maritime) |
| Origine | France |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
| Arme | Infanterie (1937-1945) Armée de l'Air (1948-1961) |
| Grade | Adjudant-chef |
| Années de service | 1937 – 1961 |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
| Distinctions | Commandeur de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Martin Touzeau, né le à Toulouse et mort le à Nachamps, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et engagement
Fils d'un scieur de long et d'une mère piqueuse, Martin Touzeau naît le 30 août 1919 à Toulouse[1]. À 18 ans, il décide de s'engager dans l'armée et est affecté en octobre 1937 au 3e régiment de spahis marocains avec lequel il stationne à Meknès[2].
Seconde Guerre mondiale
En mai 1940, Martin Touzeau part pour le Levant où il vient d'être muté au 1er régiment de spahis marocains à Alep[3]. Après avoir combattu au sein de l'armée d'armistice lors de la campagne de Syrie, il décide finalement de se rallier à la France libre et part pour la Palestine où il s'engage dans les forces françaises libres[3]. Il rejoint les spahis de la France libre, alors regroupés sous forme de groupe de reconnaissance de corps d'armée[3]. Au sein de la 2e brigade française libre d'Alfred Cazaud, il prend part à la guerre du désert en Libye en tant que chef de char[3]. En septembre 1942, il est affecté au tout nouveau 1er régiment de marche de spahis marocains avec lequel il participe à la seconde bataille d'El Alamein en octobre 1942[3]. Après la campagne de Tunisie au début de l'année 1943, il stationne au Maroc avec son régiment qui est intégré à la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc[3],[4].
Promu maréchal des logis en octobre 1943, il se déplace en Angleterre avec la 2e DB en avril 1944 en vue du débarquement en Europe[3]. Le 1er août 1944, il débarque sur Utah Beach et prend part à la bataille de Normandie[3]. Il s'illustre à Francheville le 14 août lorsqu'il prend à partie un char ennemi et contribue à sa destruction, action lui valant une citation à l'ordre de la division[5]. Suivant l'avancée de la division, il participe ensuite à la libération de Paris puis à la bataille des Vosges[3]. Au cours de cette dernière, il obtient une nouvelle citation à l'ordre de la division lorsque, le 21 septembre 1944, durant une patrouille à Doncières, il se porte directement au-devant de l'ennemi pour permettre à un char allié endommagé de se dégager[6]. Après avoir combattu sur le front atlantique au début de l'année 1945, il poursuit la progression de la 2e DB jusqu'à l'Allemagne et termine la guerre à Berchtesgaden[3].
Après-Guerre
Promu maréchal des logis-chef à la fin du conflit, Martin Touzeau est démobilisé en août 1945 et s'installe à Saint-Jean-d'Angély, en Charente-Maritime, où il devient chauffeur dans une entreprise de travaux publics[3]. En 1948, il décide de se rengager dans l'armée, cette fois au titre l'Armée de l'Air[3]. Entré comme sergent, il est breveté chef de section en 1949 et promu sergent-chef l'année suivante[3]. Après avoir participé à la guerre d'Indochine pendant deux ans, il est promu adjudant en 1953 puis adjudant-chef en 1956 alors qu'il est affecté à l'atelier d'essais parachutistes du centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge[3]. Après avoir définitivement pris sa retraite militaire en 1961, il reste au centre d'essai de Brétigny comme technicien civil jursqu'en 1975[3].
Martin Touzeau meurt le 11 octobre 2006 à Nachamps, en Charente-Maritime, où il est inhumé[2].
Décorations
| Commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur |
Compagnon de la Libération Par décret du 17 novembre 1945 |
Médaille militaire | ||||||
| Officier de l'Ordre national du Mérite |
Croix de guerre 1939-1945 Avec deux étoiles d'argent |
Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" | ||||||
| Croix du combattant volontaire de la Résistance | Croix du combattant | Médaille coloniale Avec agrafes "Libye", "Tunisie" et "Extrême-Orient" | ||||||
| Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 |
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine | ||||||
| Presidential Unit Citation (États-Unis) | ||||||||
Références
- ↑ « Acte de naissance de Martin Touzeau - 1E709/1387 », sur Archives municipales de Toulouse
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- ↑ Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- ↑ « Ordre général no 48 de la 2e division blindée - 20 août 1944 », sur Collections des musées de Paris
- ↑ « Ordre no 66 de la 2e division blindée - 1er novembre 1944 », sur Collections des musée de Paris
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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