Marie Vernet
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Marie Vernet |
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| Conjoint |
Charles Frederick Worth (de à ) |
Marie Vernet, née en et morte le 1898, est une personnalité du monde de la mode. Épouse du couturier Charles Frederick Worth, avec qui elle a collaboré, elle est considérée comme l'une des premières, voire la première, mannequin professionnelle de l'histoire[1].
Biographie
Marie Augustine Vernet est née le à Clermont-Ferrand[2], rue Saint-Joseph.
Elle rencontre Charles Frederick Worth à Paris, à la maison de textiles Gagelin, où il est commis et elle vendeuse[3].
Le couple se marie le à Paris[4],[5]. Ils ont deux enfants[6] :
- Gaston Worth (, Paris-, Rueil-Malmaison), qui reprend la maison de haute couture à la mort de son père ;
- Jean-Philippe Worth (1856-1926).
Charles Frederick Worth transforme le métier de couturier : alors que jusque-là les clients achetaient en boutique seulement le tissu, assemblé ensuite par le couturier jusqu'à l'essayage à domicile, Worth dessine directement chez Gagelin ses créations, portées par Marie Vernet, ce qui la conduit à être présentée comme la première mannequin de l'histoire de la mode. Leur fils Jean-Philippe raconte : « Au début elle fut l’inspiratrice de mon père et à la fin la célébrité de la boutique. Aucune cliente ne l’a jamais traitée comme un “fournisseur”, beaucoup, enchantées par sa grâce et son charme, prétendant être son amie »[3].
Charles Frederick Worth crée sa propre marque en 1858. Il lance des collections organisées par saisons, auxquelles son épouse collabore[3].
Marie Vernet porte les créations dessinées par son époux dans la vie mondaine (à Paris ou dans leur vaste propriété de Suresnes, à l'Ouest de Paris[7], 43 rue du Mont-Valérien) et forme les vendeuses de la maison de couture[8].
À partir de 1865, Marie Vernet prend ses distances avec le milieu de la mode pour raisons de santé. Elle meurt le à Suresnes, trois ans après son mari, après avoir contracté une grave bronchite[9]. Elle est enterrée avec son époux au cimetière Carnot de Suresnes[3].
La maison Worth (haute couture, prêt-à-porter et parfumerie) ferme en 1956[3].
Références
- ↑ Gazette de Lausanne, 24 novembre 1964, consultable en ligne.
- ↑ Archives départementales du Puy-de-Dôme, acte de naissance, consultable en ligne.
- « Marie Worth, muse, mannequin et stratège », suresnes.fr, consulté le 11 mai 2025.
- ↑ Archives de Paris, acte de mariage reconstitué, consultable en ligne sur FamilySearch.
- ↑ Contrat de mariage signé le 17 juin 1851 chez Me Lefebvre, Archives nationales, inventaire en ligne.
- ↑ The Enchanted Manor, en ligne.
- ↑ Article réalisé avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Suresnes, une histoire au féminin », Suresnes Mag n°305, , p. 38-39 (lire en ligne).
- ↑ Léa Simone Allegria, Loin du corps, extrait en ligne.
- ↑ Henri Ponchon, « Marie Vernet-Worth. Une Clermontoise, la première femme mannequin épouse du célèbre couturier Charles Worth et ancêtre des bijouteries Cartier », A moi Auvergne !, , p. 104-107.
Bibliographie
- Henri Ponchon, « Marie Vernet-Worth : Une clermontoise, la première femme mannequin épouse du célèbre couturier Charles Worth et ancêtre des bijoutiers Cartier », A moi Auvergne, no 156, .
- Chantal Trubert-Tolly, Françoise Tétart-Vittu, Jean-Marie Martin-Hattemberg, La Maison Worth (1858-1954), 2017.
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